Œuvres completes de Voltaire, Volume 26

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la Société Littéraire-typographique, 1785
 

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Page 403 - C'est peutêtre le seul de tous les hommes, et jusqu'ici le seul de tous les rois, qui ait vécu sans faiblesse : il a porté toutes les vertus des héros à un excès où elles sont aussi dangereuses que les vices opposés.
Page 403 - Sa passion pour la gloire, pour la guerre et pour la vengeance, l'empêcha d'être bon politique, qualité sans laquelle on n'a jamais vu de conquérant. Avant la bataille et après la victoire, il n'avait que de la modestie; après la défaite, que de la fermeté : dur pour les autres comme pour lui-même, comptant pour rien la peine et la vie de ses sujets, aussi bien que la sienne; homme unique plutôt que grand homme; admirable plutôt qu'à imiter. Sa vie doit apprendre aux rois combien un gouvernement...
Page 368 - ... ouverte. Au bruit de la bombe et au fracas de la maison qui semblait tomber, la plume échappa des mains du secrétaire: " Qu'y at-il donc? " lui dit le roi d'un air tranquille ; pourquoi " n'écrivez-vous pas ?" Celui-ci ne put répondre que ces mots : "Eh! sire, la bombe! "Hé bien, reprit le roi, qu'a de commun la ** bombe avec la lettre que je vous dicte ?
Page 312 - ... virent ouvrir les portes, et le roi et les siens fondre sur eux en désespérés. Charles et ses principaux officiers étaient armés d'épées et de pistolets : chacun tira deux coups à la fois, à l'instant que la porte s'ouvrit; et dans le même clin d'œil, jetant leurs pistolets et s'armant de leurs épées, ils firent reculer les Turcs plus de cinquante pas.
Page 312 - Un autre garde, nommé Rosen, s'avisa de dire que la maison de la chancellerie, qui n'était qu'à cinquante pas, avait un toit de pierre, et était à l'épreuve du feu; qu'il fallait faire une sortie, gagner cette maison, et s'y défendre. "Voilà un vrai Suédois!
Page 311 - Le roi donna tranquillement ses ordres pour éteindre le feu. Trouvant un petit baril plein de liqueur, il prend le baril lui-même, et, aidé de deux Suédois, il le jette à l'endroit où le feu était le plus violent. Il se trouva que ce baril était rempli d'eau-de-vie ; mais la précipitation inséparable d'un tel embarras empêcha d'y penser.
Page 196 - Casimir, et avait pris à sa cour quelque teinture des belles-lettres. Une intrigue qu'il eut dans sa jeunesse avec la femme d'un gentilhomme polonais ayant été découverte, le mari le fit lier tout nu sur un cheval farouche, et le laissa aller en cet état. Le cheval, qui était du pays de l'Ukraine, y retourna, et y porta Mazeppa demi-mort de fatigue et de faim. Quelques paysans le secoururent: il resta long-temps parmi eux, et se signala dans plusieurs courses contre les Tartares.

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