Page images
PDF
EPUB
[blocks in formation]

57

57

59 et

60

61

72 et

169

74

115

119

120

Franc de port.

- 3

permettra d'écrire indifféremment:
douce, spirituel ou spirituelle.
On tolérera la même liberté pour

l'adjectif franc. Ex.: envoyer franc de port ou franche
de port une lettre.
Adjectifs numéraux. Vingt, cent. On tolérera le
pluriel de vingt et de cent même lorsque ces mots sont
suivis d'un autre adjectif numéral. Ex.: quatre vingt ou
quatre vingts dix hommes; — quatre cent ou quatre cents
trente hommes.

Mille.

Dans la désignation du millésime, on tolérera mille au lieu de mil, comme dans l'expression d'un nombre Ex.: l'an mil huit cent quatre vingt dix ou l'an mille huit cents quatre vingts dix. Même. Après un substantif ou un pronom au pluriel, on tolérera l'accord de même au pluriel et on n'exigera pas de trait d'union entre même et le pronom. Ex.: nous mêmes, les dieux mêmes.

Tout. - On ne comptera pas de faute à ceux qui écriront indifféremment, en faisant parler une femme, je suis tout à vous ou je suis toute à vous.

Lorsque tout est employé avec le sens indéfini de chaque, on tolérera indifféremment la construction au singulier ou au pluriel du mot tout et du substantif qu'il accompagne. Ex.: des marchandises de toute sorte ou de toutes sortes; la sottise est de tout (tous) temps et de tout (tous) pays.

Aucun. Avec une négation, on tolérera l'emploi de ce mot aussi bien au pluriel qu'au singulier. Ex.: ne faire aucun projet ou aucuns projets.

[blocks in formation]

Lorsque ce pronom est construit après le verbe et se rapporte un mot pluriel sujet ou complément on tolérera indifféremment, après chacun, le possessif son, sa, ses ou le possessif leurs, leur. Ex.: ils sont sortis chacun de son côté ou de leur côté; — remettre des livres chacun à sa place ou à leur place.

[ocr errors]

C'est, ce sont. Pour annoncer un substantif au pluriel ou un pronom de la troisième personne au pluriel, on tolérera dans tous les cas l'emploi de c'est au lieu de ce sont. Ex. c'est ou ce sont des montagnes et des précipices.

Accord du verbe précédé de plusieurs sujets non unis par la conjoncion et. Si les sujets ne sont pas résumés par un mot indéfini tel que tout, rien, chacun, on tolérera toujours la construction du verbe au pluriel. Ex. Sa bonté, sa douceur, le font admirer.

Accord du verbe précédé de plusieurs sujets au singulier unis par ni, comme, ainsi que et autres locutions équivalentes. On tolérera toujours les verbes au pluriel. Ex.: ni la douceur ni la force n'y peuvent rien ou n'y peut rien; - la santé comme la fortune demandent à être ménagées ou demande à être ménagée; le général avec quelques officiers sont sortis ou est sorti du camp; le chat ainsi que le tigre sont

des carnivores ou est un carnivore.

aux pages de la 3 année de Gramm.

121

140

152 et 155

157

171

[blocks in formation]

Accord du verbe quand le sujet est un mot collectif. — Toutes les fois que le collectif est accompagné d'un complément au pluriel, on tolérera l'accord du verbe avec le complément. Ex.: un peu de connaissances suffit ou suffisent.

Concordance ou correspondance des temps. On tolérera le présent du subjonctif au lieu de l'imparfait dans les propositions subordonnées dépendant de propositions dont le verbe est au conditionnel présent. Ex. : il faudrait qu'il vienne ou qu'il vint.

[ocr errors]

Participe passé. — Pour le participe passé construit avec l'auxiliaire avoir, lorsque le participe passé est suivi soit d'un infinitif, soit d'un participe présent ou passé, on tolérera qu'il reste invariable, quels que soient le genre et le nombre des compléments qui précèdent. Ex.: les fruits que je me suis laissé ou laissés prendre; les sauvages que l'on a trouvé ou trouvés errant dans les bois. Dans le cas où le participe passé est précédé d'une expression collective, on pourra volonté le faire accorder avec le collectif ou avec son complément. Ex. : la foule d'hommes que j'ai vue ou vus.

