* Latine d'Horace, Pindarum quifquis ftudet æmulari, &c. où Horace donne affez à entendre, s'il eût voulu lui-même s'élever à la hauteur que de Pindare, il fe feroit cru en grand hazard de tomber. 5 Au refte, comme parmi les Épigrammes, qui font imprimées à la fuite de cette Ode, on trouvera encore une autre petite Ode de ma façon, que je n'avois point jufqu'ici inférée dans mes Ecrits; je fuis bien aife, pour ne me point brouiller avec les Anglois d'aujourd'hui, de faire ici ressouvenir le Lecteur, que les Anglois que j'attaque dans ce petit Poëme, qui eft un Ouvrage de ma premiere jeuneffe, ce font les Anglois du tems de Cromwel. J'ai joint auffi à ces Épigrammes un Arrêt Burlefque, donné au Parnaffe, que j'ai compofé autrefois, afin de prévenir un Arrêt très-férieux, que l'Univerfité fongeoit à obtenir du Parlement, contre ceux qui enfeigneroient dans les Écoles de Philofophie, d'autres principes que ceux d'Ariftote. La plaifanterie y defcend un peu bas, & eft toute dans les termes de la Pratique. Mais il falloit qu'elle fût ainfi pour faire son effet, qui fut trèsheureux, & obligea, pour ainfi dire, l'Univerfité à fupprimer la Requête qu'Elle alloit présenter : Ridiculum acri Fortius ac melius magnas plerumque fecat res. 4 Livre IV. Ode II. §. 5 Au refte, comme parmi les Epigrammes &c.) Tout ce qui fuit. jufqu'à la fin de ce Difcours a été ajouté dans l'édition de 1701. DU MONTEIL. *O DE SUR LA PRISE DE NAMUR. QUE UELLE dote & fainte yvreffe *Od Roi affiégea Namur, le 26. de Mai, 1692. La Ville fut prife le 5. de Juin, & le Chateau fe rendit le dernier jour du même Mois. Cette Ode fut compofée l'année fuivante. On a une Lettre de Mr. Despreaux à Mr. Racine, datée du 4. Juin, 1693. qui contient cette même Ode dans l'état, auquel l'Auteur l'avoit mise alors; mais il y fit de grands changemens avant que de la publier. Elle étoit de dix-huit Stances. L'Auteur en retrancha une, qui étoit la feconde. La voici: Un torrent dans les prairies Tomber du Ciel le plus haut, 5 Accourez, Troupe favante, Dans fes chanfons immortelles, Si, dans l'ardeur, qui m'infpire, 25 De leur enceinte fameufe La Sambre, unie à la Meuse, Et par cent bouches horribles Dix mille vaillans Alcides, Namur, devant tes murailles, De fes plus fiers Combattans. A fon grand nom vous verrez s'il Pis ne vaudroit quand ce feroit Mr. de Fontenelle, à qui l'on a communiqué cette Note, n'a pas trouvé mauvais, qu'on la publiât. VERS IS. Les chênes des Monts de Thrace.] Les Animaux les plus feroces, & les Arbres mêmes des Forêts de Thrace, étoient fenfibles aux accens de la Lyre d'Orphée, fi l'on en croit les Poëtes. VERS 24. Bâti ces murs orgueilleux.) Apollon & Neptune s'étoient loués à Laomedon, Roi de Troye, pour bâtir les murs de cette Ville. 45 Quelle effroyable Puiffance Aujourd'hui pourtant s'avance, to Ou c'eft le Vainqueur de Mons. N'en doute point, c'eft Lui-même. Plein de la frayeur nouvelle Les Peuples les plus vantés. VERS SO. Ou c'est le Vainqueur de Mons.) Le Roi avoit pris la ville de Mons, l'année précédente 1691. VERS 53. Dans Bruxelles Nassau blême.) Le Prince d'Orange, GUIL LAUME DE NASSAU, Roi d'Angleterre, commandoit l'Armée des Alliés. |