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On trouve, chez les mêmes libraires, tous les ouvrages du même auteur.

IMPRIMERIE MOREAU, rue Montmartre, no. 39.

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Je ne mêle point la politique à la littérature.

M. de VOLTAIRE, cité par M. Clément÷

WERTHEIM'sche

Leihbibliothek & Buchhandlung
MÜNCHEN, Burgstrasse .

PARIS,

ROUX, LIBRAIRE, PALAIS-ROYAL,
PÉRYSTILE VALOIS, EN FACE LA GALERIE DES BONS-

ET CHEZ

ci-devant galerie de bois ;

-ENFANS,

PONTHIEU, Libraire, au Palais-Royal;
DELAUNAY, Libraire, au Palais-Royal;
LECOINTE et DUREY, quai des Augustins;
ARTHUS-BERTRAND, rue Hautefeuille, ào. 23.

1828.

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Il me semble que, dans un moment où l'on est forcé chaque jour de lire et d'entendre tous les lieux communs de la politique, on éprouve une sorte de satisfaction, lorsqu'en

ouvrant un livre,

on est assuré d'avance de n'y point trouver de dissertations sur le gouvernement, sur l'esprit d'opposition et de parti, ni de satires sur les ministres, et le côté droit ou le côté gauche, etc. Un auteur anglais', justement célèbre (Pope), a dit qu'une des choses qui vieillit et qui enlaidit le plus une femme, c'est la politique : ce n'est point par coquetterie, dans ma quatre-vingt-troisième année, que je m'abstiens de parler sur un si grave sujet; mais, en me livrant à cette fureur épidémique, comment pourrais-je me flatter de me soustraire au radotage, quand je vois tant de gens de lettres jeunes encore y tomber régulièrement tous les matins,

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en s'arrogeant le droit de juger en dernier ressort les gouvernemens, les publicistes et les hommes d'État passés, présens, futurs, et de tous les pays du monde?

Vous trouverez, M. le Vicomte, dans cet ouvrage, des doctrines morales et par conséquent religieuses, que vous avez toujours suivies, et qui obtiendront sûrement grâce à vos yeux pour quelques principes littéraires qui, depuis quelques années, doivent, en général, paraître bien gothiques; car ce sont ceux de Corneille, de Racine, de Molière, de La Fontaine, de madame Deshoulières, de Boileau, de Bossuet, de Pascal, de Bourdaloue, etc., et de nos jours, de Massillon, de J.-B. Rousseau*, immortel par ses odes sacrées et profanes; de Crébillon, dont le génie, sans rien devoir à personne, sans piller les anciens et les modernes, nous donna la tragédie de Rhadamiste; de l'auteur plein de verve et d'originalité auquel nous devons la Métromanie. Et parmi plusieurs autres qui mériteraient aussi cet honneur, je citerai seulement encore Gresset, auteur de l'excellente comédie dụ Méchant et des plus charmantes poésies fugitives que nous possédions **; M. de Buffon, si répréhensible comme savant, mais le plus parfait de nos écrivains en prose; enfin, nos deux fameux historiens, l'abbé de Vertot et M. Gaillard ***.

* M. de Voltaire, qui n'a jamais pu faire une ode passable, écrivait à madame du Châtelet: Rousseau est retourné à Bruxelles faire de mauvaises odes.

Voyez ces lettres imprimées.

**

Épître à ma sœur sur ma convalescence, la Chartreuse, VertVert, etc.

*** Le premier fut auteur d'un véritable chef-d'œuvre de sagacité, de précision sans sécheresse et de l'art de narrer, la Révolu

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