CHRÉTIENNE OU COMPARAISON DE LA NOTION CHRÉTIENNE AVEC LA NOTION RATIONALISTE DE DIEU PAR H.-L.-C MARET DOCTEUR EN THÉOLOGIE, ET CHANOINE HONORAIRE DE PARIS Hæc est vita æterna: ut cognoscant te solum Deum verum. JOAN., 17, 3. 999 in 573 A PARIS CHEZ MÉQUIGNON JUNIOR ET J. LEROUX LIBRAIRES DE LA FACULTÉ DE THÉOLOGIE 1844 ONTE A MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE PARIS. MONSEIGNEUR, Le droit d'enseigner la théologie émane uniquement de l'Église et de ses premiers pasteurs. Votre choix honorable, et la mission que vous m'avez donnée ont pu seuls légitimer à mes yeux, comme aux yeux de tous les catholiques, mon enseignement. L'hommage d'un livre qui le reproduit vous appartient de droit, Monseigneur. Veuillez l'accueillir avec cette bonté dont vous m'avez donné tant de preuves. Il s'est écoulé à peine quelques années depuis votre élévation sur le siége de Paris, et déjà cependant vous vous êtes acquis des droits à la reconnaissance de la science ecclésiastique. L'institution des conférences dans votre diocèse; une sage direction et des encouragements donnés aux études; les conseils d'une haute raison, et d'une prudence consommée adressés aux écrivains catholiques; l'établissement d'une commission d'examen des livres, garantie précieuse de la a pureté des doctrines, ne sont qu'une préparation à la réalisation de projets plus importants. Puissiez-vous, Monseigneur, triompher de tous les obstacles, et exécuter tous les plans que vous avez conçus dans votre amour pour l'Église et pour la science sacrée ! C'est le vœu que je forme, en vous offrant l'hommage de mon profond respect. H. MARET. RECOMMANDATION. DE MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE Adressée, le DE PARIS, janvier de cette année, aux ecclésiastiques qui forment la conférence centrale, en faveur de l'ouvrage intitulé, Théodicée chrétienne, par M. l'abbé MARET, Professeur à la Faculté de Théologie de Paris. MESSIEURS, Malgré les travaux que nous impose l'administration de notre diocèse, nous ne nous sommes jamais dissimulé que c'était pour nous un devoir de prémunir les fidèles confiés à notre sollicitude contre les pernicieuses erreurs de quelques systèmes philosophiques de notre époque. Ne pouvant les discuter en détail, nous nous proposions de signaler du moins leurs faux principes, la méthode erronée employée pour les faire prévaloir, et leurs funestes conséquences. La nature d'une semblable discussion vous explique assez, Messieurs, comment il ne nous a pas été possible d'y apporter jusqu'ici une suffisante liberté d'esprit. Nous en étions néanmoins toujours préoccupé, lorsque M. l'abbé Maret a heureusement réalisé ce projet dans une partie de sa Théodicée chrétienne. La nature mixte de la discussion, qui est à la fois philosophique et théologique, nous rendait fort difficile une approbation proprement dite. Toutefois nous recommandons cet ouvrage à votre attention, et à celle de tous les hommes instruits. Il est supérieur, ce nous semble, à l'ouvrage du même auteur sur le Pantheisme, que les catholiques et tous |