Éléments métaphysiques de la doctrine de la vertu: (Seconde partie de la Métaphysique de moeurs) suivis d'un Traité de pédagogie et de divers opuscules relatifs à la morale

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A. Durand, 1855 - Education - 278 pages
 

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Page 109 - ... l'imperfection morale de l'homme en compromet à tout instant la mise en pratique ; mais, à titre de devoir, cette idée ne laisse pas de commander la conduite humaine, et, à ce titre, elle rentre dans la perspective du devenir possible. » (Revue de métaphysique, 1924, p. 370.) des paroles de Haller en les appliquant à mon objet), « le néant (de l'immoralité) engloutirait dans son gouffre tout le règne des êtres (moraux) comme une goutte d'eau » (1). D'une part, le devoir du libre...
Page 204 - ... vous prêche un art difficile, c'est de gouverner sans préceptes, et de tout faire en ne faisant rien. Cet art, j'en conviens, n'est pas de votre âge...
Page 217 - On dit toujours qu'il faut tout présenter aux enfants de telle sorte qu'ils le fassent par inclination. Dans beaucoup de cas sans doute cela est bon , mais il ya beaucoup de choses qu'il faut leur prescrire comme des devoirs. Cela leur sera plus tard de la plus grande utilité pendant toute leur vie. Car dans les charges publiques , dans les travaux qu'exigent les fonc1 Sind unzurerlassig.
Page lxxxviii - Accordez avec plaisir, ne refusez qu'avec répugnance ; mais que tous vos refus soient irrévocables : qu'aucune importunité ne vous ébranle ; que le non prononcé soit un mur d'airain contre lequel l'enfant n'aura pas épuisé cinq ou six fois ses forces, qu'il ne tentera plus de le renverser.
Page 182 - Mais deux obstacles se rencontrent ici : 1° les parents n'ont ordinairement souci que d'une chose, c'est que leurs enfants fassent bien leur chemin dans le monde , et 2° les princes ne considèrent leurs sujets que comme des instruments pour leurs desseins.
Page lxiii - S'il te reste au fond du cœur le moindre sentiment de vertu, viens, que je t'apprenne à aimer la vie. Chaque fois que tu seras tenté d'en sortir, dis en toi-même : « Que je fasse encore une bonne action avant que de mourir.
Page 108 - Quand il s'agit des lois du devoir (non des lois physiques) et que nous les considérons dans les rapports extérieurs des hommes entre eux, nous nous plaçons par la pensée dans un monde moral (intelligible), où, suivant une loi analogue à celle du monde physique, l'assemblage des êtres raisonnables (sur la terre) se fait par attraction et par répulsion.
Page 130 - L'humanité est par elle-même une dignité : l'homme ne peut être traité par l'homme (soit par un autre, soit par lui-même), comme un simple moyen, mais il doit toujours être traité comme étant aussi une fin. C'est précisément en cela que consiste sa dignité (la personnalité), et c'est par là qu'il s'élève au-dessus de tous les autres êtres du monde qui ne sont pas des hommes et peuvent lui servir d'instruments, c'est-à-dire au-dessus de toutes les choses...
Page 210 - ... pas du moins à la retrouver. La question est ici de savoir s'il faut commencer par étudier les règles in abstracto, ou si on ne doit les apprendre qu'après qu'on en possède bien l'usage? Ce dernier parti, ajoute-t-il, est le seul sage. Dans l'autre cas, l'usage demeure très incertain, tant que l'on n'est pas arrivé aux règles. Il faut aussi à l'occasion ranger les règles par classes, car on ne les relient pas, quand elles ne sont pas liées entre elles...
Page 218 - Car dans les charges publiques, dans les travaux qu'exigenl les fonctions que nous avons à remplir, et dans beaucoup d'autres cas, le devoir seul peut nous conduire et non l'inclination. Quand on supposerait que l'enfant n'aperçoit pas le devoir, toujours vaudrait-il mieux qu'on lui en donnât l'idée, et il voit bien d'ailleurs qu'il a des devoirs comme enfant, quoiqu'il voie plus difficilement qu'il en a comme homme. S'il pouvait aussi voir cela, ce qui n'est possible qu'avec les années, l'obéissance...

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