J'ai conçu pour mon crime une juste terreur : Et dérober au jour une flamme si noire : Je n'ai pu soutenir tes larmes, tes combats; Pourvu que de nia mort respectant les approches Et que tes vains secours cessent de rappeler Un reste de chaleur tout prêt à s'exhaler. (116) VI. (117) PHEDRE. MISERABLE! et je vis! et je-soutiens la vue Contrainte d'avouer tant de forfaits divers, Et des crimes peut-être inconnus aux enfers ? SUBLIM E. I. (119) Le Vieil HORACE. TOUT beau ne les pleurez pas tous, Deux jouissent d'un sort dont leur père est jaloux. Que des plus nobles fleurs leur tombe soit couverte; La gloire de leur mort m'a payé de leur perte. Pleurez l'autre, pleurez l'irréprochable affront JULIE. Que vouliez-vous qu'il fit contre trois ? Le Vieil HORACE, Qu'il mourût (120) II. (121) AGAMEMNON, à part. GRANDS dieux! à son malheur dois-je la préparer ? IPHIGENIE. Vous vous cachez, seigneur, et semblez soupirer; Tous vos regards sur moi ne tombent qu'avec peine : Avons-nous sans votre ordre abandonné Mycène? AGAMEMNON. Ma fille, je vous vois toujours des mêmes yeux; Mais les temps sont changés, aussi-bien que les lieux: D'un soin cruel ma joie est ici combattue. IPHIGENIE. Hé! mon père, oubliez votre rang à ma vue. Ah, ma fille! AGAMEMNON. IPHIGENIE. Seigneur, poursuivez. AGAMEMNON. Je ne puis. IPHIGENIE. Périsse le Troyen auteur de nos alarmes ! AGAMEMNON. Sa perte à ses vainqueurs coûtera bien des larmes. IPHIGENIE. Les dieux daignent sur-tout prendre soin de vos jours! AGAMEMNON. Les dieux depuis un temps me sont cruels et sourds. Calchas, dit-on, prépare un pompeux sacrifice. AGAMEMNON. Puissé-je auparavant fléchir leur injustice! IPHIGENIE. L'offrira-t-on bientôt ? AGAMEMNON. Plus tôt que je ne veux. IPHIGENIE. Me sera-t-il permis de me joindre à vos vœux? AGAMEMNON. Hélas! IPHIGENIE. Vous vous taisez. AGAMEMNON. Vous y serez, ma fille. (122) |