L'ouverture se fait par Eraste, qui conduit un grand concert de voix et d'instruments pour une sérénade dont les paroles, chantées par trois voix en manière de dialogue, sont faites sur le sujet de la comédie et expriment les sentiments des deux amants, qui, étant bien ensemble, sont traversés par le caprice des parents. PREMIÈRE VOIX. Répands, charmante nuit, répands sur tous les yeux Et ne laisse veiller en ces aimables lieux Que les cœurs que l'amour soumet à sa puissance. Plus beaux que le plus beau jour, Offrent de doux moments à soupirer d'amour. DEUXIÈME VOIX. Que soupirer d'amour Est une douce chose, Quand rien à nos vœux ne s'oppose ! A d'aimables penchants notre cœur nous dispose, Que soupirer d'amour Est une douce chose, Quand rien à nos vœux ne s'oppose ! TROISIÈME VOIX. Tout ce qu'à nos vœux on oppose Il ne faut que s'aimer bien. LES TROIS VOIX ENSEMBLE. Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle : L'absence, les travaux, la fortune rebelle, Aimons-nous donc d'une ardeur éternelle. Quand deux cœurs s'aiment bien, La sérénade est suivie d'une danse de deux pages, pendant laquelle quatre curieux de spectacles, ayant pris querelle ensemble, mettent l'épée à la main. Après un assez agréable combat, ils sont séparés par deux Suisses, qui, les ayant mis d'accord, dansent avec eux au son de tous les instruments. MONSIEUR DE POURCEAUGNAC L'APOTHICAIRE. Monsieur, voici un petit remède, un petit remède, qu'il vous faut prendre, s'il vous plaît, s'il vous plaît. (Acte I, sc. xI.) MOLIÈRE <- 9. L'absence, les travaux, la fortune rebelle, Quand deux cœurs s'aiment bien, La sérénade est suivie d'une danse de deux pages, pendant laquelle quatre curieux de spectacles, ayant pris querelle ensemble, mettent l'épée à la main. Après un assez agréable combat, ils sont séparés par deux Suisses, qui, les ayant mis d'accord, dansent avec eux au son de tous les instruments. |