Abrégé des études de l'homme fait, en faveur de l'homme à former, Volume 2

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Page 23 - Lui qui dessus la terre a répandu les mers. Qui de l'air étendit les humides contrées, Qui sema de brillants les voûtes azurées, Qui fit naître la guerre entre les éléments, Et qui régla des cieux les divers mouvements ; La terre à son pouvoir rend un muet hommage...
Page 50 - C'est pour moi que je vis, je ne dois rien qu'à moi. La vertu n'est qu'un nom , mon plaisir est ma loi.
Page 134 - Le bien public doit décider quand la loi fe trouve muette ; la coutume ne peut rien alors , parce qu'il eft dangereux qu'on ne l'applique mal , & qu'on ne veuille la diriger au lieu de la fuivre. X. Les cas qui dérogent au droit commun doivent être exprimés par la loi : cette exception eft un hommage qui confirme fon autorité ; mais rien ne lui porte atteinte comme l'extenfion arbitraire & indéterminée d'un cas à l'autre. Il vaut mieux attendre une nouvelle loi pour un cas nouveau , que de...
Page 25 - Il parle , & dans la poudre il les fait tous rentrer. Au feul fon de fa voix, la mer fuit, le ciel tremble. ll voit comme un néant tout l'univers enfemble. Et les foibles mortels , vains jouets du trépas , Sont tous devant fes yeux , comme s'ils n'étoient paï.
Page 134 - Comme les loix ne peuvent prévoir ni marquer tous les cas , c'eft à la raifon à comparer les faits omis avec les faits indiqués. Le bien public doit décider quand la loi fe trouve muette ; la coutume ne peut rien alors , parce qu'il eft dangereux qu'on ne l'applique mal , & qu'on ne veuille la diriger au lieu de la fuivre. X. Les cas qui dérogent au droit commun doivent...
Page 49 - Tarquin n'étoient pas moins coupables. Je veux perdre un rival. Qui me retient le bras ? Je le veux, je le puis, et je n'achève pas. Je crains plus de mon cœur le sanglant témoignage , Que la sévérité de tout l'aréopage. La vertu qui n'admet que de sages plaisirs, Semble d'un ton trop dur gourmander nos...
Page 50 - Mais lorsque nous voulons sans toi nous contenter , Importune vertu, pourquoi nous tourmenter ? Pourquoi par des remords nous rendre misérables ? Qui t'a donné ce droit de punir les coupables? Laisse-nous en repos, cesse de nous charmer, Et qu'il nous soit permis de ne te point aimer.
Page 26 - Il a dit à la mer : Brife-toi fur ta rive ; Et dans fon lit étroit la mer refte captive. Les foudres vont porter fes ordres confiés , Et les nuages font la poudre de fes pieds. C'eft ce Dieu qui d'un mot éleva nos montagnes, Sufpendit le foleil , étendit nos campagnes ; Qui pèfe l'univers dans le creux de fa main. Notre globe à fes yeux eft femblable à ce grain Dont le poids fait à peine incliner la balance.
Page 143 - Les loix nouvelles (ont faites pour confirmer les anciennes , ou pour les réformer , ou pour les abolir ; toutes les additions ne font que charger & embrouiller le corps des loix : il...
Page 51 - Par ses affreux complots nous at-il outragés ? La peine suit de près et nous sommes vengés. De ses remords secrets triste et lente victime , Jamais un criminel ne s'absout de son crime. Sous des lambris dorés ce triste ambitieux Vers le ciel sans pâlir n'ose lever les yeux. Suspendu sur sa tête , un glaive redoutable Rend fades tous les mets dont on couvre sa table. Le cruel repentir est le premier bourreau Qui dans un sein coupable enfonce le couteau.

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