Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine: précédées de la vie de Jean Racine et d'une notice sur Louis Racine, etc

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L. Hachette et cie, 1862 - Dramatists, French - 458 pages
 

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Popular passages

Page 71 - Misérable! et je vis! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue! J'ai pour aïeul le père et le maître des dieux ; Le ciel, tout l'univers est plein de mes aïeux : Où me cacher?
Page 119 - Que dirai-je de ce personnage qui a fait parler si longtemps une envieuse critique et qui l'a fait taire; qu'on admire malgré soi, qui accable par le grand nombre et par l'éminence de ses talents? Orateur, Historien, Théologien, Philosophe, d'une rare érudition, d'une plus rare éloquence, soit dans ses entretiens, soit dans ses écrits, soit dans la Chaire; un défenseur de la Religion, une lumière de l'Église, parlons d'avance le langage de la postérité, un Père de l'Église.
Page 119 - ... ses amis dans ces superbes allées, au bruit de tant de jets d'eau qui ne se taisaient ni jour ni nuit, c'était toujours le même homme, et sa gloire le suivait partout.
Page 97 - Nos petites filles viennent de jouer Andromaque, et l'ont si bien jouée qu'elles ne la joueront plus, ni aucune de vos pièces.
Page 127 - Tu te trompes assurément, mon cher ami, s'il est bien vrai, comme M. de Soissons me l'a dit, que tu me croies plus malade d'esprit que de corps. Il me l'a dit pour tâcher de m'inspirer du courage ; mais ce n'est pas de quoi je manque. Je t'assure que le meilleur de tes amis n'a plus à compter sur quinze jours de vie. Voilà deux mois que je ne sors point, si ce n'est pour aller un peu à l'Académie, afin que cela m'amuse. Hier, comme j'en...
Page 126 - Un autre', plus égal que Marot et plus poète que Voiture, a le jeu, le tour et la naïveté de tous les deux ; il instruit en badinant, persuade aux hommes la vertu par l'organe des bêtes, élève les petits sujets jusqu'au sublime; homme unique dans son genre d'écrire; toujours original, soit qu'il invente, soit qu'il traduise, qui a été au delà de ses modèles, modèle lui-même difficile à imiter.
Page 71 - Que diras-tu, mon Père, à ce spectacle horrible ? Je crois voir de ta main tomber l'Urne terrible, Je crois te voir, cherchant un supplice nouveau, Toi-même, de ton Sang devenir le Bourreau. Pardonne. Un Dieu cruel a perdu ta Famille. Reconnais sa vengeance aux fureurs de ta Fille. Hélas ! Du crime affreux dont la honte me suit, Jamais mon triste cœur n'a recueilli le fruit. Jusqu'au dernier soupir de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments une pénible vie.
Page 431 - Nivernais , par lequelje m'engageais à demander une place de vétéran: quand on veut noyer son chien , on dit qu'il a la rage.
Page 100 - N'est point tel que l'erreur le figure à vos yeux : L'Éternel est son nom, le monde est son ouvrage; II entend les soupirs de l'humble qu'on outrage, Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois. Des plus fermes États la chute épouvantable, Quand il veut, n'est qu'un jeu de sa main redoutable...
Page 71 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je? mon père y tient l'urne fatale. Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains. Minos juge aux enfers tous les pâles humains.

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