Cours de mythologie, ou, Histoire des divinités et des héros les plus célèbres du paganisme ...

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Page 117 - Ils rougissent le mors d'une sanglante écume. On dit qu'on a vu même, en ce désordre affreux, Un dieu qui d'aiguillons pressait leur flanc poudreux.
Page 116 - Un effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos ; Et du sein de la terre une voix formidable Répond en gémissant à ce cri redoutable. Jusqu'au fond de nos cœurs notre sang s'est glacé : Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé.
Page 116 - L'onde approche, se brise et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux Son front large est armé de cornes menaçantes Tout son corps est couvert d'écaillés jaunissantes, Indomptable taureau, dragon impétueux Sa croupe se recourbe en replis tortueux Ses longs mugissements font trembler le rivage; Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage, La terre s'en émeut, l'air en est infecté; Le flot qui l'apporte recule épouvanté.
Page 118 - ... Le ciel, dit-il , m'arrache une innocente vie. « Prends soin après ma mort de la triste Aricie. « Cher ami , si mon père un jour désabusé « Plaint le malheur d'un fils faussement accusé, « Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive, « Dis-lui qu'avec douceur il traite sa Captive;
Page 116 - Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes. Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix, L'œil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée. Un effroyable...
Page 90 - Elle aperçoit Henri, se détourne, et soupire. Auprès d'elle est l'orgueil, qui se plaît et s'admire, La faiblesse au teint pâle, aux regards abattus, Tyran qui cède au crime, et détruit les vertus ; L'ambition sanglante, inquiète...
Page 117 - De nos cris douloureux la plaine retentit. Leur fougue impétueuse enfin se ralentit: Ils s'arrêtent non loin de ces tombeaux antiques Où des rois ses aïeux sont les froides reliques.
Page 117 - J'y cours en soupirant , et sa garde me suit : De son généreux sang la trace nous conduit; Les rochers en sont teints; les ronces dégouttantes Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes. J'arrive.. je l'appelle; et me tendant la main, II ouvre un œil mourant qu'il referme soudain : « Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie.
Page 117 - Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots, Pousse au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre II lui fait dans le flanc une large blessure. De rage et de douleur le monstre bondissant Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée Qui les couvre de feu, de sang, et de fumée.
Page 117 - J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. Il veut les rappeler, et sa voix les effraie ; Ils courent : tout son corps n'est bientôt qu'une plaie.

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