Revue de l'académie de Toulouse et des autres académies de l'Empire [afterw. Revue de Toulouse et du midi de la France] sous la direction de F. Lacointa, Volume 9

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Félix Lacointa
1859
 

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Popular passages

Page 193 - Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots, Pousse au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre II lui fait dans le flanc une large blessure. De rage et de douleur le monstre bondissant...
Page 192 - Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes. Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix, L'œil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée.
Page 178 - C'est un tigre affamé de sang, Que ce brave comte de Maure. Quand il combat au premier rang , C'est un tigre affamé de sang.
Page 376 - Quand les beaux soirs de juin parfument la colline Et qu'on voit sur le lac les étoiles trembler, Ne sentez-vous donc pas votre cœur se troubler? Le vent parle d'amour en un ravissant style. C'est donc bien amusant, dites, d'être inutile, D'être la coupe où nul ne boira, le repas Sans convive, la fleur qu'on ne respire pas? C'est donc bien beau d'avoir vingt ans, le charme rare, L'esprit, tout le bonheur d'un homme, et d'être avare? C'est donc bien grand et bien charmant, en vérité, L'égoïsme...
Page 364 - Ainsi, lorsque, dans les âges suivants, on parlera avec étonnement des victoires prodigieuses et de toutes les grandes choses qui rendront notre siècle l'admiration de tous les siècles à venir, Corneille, n'en doutons point, Corneille tiendra sa place parmi toutes ces merveilles. La France se souviendra avec plaisir que sous le règne du plus grand de ses rois a fleuri le plus grand de ses poètes.
Page 180 - C'est Dieu qui vous a faits si beaux ; Vous le chantez sans doute. Son nom vous anime en ces bois , Vous n'en célébrez jamais d'autre : Faut-il que mon ingrate voix N'imite pas la vôtre ? Vos airs si tendres et si doux Lui rendent tous les jours hommage; Je le bénis bien moins que vous, Et lui dois davantage.
Page 174 - Être trois ans à faire une ode Et donner des lois à sa mode, Cela se peut facilement, Mais de nous charmer les oreilles Par sa merveille des merveilles, Cela ne se peut nullement, disait un de ses ennemis.
Page 177 - Et de Paris La peur bannit et les jeux et les ris. Adieu le bal, adieu les promenades, Les sérénades : Car les amours Sont effrayés par le bruit des tambours. Mars est un fort mauvais galant; II est insolent; Et la beauté Perd tous ses droits auprès...
Page 179 - N'alla pas lui montrer du vin ou de la bière, Mais de quoi bouger le menton. Quatre fois, l'homme de courage En un jour peut manger sans saoul ; Le trop boire peut faire un fou De la personne la plus sage. At-on vidé mille tonneaux On n'a bu que la même chose Au lieu qu'en un repas on peut doubler la dose De mille différents morceaux.
Page 194 - J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. Il veut les rappeler, et sa voix les effraie ; Ils courent : tout son corps n'est bientôt qu'une plaie.

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