Page images
PDF
EPUB

PL. VI

-73.c

UNIV

OF

CH

pour l'apprécier, qu'un premier et unique échanti est juste de ne point perdre de vue cette considé quand on soumet à la critique le livre des Conf académiques.

MÉMOIRE SUR LE SÉPULCRE DE SAINT-MIHIEL ET SUR I (LÉGER OU LIGIER) son auteur;

Par M. le docteur DENYS.

2o Partie (1).

Séance du 20 février 1852.

Lorsqu'on rencontre un monument inconnu o ment quelques fragmens antiques, on se deman ne serait pas une tâche utile, pendant qu'ils restent de retracer les souvenirs qui s'y rattachent. L'his notre pays, enregistrée sur ces pierres, pourrait n` sans intérêt pour le grand nombre des curieux qu à vivre dans le passé et à soulever le voile qui le c‹

Il y a, au point de vue de l'art, encore bien des malgré les minutieuses recherches des sociétés sa les soins persévérans de l'autorité; et c'est pour bler une que nous avons recueilli l'œuvre du s Lorrain.

Or, il n'est ici besoin ni de préface ni de pré. Pour la peinture, pour la sculpture comme pour la il n'y a point de système de description qui va bonne figure, une belle strophe. Il faut reconnaîtr cher l'âme par laquelle la beauté rayonne, l'idé style, la grandeur dans la simplicité. C'est le systè nature le meilleur sans contredit.

Continuons donc à parcourir les travaux dans Richier a laissé l'empreinte de son talent. Après la description du sépulcre de Saint-Mihi

(1) Voir la 1re partie, tome VIII, page 18.

re blanc que possède ar-le-Duc, et qui fut le nce d'Orange, époux St-Dizier, en 1544. les yeux l'image prise autel de marbre noir, d représente une draouve une garniture de rts de deux os. Il tient vée au-dessus de la s fragmens de peau çà et là cette chareffrayante vérité. Il à la parole de Dieu. Isqu'à la répugnance. tableau placé près de Saint-Maxe, ancienne Se à Réné de Châlons, e de Saint-Dizier. Le is un étui de vermeil res, non sans mutiler

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

citer le superbe squelette en marbre blanc que possède l'église St-Pierre,à la ville haute de Bar-le-Duc, et qui fut le mausolée de Réné de Châlons, prince d'Orange, époux d'Anne de Lorraine, tué au siége de St-Dizier, en 1544.

Ce squelette, dont vous avez sous les yeux l'image prise au daguerréotype, est debout, sur un autel de marbre noir, dans un endroit assez obscur. Le fond représente une draperie en pierre. De chaque côté se trouve une garniture de petits blocs de marbre blanc recouverts de deux os. Il tient un sablier dans la main droite élevée au-dessus de la tête (1). Des muscles desséchés, des fragmens de peau échappés à la destruction couvrent çà et là cette charpente osseuse. L'ensemble est d'une effrayante vérité. Il semble que ce personnage ressuscite à la parole de Dieu. L'imitation du cadavre a été poussée jusqu'à la répugnance.

On lit l'inscription suivante sur un tableau placé près de l'autel << Ce squelette, transféré de Saint-Maxe, ancienne église de cette ville,servait de mausolée à Réné de Châlons, prince d'Orange, tué en 1544 au siége de Saint-Dizier. Le cœur de ce prince était renfermé dans un étui de vermeil enlevé par les Vandales révolutionnaires, non sans mutiler la main qui le portait.

Ce monument de Ligier-Richier est dû à la piété conjugale de Louise de Lorraine, épouse de Réné et sœur du duc François Ier. »

La publication de la correspondance de notre statuaire avec le peintre Philippe Errard, de Bar, prouve que Richier travaillait à son sépulcre à l'époque de la mort du prince d'Orange. En voici un extrait du Journal des affiches de la Meuse :

<< Bar-le-Duc, ce 29 juillet, l'an de grâce 1544.

<< Au reçu de la présente, ami Ligier, tu es requis de quitter Saint-Mihiel et ton œuvre du Sépulcre, pour venir

(1) L'extrémité de l'avant-bras a été brisée, et l'intention de la ville de faire réparer le dommage n'a pas encore reçu d'exécution.

« PreviousContinue »