La littérature italienne d'aujourd'hui

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Perrin et cie, 1906 - Italian literature - 354 pages
 

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Page 29 - certains animaux farouches , des mâles et des femelles : répandus par la campagne , noirs , livides , et tout brûlés du soleil , attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible : ils ont comme une voix articulée , et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes.
Page 129 - Ceux d'entre eux qui sont sortis de l'ignorance naturelle, et n'ont pu arriver à l'autre, ont quelque teinture de cette science suffisante, et font les entendus. Ceux-là troublent le monde, et jugent plus mal de tout que les autres. Le peuple et les habiles composent pour l'ordinaire le train du monde : les autres le méprisent, et en sont méprisés.
Page 311 - Notre religion place le bonheur suprême dans l'humilité, l'abjection, le mépris des choses humaines; et l'autre au contraire le faisait consister dans la grandeur d'âme, la force du corps, et dans toutes les qualités qui rendent les hommes redoutables. Si la nôtre exige quelque force d'âme, c'est plutôt celle qui fait supporter les maux que celle qui porte aux fortes actions
Page 114 - ... nous rencontrons des maladroits qui ne nous aiment pas comme nous le voudrions, ou des ingrats, ce qui est pis, qui n'ont de l'estime et de l'affection que pour eux-mêmes ! Vous avez raison, du reste. Le plus sage serait de ne connaître ni les uns ni les autres ; de se fermer les yeux ; de se boucher les oreilles; de se dire courageusement: ta place est là, restes-y. La vie ne serait peut-être pas très drôle ni très palpitante, mais on s'éviterait bien des tracas, bien des déceptions...
Page 67 - ... en Italie, écrit-il en une digression de sa Vie de Napoléon, avec l'âme de feu que le Ciel leur a donnée, reçoivent une éducation qui consiste à peu près uniquement dans la musique et une quantité de momeries religieuses. Le point capital, c'est que, quelque péché qu'on commette, en s'en confessant il n'en reste pas de trace. » Un peu plus loin, dans le même ouvrage, Stendhal écrit encore ceci qui s'applique à merveille aux personnages de M. Rovetta : « La grande supériorité...
Page 129 - Ceux d'entre deux, qui sont sortis de l'ignorance naturelle, et n'ont pu arriver à l'autre, ont quelque teinture de cette science suffisante, et font les entendus. Ceux-là troublent le monde, et jugent mal de tout. Le peuple et les habiles composent le train du monde; ceux-là le méprisent et sont méprisés.
Page 343 - L'unité, écrit M. Morasso, fut accomplie en Allemagne par la corporation militaire et non pas, comme en Italie, sous la pression et avec la collaboration forcée des classes populaires. Le nouveau régime en Allemagne accrut le prestige de l'armée et des dirigeants, inclinant toujours plus la culture vers la domination...
Page 82 - Insaisissable et cependant réelle, fugitive et cependant présente, ondoyante et fluide, l'âme d'un pays est, quelquefois, dans les yeux de ses femmes, dans une rue, dans un paysage à une certaine heure, dans un fragment de statue, dans une arme rouillée, dans une chanson, dans une parole. L'âme d'un pays est, souvent, une fleur... » Ainsi s'exprime l'auteur dans sa Préface. Si l'on ajoute à...
Page 80 - ... saintes églises des croisades, regardent toujours la vaste et triste campagne, s'étonnant de la voir aujourd'hui si à l'abandon ; témoins des âges de foi à jamais morts, elles semblent attendre quelque réveil qui ramènerait vers la terre sainte les peuples et les armées... Mais ces temps-là sont révolus pour toujours et les regards des hommes se portent à présent vers les contrées de l'Occident et du Nord, où les âges nouveaux s'annoncent, effroyables et glacés.
Page 200 - Le critère méthodologique fondamental a donc été celui de la fidélité maximale au texte original, au point de vue de la forme comme au point de vue du fond...

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