Ont cru me rendre affreux aux yeux de l'Univers. Cotin, pour décrier mon ftile, 5 A pris un chemin plus facile : C'eft de m'attribuer fes Vers. VI. Contre le même. A quoi bon tant d'efforts, de larmes, & de cris, Cotin, pour faire ôter ton nom de mes Ouvrages i Si tu veux du Public éviter les outrages, Fais effacer ton nom de tes propres Écrits. Alidor VII. Contre un Athée. lidor affis dans fa chaife, Médifant du Ciel à fon aife, Peut bien médire auffi de moi. NAUT, dans cette Epigramme. ment l'Auteur; mais il l'attribuoit l'amitié de Monfieur Despreaux, qui malicieusement à Mr. Despreaux, mit COTIN, à la place de QUI qui, pour fe défendre, la lui rendoit. Un jour Monfieur le Premier Préfident de Lamoignon refufa de lire un Libelle, que cet Abbé avoit public contre Mr. Despreaux; parce que Mr. le Premier Préfident accufoit en riant Mr. Despreaux de l'avoir compofe lui-même, pour rendre ridicule l'Abbé Cotin. EPIGR. VI. Originairement cette Epigramme avoit été faite contre Mr. QUINAUT, parce qu'il avoit imploré l'autorité du Roi pour obtenir, que fon nom fût ôté des Satires de l'Auteur. Mais ce moyenlà n'ayant pas réuffi, il rechercha EPIGR. VII. Notre Auteur avoit mis la converfion de Mr. de ST. PAVIN au rang des impoffibilités morales, dans ces mots de la Satire I. vers 128. Et St. Pavin bigot. Saint Pavin repouffa cette injure par le Sonnet fuivant. Despreaux grimpé fur Parnasse, Je ris de fes difcours frivoles : VIII. Vers en ftile de CHAPELAIN. Maudit foit l'Auteur dur, dont l'âpre & rude verve, Son cerveau tenaillant, rima malgré Minerve: IX. EPITAPH E. Ci gît justement regretté Un favant Homme faus fcience, Sans choix, & de mauvaise grace, Jaloux des plus fameux Poëtes, M v tellement gouteux, qu'il ne pouvoit marcher; & il étoit toûjours affis dans un fauteuil fort élevé. EPIGR. VIII. Vers 4. Douze fois douze cens.] Le Poëme de la Pucelle a douze Livres, chacun de douze cens Vers, ou, environ. Mr. Despreaux ayant dit ce Quatrajn à Monfieur le Premier Préfident de Lamoignon, ce Magiftrat envoya querir un Exemplaire de la Pucelle chez BILLAINE, Libraire qui la débitoit : il écrivit ces quatre Vers fur le premier feuillet du Livre, & le renvoya. En vérité, je lui pardonne. S'il n'eût mal parlé de perfonne, On n'eût jamais parlé de lui. A quoi Mr. Despreaux répondit par cette Epigramme, dans le premier bonne que pour ceux qui ont connu Vers de laquelle il y avoit: Saint particulièrement celui dont elle Pavin grimpe fur fa chaife. Il étoit parle. EPIGR. IX. Cette Pièce n'eft X. A CLIMENE. Tout me fait peine, Et depuis un jour, Je crois, Climene, Que j'ai de l'amour. 5 Cette nouvelle Vous met en courroux. Tout beau, Cruelle, Ce n'eft pas pour vous. PAUL, XI. Imitation de MARTI A L. AUL, ce grand Médecin, l'effroi de fon quartier, Qui caufa plus de maux que la Pefte & la Guerre, Eft Curé maintenant, & met les gens en terre. Il n'a point changé de métier. XII. Sur une Harangue d'un Magiftrat, dans laquelle les Procureurs étoient fort maltraités. Lorfque dans ce Sénat, à qui tout rend hommage, Vous haranguez en vieux langage, EPIGR. X. L'Auteur fit ces Vers dans fa premiere jeuneffe, fur l'Air d'une Sarabande que l'on chantoit alors. LA FONTAINE a rimé la même penfée dans la Fable intitulée: Thirfis & Amarante, Part. II. Liv. II. Fab. XIIL EPIGR. XI. Voici l'Epigramme de Martial, Liv. I. 48. Nuper erat Medicus, nunc eft Vespillo Quod Vefpillo facit, fecerat & Medicus. Paul, j'aime à vous voir en fureur Mais, que vous ont fait nos oreilles, XIII. SUR L'AGESILAS de MR. CORNEILLE. Jai vû l'Agéfilas. Hélas! XIV. SUR L'ATTILA DU MÊME AUTEUR. Après l'Agéfilas, Hélas! Mais après l'Attila, Hola. XV. Sur la manière de réciter du Poëte SANTeul. Quand j'apperçois fous ce Portique, Ce Moine au regard fanatique, Il y a une autre Epigramme femblable dans le même Auteur L.VIII.74. Hoplomachus nunc es, &c. EPIGR. XIII. Notre Auteur, étant à la premiere représentation de la Tragédie d'Agéfilas, en 1666. dit le bon mot qui eft renfermé dans cette Epigramme. EPIGR. XIV. La Tragédie d'Attila fut repréfentée en 1667. Voyez la Remarque fur le Vers 277. de la Satire IX. EPIGR. XV. JEAN BAPTISTE SANTEUL, Chanoine Régulier de S. Victor, a été un des plus fameux 5 Lifant fes Vers audacieux, Faits pour les habitans des Cieux, Quvrir une bouche effroyable, S'agiter, fe tordre les mains; Il me femble en lui voir le Diable, Que Dieu force à louer les Saints. XVI. A la Fontaine de Bourbon. Oui, vous pouvez chaffer l'humeur apople&tique, Rendre le mouvement au Corps paralytique, Et guérir tous les maux les plus invéterés, Mais quand je lis ces vers par votre onde infpirés, 5 Il me paroît, admirable Fontaine, Que vous n'eutes jamais la vertu d'Hippocrène. Poëtes Latins du dix - feptième Siècle. Il a fait fur-tout de trèsbelles Hymnes à la louange des Saints. Quand il eut fait celles de St. Louis, il alla les préfenter au Roi, & les récita, de la manière qu'il récitoit tous fes Vers; c'est-à-dire, en s'agitant comme un Poffedé, & faifant des contorfions & des grimaces, qui firent beaucoup rire les Courtifans. Mr. Despreaux, qui fe trouva là, fit cette Epigramme fur le champ ; & étant forti pour l'écrire, il la remit au Duc de .... qui l'alla porter au Roi, comme fi c'eût été un papier de conféquence. Le Roi la lut, & la rendit en foûriant, à ce même Seigneur, qui eut la malice de l'aller lire à d'autres Courtifans en préfence de Santeul même. Elle étoit ainfi : A voir de quel air effroyable, EPIGR, XVI. En 1685. l'Auteur étoit allé prendre les eaux à Bourbon, où il trouva l'A..... Poëte médiocre, qui lui montra des Vers de fa façon. EPIGR. XVII. Lettre de l'Auteur, du 6. Mars, 1707. LUBIN "eft un de mes Parens, qui eft mort il y a plus de vingt ans, & qui avoit la folie que j'attaque dans mon »Epigramme. Il étoit Secretaire du »Roi, & s'appelloit Mr. TARGAS. »J'avois dit, lui vivant, le mot |