c Abbé Darrigol, Supérieu du grand Séminaire de Bayonne. Monsieur, Si la vérité et la bonne foi étoient perdues sur la terre, disoit le Pooi Jean, ce seroit dans le coeur et dans la bouche des Peois qu'il faudroit les chercher. Elles ne sont pas encore perdues ces vertus héroïques, et (sans élever regards jusques à la majesté du trône), pour se former l'idée d'un coeur noble et excellent, éloigné de toute dissimulation, incapable de donner des marques d'affection, nos qu'il n'en soit réellement pénétré, il suffit, Monsieur, de vous envisager. me Cel est le premier hommage que je plais à vous rendre. Il vous rendre. Il en est un second que je me crois également fondé à vous adresser. C'est que si jamais le flambeau de la langue des Cantabres venoit à s'éteindre (et il faut avouer qu'il palit de jour en jour), ce seroit aux lumières du Clergé qu'il faudroit le rallumer. C'est le Clergé qui conserve é jusqu'ici ce précieux dépôt; témoin la Grammaire et le Dictionnaire du P. P. Larramendi, la traduction de l'Imitation par le savant cure Chourio, le Gueroco quero de l'éloquent Axular, etc. a temps Mais pourquoi remonter à des déjà si recules! En vous confiant la direction de ces jeunes Lévites, qui doivent fournir un jour à l'Eglise de pieux et savans défenseurs, ་ le vénérable Prélat la Providence que n a été placé à la tête de votre Diocese, n'a-t-il pas voulu, juste appréciateur du mérite, récompenser vos vertus et vos vertus et vos talens! Sans parler de vos autres travaux, personne ignore que, peu satisfait du point de vue lequel la Grammaire basque considérée jusqu'ici, vous vous proposez de publier sur cet objet une aperçu nouveau et lumineux, qui, si de plus sérieuses occupations n'en eussent pas retardé l'impression, seulement m'eût été d'un très-grand sous non secours dans mes recherches, mais encore m'auroit a sans doute fait renoncer à l'idée de composer Grammaire basque. une Plusieurs de vos compatriotes regarderont peut-être comme un phénomène l'apparition d'une Grammaire basque composée par Parisien; je les prie de croire ά que, si j'ai dérobé quelques instans à mes études grecques et hébraïques, pour m'occuper du basque, |