Journal d'un voyage aux mers polaires: à la recherche de Sir John Franklin

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Perrotin, 1866 - Arctic regions - 363 pages
 

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Popular passages

Page 66 - ... les vieillards qui la tiennent, et à voir sous leur meilleur aspect le pain et le vin qu'on offrira, la paille sur laquelle on couchera et surtout le grand feu clair où l'on pourra sécher ses manteaux et ses bottes! Tous les gîtes n'étaient pas aussi primitifs, et c'est surtout en voyage qu'on peut dire que les jours se suivent et ne se ressemblent pas. La veille, on n'a rien à manger ; le lendemain, dans le faubourg d'une ville, on trouve un souper somptueux. On a passé la nuit dans un...
Page xxv - W., after having ascended Wellington Channel to lat. 77°, and returned by the west side of Cornwallis Island. Sir John Franklin commanding the expedition. All well. Party consisting of 2 officers and 6 men left the ships on Monday 24th May, 1847.
Page xxxii - Baffin devenant plus étroite en descendant au sud, les glaces, qui sont d'abord mises en mouvement dans le haut de la baie par les brises du nord, tendent à s'accumuler à cette gorge et à bloquer le détroit de Davis, même quand le sommet est dégagé. Ce n'est que par une série de va-et-vient que les glaces passent enfin ce barrage, et viennent se dissoudre dans l'océan Atlantique. Cette mobilité des glaces, nécessaire à la navigation, en forme précisément le danger, puisqu'on se trouve...
Page xxxiv - Beechey des preuves authentiques du séjour de Franklin dans la baie formée par cette île et le cap Riley, pendant l'hiver de 1845 à 1846. Trois tombes, avec inscriptions de noms et de dates, ne laissaient point de doute à cet égard. » Deux jours après, nous pûmes féliciter les Américains euxmêmes sur leur heureuse délivrance, et, de compagnie, nous remontâmes jusqu'à l'entrée de la baie Melville, fameuse par les...
Page xxxiii - Il est facile de voir que cet animal, traqué de plus en plus dans tous ses repaires, a émigré dans des contrées plus paisibles; et la pêche de la baleine, qui a occupé jadis plus de soixante à quatre-vingts navires de trois cent cinquante tonneaux en moyenne, n'en a employé qu'une vingtaine dans les dernières années. Les baleiniers avaient rencontré l'escadre américaine, et nous apprîmes avec étonnement que les deux navires...
Page xxxvi - Cette excursion à une époque où le soleil avait disparu de l'horizon pour ne se remontrer que cent dix jours plus tard, nous permit de nous assurer de la possibilité d'un voyage même à cette époque de l'année, grâce aux habiles dispositions prises par M. Kennedy. Nous avions adopté, en effet, le genre de vie et les coutumes des Esquimaux et des Indiens pour nos voyages, et il ne nous fut pas difficile de voir combien la nature les a pourvus de moyens bien supérieurs à ce que nous donneraient...
Page xxxv - Port-Bowen, nous essayâmes de débarquer au port Léopold, où des vivres avaient été laissés en 1849 pour l'usage de Franklin et de ses compagnons. » Dans une de ces tentatives, M. Kennedy avait laissé le navire, avec une embarcation et cinq hommes. Pendant la nuit, les glaces nous entourèrent, et nous fûmes entraînés à trente milles de lui sans pouvoir y opposer que notre douleur et notre désespoir. Le navire put enfin être mouillé dans la baie de Batty, et à partir de ce moment...
Page xxxv - ... bord nos compagnons de voyage. Après six semaines de tourments et des tentatives que les éléments firent avorter, je pus enfin arriver jusqu'à eux , et tous ensemble nous regagnâmes le navire. « Le Prince-Albert était pris dans les glaces qui, s'épaississant tous les jours, lui formèrent peu à peu une sorte de bassin solide , d'où il ne sortit qu'au mois d'août suivant, c'est-à-dire trois cent trente jours après. Nous nous mîmes donc à faire nos préparatifs d'hivernage avec d'autant...
Page xxxiii - Lorsque les glaces ne sont pas trop compactes, on fait entrer le navire dans cette ouverture, sur les côtes de laquelle il agit comme un coin. Plus d'une fois il arrive, pendant cette opération, que les glaces, mues par les courants ou par la brise, se rapprochent après s'être perfidement écartées un instant, et le bâtiment se trouve soumis à une pression dangereuse. Malheur à celui qui ne sait point prévoir ou suffisamment observer les signes précurseurs de cet accident, presque toujours...
Page xxxviii - et sur le sort desquels on commence à avoir de vives inquiétudes. Notre tâche était remplie ; nous avions démontré que Franklin n'a pu passer au sud du cap Walker, puisque la terre s'étend là où l'on supposait jadis que la mer existait. L'expédition du Prince-Albert a donc contribué à rétrecir de plus en plus le cercle des directions probables prises par Franklin, et aujourd'hui il semble démontré qu'il a pris la route au nord du canal Wellington.

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