Сомм COMME les premiers éléments du discours, dit M. Rollin, sont communs à toutes les langues, il est naturel de commencer l'instruction des enfants par les règles de la Grammaire Françoise, dont les principes leur serviront aussi pour l'intelligence du latin et du grec, et paroîtront beaucoup moins difficiles et moins rebutans; puisqu'il ne s'agira presque que de leur faire ranger dans un certain ordre, des choses qu'ils savent déjà, quoique confusément. Plusieurs personnes chargées de l'éducation de la jeunesse, animées des mêmes vues que ce grand Maître, m'ont engagé à donner un Abrégé de ma Grammaire. Ceux que nous avons, m'ont dit ces personnes, ne contiènent guère que des définitions et les conjugaisons régulières : nous en voudrions un dans lequel, outre l'explication des termes, on apprit comment dans les substantifs et les adjectifs, le pluriel se forme du singulier; comment dans les adjectifs, on doit du masculin former le féminin. Il faudroit que les conjugaisons y fussent détaillées; qu'on y trouvât la formation des temps, et les verbes irréguliers. La Syntaxe sur-tout devroit avoir quelque étendue, et renfermer les remarques dont les jeunes gens ont le plus de besoin pour parler et pour écrire plus correctement, etc. J'ai fait cet Abrégé d'après ce plan, qui m'a paru le mieux conçu et le plus utile. En effet, de quelle utilité peut être un Abrégé de Grammaire, quand il ne contient guère que des définitions et les conjugaisons régulières ? Il est alors nécessairement sec, insuffisant, et plus propre à rebuter qu'à instruire les jeunes élèves. Les définitions, quelque claires, quelque lumineuses qu'elles soient, ne suffisent pas pour parler et pour écrire correctement ; elles ne sont que les préliminaires de la Grammaire; aussi ne |