Les œuvres de François de Malherbe: avec les observations de Mr Ménage, et les remarques de Mr Chevreau sur les poesies

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Chez les freres Barbou, 1723

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Page 22 - Un malheur inconnu glisse parmi les hommes, Qui les rend ennemis du repos où nous sommes : La plupart de leurs vœux tendent au changement, Et comme s'ils vivaient...
Page 54 - Richelieu, ce prélat de qui toute l'envie Est de voir ta grandeur aux Indes se borner, Et qui visiblement ne fait cas de sa vie Que pour te la donner. Rien que ton intérêt n'occupe sa pensée; Nuls divertissements ne l'appellent ailleurs, Et de quelques bons yeux qu'on ait vanté Lyncée, II en a de meilleurs. Son...
Page 73 - Apollon à portes ouvertes Laisse indifféremment cueillir Les belles feuilles toujours vertes Qui gardent les noms de vieillir ; Mais l'art d'en faire des couronnes N'est pas su de toutes personnes , Et trois ou quatre seulement, Au nombre desquels on me range, Peuvent donner une louange Qui demeure éternellement.
Page 10 - Que je porte d'envie à la troupe innocente De ceux qui, massacrés d'une main violente, Virent dès le matin leur beau jour accourci ; Le fer qui les tua leur donna cette grâce, Que si de faire bien ils n'eurent pas l'espace, Ils n'eurent pas le temps de faire mal aussi.
Page 36 - O soleil, ô grand luminaire! Si jadis l'horreur d'un festin Fit que de ta route ordinaire Tu reculas vers le matin, Et d'un émerveillable change Te couchas aux rives du Gange, D'où vient que, ta sévérité, Moindre qu'en la faute d'Atrée, Ne punit point cette contrée D'une éternelle obscurité? Non, non, tu luis sur le coupable Comme tu fais...
Page 57 - De quel péril extrême est la guerre suivie, Où je ne fisse voir que tout l'or du Levant N'a rien que je compare aux honneurs d'une vie Perdue en te servant...
Page 58 - Je les possédai jeune, et les possède encore A la fin de mes jours. Ce que j'en ai reçu, je veux te le produire; Tu verras mon adresse, et ton front cette fois Sera ceint de rayons qu'on ne vit jamais luire Sur la tête des rois. Soit que de tes lauriers ma lyre s'entretienne...
Page 1 - Sagesse éternelle, en merveilles féconde, Mon Dieu, mon créateur, Que ta magnificence étonne tout le monde...
Page 26 - Cependant son Dauphin d'une vitesse prompte Des ans de sa jeunesse accomplira le compte ; Et, suivant de l'honneur les aimables appas, De faits si renommés ourdira son histoire, Que ceux qui dedans l'ombre éternellement noire Ignorent le soleil ne l'ignoreront pas.

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