Cinna, ou La Clémence d'Auguste

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D.C. Heath & Company, 1903

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Page 91 - Je suis maître de moi comme de l'univers ; Je le suis, je veux l'être. O siècles ! ô mémoire ! Conservez à jamais ma dernière victoire : Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous. Soyons amis, Cinna; c'est moi qui t'en convie...
Page 87 - Tous ces crimes d'État qu'on fait pour la couronne, Le ciel nous en absout alors qu'il nous la donne, Et, dans le sacré rang où sa faveur l'a mis, Le passé devient juste et l'avenir permis. Qui peut y parvenir ne peut être coupable; Quoi qu'il ait fait ou fasse, il est inviolable...
Page 67 - Ma cruauté se lasse, et ne peut s'arrêter; Je veux me faire craindre, et ne fais qu'irriter. Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile : Une tête coupée en fait renaître mille, Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits, et non plus assurés...
Page 127 - Cinna, iterum do, prius hosti, nunc insidiatori ac parricidae. Ex hodierno die inter nos amicitia incipiat : contendamus, utrum ego meliore fide vitam tibi dederim, an tu debeas.
Page 82 - Pendant le sacrifice, et ta main pour signal Me doit au lieu d'encens, donner le coup fatal; La moitié de tes gens doit occuper la porte, L'autre moitié te suivre et te prêter main-forte.
Page 81 - Ce sang qui t'avait fait du contraire parti : Autant que tu l'as pu, les effets l'ont suivie. Je ne m'en suis vengé qu'en te donnant la vie...
Page 27 - Toutes ces cruautés, La perte de nos biens et de nos libertés, Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles, Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter sur le trône et nous donner des lois.
Page 68 - Romains, ô vengeance, ô pouvoir absolu, O rigoureux combat d'un cœur irrésolu Qui fuit en même temps tout ce qu'il se propose ! D'un prince malheureux ordonnez quelque chose. Qui des deux dois-je suivre, et duquel m'éloigner? Ou laissez-moi périr, ou laissez-moi régner.
Page 84 - C'esT: elle qu'on adore, et non pas ta personne : Tu n'as crédit ni rang qu'autant qu'elle t'en donne, Et pour te faire choir je n'aurais aujourd'hui Qu'à retirer la main qui seule est ton appui.
Page 25 - Au seul nom de César, d'Auguste, et d'empereur. Vous eussiez vu leurs yeux s'enflammer de fureur, Et dans un même instant, par un effet contraire, Leur front pâlir d'horreur et rougir de colère.

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