Participes passés invariables. Actuellement les participes approuvé, attendu, ci-inclus, ci-joint, excepté, non compris, y compris, ôté, passé, supposé, vu, placés avant le substantif auquel ils sont joints, restent invariables. Excepté est même déjà classé parmi les prépositions.

On tolérera l'accord facultatif pour ces participes, sans exiger l'application de règles différentes suivant que ces mo's sont placés au commencement ou dans le corps de la proposition, suivant que le substantif est ou n'est pas déterminé. Ex.: ci joint ou ci jointes les pièces demandées (sans trait d'union entre ci et le participe); je vous envoie ci joint ou ci jointe la copie de la pièce.

On

Ne dans les propositions subordonnées. tolérera la suppression de la négation ne dans les propositions subordonnées dépendant de verbes ou de locutions signifiant :

Empécher, défendre, éviter que, etc. Ex. : défendre qu'on vienne ou qu'on ne vienne;

Craindre, désespérer, avoir peur, de peur que, etc. Ex.: de peur qu'il aille ou qu'il n'aille;

Douter, contester, nier que, etc. Ex.: je ne doute pas que la chose soit vraie ou ne soit vraie.

Il tient à peu, il ne tient pas à, il s'en faut que, etc. Ex.: il ne tient pas à moi que cela se fasse ou ne se fasse. On tolérera de même la suppression de cette négation après les comparatifs et les mots indiquant une comparaison autre, autrement que, etc. Ex.: l'année a été meilleure qu'on l'espérait ou qu'on ne l'espérait; ·les résultats sont autres qu'on le croyait ou qu'on ne le croyait. De même après les locutions à moins que, avant que, Ex.: à moins qu'on accorde le pardon ou qu'on n'accorde le pardon.

-

DE

GRAMMAIRE

REVISION ET COMPLÉMENTS DE GRAMMAIRE
FORMATION DES MOTS STYLE ET COMPOSITION LITTÉRATURE
HISTOIRE LITTÉRAIRE (BIOGRAPHIES ET MORCEAUX CHOISIS)

AVEC EXERCICES ET LEXIQUE

Ouvrage rédigé conformément aux principes
DE LA GRAMMAIRE HISTORIQUE

A L'USAGE

du Cours supérieur de l'enseignement primaire,

des Écoles primaires supérieures et commerciales, des Écoles normales,
des aspirants au Brevet de capacité

et de l'Enseignement secondaire (garçons et filles)

PAR

LARIVE & FLEURY

CINQUANTIÈME ÉDITION

PARIS

LIBRAIRIE ARMAND COLIN

3, RUE DE MÉZIÈRES, 5

1904

Tous droits réservés.

Dans ce cours de Troisième année de Grammaire, nous nous sommes appliqués à conserver le caractère pratique que l'on s'est plu à reconnaître aux cours de Première et de Deuxième année. Néanmoins, comme ce volume s'adresse à des élèves nécessairement plus avancés, on y trouvera le complément de différentes théories grammaticales que nous n'avions fait qu'effleurer auparavant.

Dans toutes les grammaires publiées jusqu'à ce jour, beaucoup de règles étaient présentées d'une manière trop absolue et formellement contredites par l'usage des bons auteurs. Nous n'avons pas suivi ces errements. Nous appuyant sur l'autorité de nos grands écrivains et sur celle des plus célèbres linguistes, nous avons toujours indiqué dans quelles limites peut se mouvoir la liberté de celui qui écrit, liberté plus grande qu'on ne le suppose habituellement. On a fait trop souvent de la grammaire un recueil de prescriptions extrêmement subtiles, auxquelles les bons auteurs ne se sont jamais astreints.

