Répertoire général du Théâtre français: composé des tragédies, comédies, et drames, des auteurs du premier et du second ordre, restés au Théâtre Français; avec une table génerale, Volume 28

Front Cover
T. Dabo, 1821 - French drama
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 62 - Oui, mais j'ai mes raisons qui bornent mon sommeil.' Je me vois , Ladislas , au déclin de ma vie ; Et sachant que la mort l'aura bientôt ravie , Je dérobe au sommeil, image de la mort, Ce que je puis du temps qu'elle laisse à mon sort. Près du terme fatal prescrit par la nature, Et qui me fait du pied toucher ma sépulture, De ces derniers instants dont il presse le cours , Ce que j'ôte à mes nuits , je l'ajoute à mes jours. Sur mon couchant enfin , ma débile paupière Me ménage avec soin...
Page 67 - C'est votre propre sang, Seigneur, qu'on a versé, Votre vivant portrait qui se trouve effacé. J'ai besoin d'un vengeur, je n'en puis choisir d'autre : Le mort est votre fils, et ma cause est la vôtre; Vengez-moi, vengez-vous, et vengez un époux Que, veuve avant l'hymen, je pleure à vos genoux. Mais, apprenant, grand roi, cet accident sinistre, Hélas ! en...
Page 84 - VENCESLAS, le relevant. Levez-vous : une couronne, prince, Sous qui j'ai quarante ans régi cette province, Qui passera sans tache en un règne futur, Et dont tous les brillants ont un éclat si pur, En qui la voix des grands et le commun suffrage M'ont d'un nombre d'aïeux conservé l'héritage, Est l'unique moyen que j'ai pu concevoir Pour, en votre faveur, désarmer mon pouvoir. Je ne vous puis...
Page 81 - Et quoique tout meurtri mon ame encor l'adore , Les plaintes, les raisons, les pleurs de Théodore, Le murmure du peuple et de l'état entier, Qui contre mon parti soutient son héritier, Et condamne l'arrêt dont la douleur vous presse , Suspendent en mon sein cette ardeur vengeresse , Et me la font enfin passer pour attentat Contre le bien public et le chef de l'état. Je me tais donc , seigneur, disposez de la vie Que vous m'avez promise , et que j'ai poursuivie.
Page 248 - Mais où vont mes transports ! Est-ce donc dans les cieux Que j'espère trouver du secours et des dieux? Déités de Médée , affreuses Euménides , Venez laver ma honte et me servir de guides. Armons-nous. De notre art déployons la noirceur ; Que toute pitié meure et s'éteigne en mon cœur; Que de sang altéré , que de meurtres avide , A l'isthme il fasse voir ce qu'a vu la Colchide. Que dis-je! De bien loin surpassons ces forfaits. De ma tendre jeunesse ils furent les essais ; J'étois et...
Page 200 - Au degré le plus haut hâtez-vous de monter. Ces scrupuleux devoirs et ces égards sévères , Seigneur, sont des vertus pour des hommes vulgaires; Qui se sent un esprit prompt à s'effaroucher, Sur les pas des héros ne doit jamais marcher. Les hommes destinés à gouverner la terre , A traîner avec eux la terreur et la guerre, Loin de porter un cœur de remords combattu , Au poids de leur grandeur mesurent leur vertu.
Page 85 - L'État vous la souhaite, et le peuple m'enseigne, Voulant que vous viviez, qu'il est las que je règne. La justice est aux rois la reine des vertus, Et me vouloir injuste est ne me vouloir plus.
Page 284 - J'en attteste ces dieux, j'en jure mon amour. CRÉUSE. En vain vous prétendez me rappeler an jour; Médée à se venger est trop ingénieuse. Mon sang doit assouvir sa rage furieuse ; Et vos soins, votre amour, loin de me secourir, Irritent le poison dont je me sens mourir. Envieux du plaisir que m'offre votre vue , Son art hâte l'effet du charme qui me tue ; Et l'amour seul , plus fort que ses enchantements , M'anime et me soutient encor quelques moments. Écoutez-moi , seigneur. Mes maux ni ma...
Page 31 - Inventez des secrets de tourmenter les âmes ; Suscitez terre et ciel contre ma passion ; Intéressez l'État dans votre aversion ; Du trône où je prétends détournez son suffrage , Et pour me perdre enfin mettez tout en usage : Avec tous vos efforts et tout votre courroux, Vous ne m'ôterez...

Bibliographic information