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CHAP. XI. De la mort du corps politeque.

160

CHAP. XII. Comment fe maintient l'autorité fouveratne.

CHAP. XIII. Suite.

CHAP. XIV. Suite.

166

169

172

CHAP. XV. Des Deputés ou Répréfentans.

176

178

CHAP. XVI. Que l'inftitution du Gouver nement n'eft point un Contrat. CHAP. XVII. De l'inftitution du Gouver

nement.

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CHAP. XVIII. Moyens de prévenir les ufurpations du Gouvernement.

LIVRE I V.

189

Où continuamt de traiter des loix politiques on expofe les moyens d'affermir la conftitution de l'Etat.

CHAPITRE I. Que la volonté générale

.eft indestructible.

192

CHAP. II. Des Suffrages.

196

CHAP. III. Des élections.

207

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CHAP. VII. De la Cenfure.

244

CHAP. VIII. De la Religion civile. 248

CHAP. IX. Conclufion.

270

PRINCIPES

PRINCIPES

DU DROIT POLITIQUE.

J

LIVRE PREMIER.

E veux chercher fi dans l'ordre civil il peut y avoir quelque régle d'adminiftration légitime & sûre, en prenant les hommes tels qu'ils font, & les Loix telles qu'elles peuvent être : Je tacherai toujours d'allier dans cette recherche, ce que le droit permet avec ce que l'intérêt prefcrit, afin que la Juftice & l'utilité ne fe trouvent point divifées.

J'entre en matiere fans prouver l'impor tance de mon Sujet. On me demandera fi je

Α

fuis Prince ou Législateur pour écrire fur la Politique? Je réponds que non, & que c'est pour cela que j'écris fur la politique. Si j'étois Prince ou Légiflateur, je ne perdrois pas mon temps à dire ce qu'il faut faire, je le fairois, ou je me tairois.

Né Citoyen d'un État libre, & membre du Souverain, quelque foible influence que puifle avoir ma voix dans les affaires publile droit d'y voter fuffit pour m'impoques, fer le devoir de m'en inftruire. Heureux, toutes les fois que je médite fur les Gouvernemens, de trouver toujours dans mes recherches de nouvelles raifons d'aimer ce lui de mon Pays.

CHAPITRE

L'H Sujet de ce premier Livre.

I.

'HOMME eft né libre, &: par-tout

il eft dans les fers. Tel fe croit le maître des autres, qui ne laiffe pas d'être plus efclave qu'eux. Comment ce changement s'eft il fait ? Je l'ignore. Qu'est-ce qui peut le rendre légitime? Je crois pouvoir réfoudre cette question.

Si je ne confiderois que la force, & l'effet qui en derive, je dirois : Tant qu'un Peuple eft contraint d'obéir, & qu'il obéit, il fait bien; fi-tôt qu'il peut fecouer le joug, & qu'il le fecoue, il fait encore mieux : car recouvrant fa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il eft fondé à la reprendre, ou on ne l'étoit point à la lui ôter. Mais l'ordre focial eft un droit facré, qui fert de bafe à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature; il eft donc fondé fur des conventions: il s'agit de fçavoir quelles font ces conventions. Avant d'en venir-là, je dois établir ce que je viens d'avancer. A 2

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