Pour la première fois nous introduisons dans un livre destiné aux élèves des considérations empruntées à la Méthode historique, et propres à éclairer d'un jour tout nouveau les règles fondamentales de la grammaire, ainsi que les anomalies apparentes dont fourmille la syntaxe française. Toutefois nous n'avons puisé qu'avec une grande sobriété dans le trésor des vérités incontestablement acquises à la science par la grammaire historique, nous bornant aux notions accessibles aux élèves qui n'étudient pas les langues anciennes.

Après avoir donné les règles relatives à l'orthographe des mots et à la construction des phrases, nous nous sommes attachés à exposer avec un soin particulier tout ce qui concerne la composition et la dérivation des mots. La partie plus spécialement littéraire comprend des conseils sur le style et les définitions des principaux termes de rhétorique que nous avons données, non pas dans le but de former des écrivains où des orateurs, mais pour étendre le vocabulaire toujours trop restreint des jeunes gens et leur fournir plus de ressources pour exprimer leurs pensées. A cet effet, nous offrons aux élèves de nombreux exercices de rédaction, faciles à développer et empruntés de préférence aux circonstances de la vie pratique. C'est à dessein que nous avons écarté les sujets trop relevés, qui ont très souvent le tort grave de dépasser l'intelligence des élèves et de les priver de leurs moyens d'action, déjà si faibles. En matière de rédaction, foin d'effrayer les jeunes gens, on doit au contraire leur inspirer confiance dans leurs propres forces, donner même plein essor à leur imagination, mais en se réservant de la diriger et de la refréner au besoin.

Nous terminons par une esquisse de l'Histoire de la littérature, dans laquelle nous nous sommes efforcés de faire ressortir le caractère de chaque époque littéraire. Ces notions historiques, destinées avant tout à faire connaitre les noms et les œuvres de nos principaux écrivains, sont suivies de morceaux tirés des meilleurs auteurs et accompagnés de questionnaires qui portent à la fois sur le sens et la composition des mots, sur la grammaire et sur la littérature. Grâce à ce genre de devoirs, les élèves pourront lire avec plus de profit les chefs-d'œuvre du dix-septième siècle. Ils ne se trouveront plus arrêtés à la rencontre d'une expression archaïque ou d'une construction tombée en désuétude. C'est, pensons-nous, être utile à la jeunesse, que de lui rendre plus aisée l'intelligence de tant de belles poésies, de tant de belles pages qui font l'admiration du monde entier. Les maîtres, nous en sommes bien persuadés, s'associeront à cette manière de voir en habituant notre jeune génération à apprécier de plus en plus les productions littéraires qui constituent la plus pure de nos gloires nationales.

DE GRAMMAIRE

PREMIÈRE PARTIE

REVISION ET COMPLÉMENTS DE GRAMMAIRE

CHAPITRE PREMIER

NOTIONS PRÉLIMINAIRES

[Les mots marqués d'un astérisque sont expliqués dans le lexique placé à la fin du livre.]

DÉFINITIONS DE LA GRAMMAIRE

1. On a donné de la Grammaire un grand nombre de définitions différentes.

Suivant l'Académie, la grammaire est l'art de parler et d'écrire correctement.

Rollin* définit la grammaire, l'art de parler et d'écrire correctement, en se fondant sur la raison, l'ancienneté, l'autorité et l'usage.

2.

On a donné le nom de Grammaire philosophique ou empirique à celle qui se borne à constater les faits du langage et à les expliquer à l'aide du raisonnement.

Ce n'est que tout récemment que la langue a été soumise à une étude approfondie, basée sur l'examen des changements qu'ont subis les mots depuis leur origine jusqu'à nos jours. L'étude du français, ainsi comprise, a reçu le nom de Grammaire historique. Celle-ci, poursuivant un but plus élevé que l'ancienne grammaire, cherche à rendre compte de la formation des mots, des désinences et des constructions, que la logique seule serait impuissante à expliquer.

« PreviousContinue »