La liberté de l'esprit humain dans la foi catholique

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Librairie Adrien Le Clère et Cie, 1864 - 375 pages
 

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Popular passages

Page 192 - ... la plus nette des théories les mieux établies, et, de l'autre, comme le résumé le plus succinct des grands faits géologiques. Quoi de plus rationnel, en effet, et de plus conforme à l'état même de nos connaissances actuelles, quand il s'agissait de mettre de l'ordre dans la confusion générale des choses, que de créer le véhicule au moyen duquel les phénomènes de la lumière, de la chaleur, etc., pouvaient se manifester et porter la vie partout; que de rassembler de toutes parts...
Page 226 - L'Église enseigne donc et proclame que si quelquefois on peut employer la science humaine à l'étude des oracles divins la raison ne doit point pour cela usurper orgueilleusement le droit d'enseigner en maîtresse, mais qu'elle doit agir comme une servante obéissante et soumise, dans la crainte de s'égarer en marchant en avant, et de perdre, en suivant l'enchaînement des paroles extérieures, la lumière de la vertu intérieure et le droit sentier de la vérité.
Page 163 - Jésus n'est pas limitée. L'Église a eu ses époques et ses phases; elle s'est renfermée dans des symboles qui n'ont eu ou qui n'auront qu'un temps : Jésus a fondé la religion absolue, n'excluant rien, ne déterminant rien si ce n'est le sentiment. Ses symboles ne sont pas des dogmes arrêtés; ce sont des images susceptibles d'interprétations indéfinies. On chercherait vainement une proposition théologique dans l'Évangile. Toutes les professions de foi sont des travestissements de...
Page 333 - Il attribue à la Philosophie une liberté qui ne doit pas s'appeler liberté de la science, mais plutôt licence de la Philosophie, licence tout à fait condamnable et intolérable. Grâce à une distinction établie entre le Philosophe et la Philosophie, il admet pour le Philosophe le droit et le devoir de se soumettre à l'autorité que lui-même aura reconnue pour légitime ; mais il nie que la Philosophie ait ce droit, soit tenue à ce devoir; de sorte que, sans tenir aucun compte de la doctrine...
Page 225 - L'Église reprend fortement, et elle a toujours condamné et condamne la conduite de ceux qui, abusant de la raison, ne rougissent ni ne craignent de l'opposer et de la préférer follement et criminellement à l'autorité de Dieu, qui s'élèvent insolemment, qui, aveuglés par leur orgueil et par leur vanité, perdent la lumière de la vérité et rejettent avec un souverain mépris cette foi dont il a été écrit : Qui ne croit pas sera condamné. Pleins de confiance en eux-mêmes, ils nient...
Page 80 - Cependant, pour juger si le pape prononce comme juge ou s'il parle comme théologien, il ne faut pas seulement considérer la nature et la qualité de l'objet dont il est question ; cela dépend encore de sa volonté : il ya donc certaines formules, établies et déterminées par un usage constant de l'Église et des papes, pour faire connaître d'une manière précise à toute la chrétienté les jugements suprêmes et définitifs et la peine...
Page 326 - ... que de chercher la raison dernière des mystères que, dans l'excès de sa clémence, Dieu a daigné nous révéler, et d'oser se les approprier et les embrasser par l'impuissante et étroite raison de l'homme, puisqu'ils dépassent de très-loin les forces de notre intelligence, laquelle, suivant la parole du même Apôtre, doit être captivée sous l'obéissance de la foi. L'on ne peut douter encore que cette classe de partisans ou plutôt d'adorateurs de la raison humaine, qui s'en font comme...
Page 333 - Philosophie possède, aussi bien que les autres sciences, d'user de ses principes, de sa méthode et des conclusions auxquelles elle arrive, et si la liberté qu'on lui attribue consistait à user de ce droit de façon à ne rien embrasser qui lui fût étranger ou qu'elle n'eût acquis d'elle-même, et selon les conditions qui lui sont propres. Mais cette liberté légitime de la Philosophie doit reconnaître ses limites et s'y renfermer. Car jamais il ne sera permis à la Philosophie, pas plus...
Page 325 - II est des hommes distingués par leur érudition qui, tout en avouant que la religion est le don le plus excellent que Dieu ait accordé aux hommes, font néanmoins un si grand cas de la raison humaine et l'exaltent à un degré tel que, par la plus grande des aberrations, ils se figurent qu'elle doit être égalée à la religion ellemême...
Page 330 - ... éteinte; de percevoir, de comprendre, de mettre en lumière ce qui est l'objet de sa connaissance ; de découvrir une foule de vérités, d'en démontrer un grand nombre que la foi propose également à notre croyance, par exemple : l'existence de Dieu, sa nature, ses attributs; et de faire cette démonstration...

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