Théatre de Pierre Corneille,: avec des commentaires, &c. &c. &c, Volume 8; Volume 10

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Les frères Cramer, 1764
 

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Page 7 - Je vous aime, Léon, et n'en fais point mystère; Des feux tels que les miens n'ont rien qu'il faille taire. Je vous aime, et non...
Page 61 - II m'a vue, et j'ai vu quel chagrin le domine ; Mais il n'a pas laissé de me faire juger Du choix que fait mon cœur quel sera le danger. Il part de bons avis quelquefois de la haine ; On peut tirer du fruit de tout ce qui fait peine ; Et des plus grands desseins qui veut venir à bout Prête l'oreille à tous, et fait profit de tout. MARTIAN Mais vous avez promis, et la foi qui vous lie...
Page 409 - C'est donc avec raison que mon extrême ardeur Trouve chez cette belle une extrême froideur , Et que sans être aimé je brûle pour Mélite : Car de ce que les dieux , nous envoyant au jour , Donnèrent pour nous deux d'amour et de mérite , Elle a tout le mérite , et moi j'ai tout l'amour.
Page 492 - La nouveauté de ce genre de comédie, dont il n'ya point d'exemple en aucune langue, et le style naïf qui faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens, furent sans doute cause de ce bonheur surprenant, qui fit alors tant de bruit.
Page 28 - Et je me viens encor d'assurer de sa foi. Je vois entrer Irène ; Aspar la trouve belle : Faites agir pour vous l'amour qu'il a pour elle ; Et comme en ce dessein rien n'est à négliger. Voyez ce qu'une sœur vous pourra ménager.
Page 44 - Pour ne prétendre rien on n'est pas moins jaloux ; Et ces désirs, qu'éteint le déclin de la vie, N'empêchent pas de voir avec un œil d'envie. Quand on est d'un mérite à pouvoir faire honneur, Et qu'il faut qu'un autre âge emporte le bonheur. Que le moindre retour vers nos belles années Jette alors d'amertume en nos âmes gênées...
Page 149 - Sais-tu quel est Pyrrhus ? T'es-tu fait raconter Le nombre des exploits... Mais qui les peut compter? Intrépide, et partout suivi de la victoire, Charmant, fidèle enfin, rien ne manque à sa gloire.
Page 45 - Je devenais amant sans m'en apercevoir. Mon âme de ce feu nonchalamment saisie. Ne l'a point reconnu que par ma jalousie : Tout ce qui l'approchait voulait me l'enlever, Tout ce qui lui parlait cherchait à m'en priver ; Je tremblais qu'à leurs yeux elle ne fût trop belle ; Je les haïssais tous comme plus dignes d'elle, Et ne pouvais souffrir qu'on s'enrichît d'un bien Que j'enviais à tous sans y prétendre rien.
Page 385 - Pauvre amant, je te plains, qui ne sais pas encore Que bien qu'une beauté mérite qu'on l'adore, Pour en perdre le goût, on n'a qu'à l'épouser. Un bien qui nous est dû se fait si peu priser, Qu'une femme fût-elle entre toutes choisie, On en voit en six mois passer la fantaisie.
Page 45 - Qu'avec, s'il faut le dire, une espèce de rage ; On le repousse, on fait cent projets superflus : Le trait qu'on porte au cœur s'enfonce d'autant plus ; Et ce feu, que de honte on s'obstine à contraindre. Redouble par l'effort qu'on se fait pour l'éteindre.

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