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Ségovie, 1786, in-88. Il traduisit en espagnol le Traité de la peinture de Léonard de Vinci et les trois livres écrits sur le même su

mistes.

+RELAND (Adrien), né à Ryp, village de Nord-Hollande, en 1676, d'un ministre de ce village, fit paroître dès son enfance des talens extraordinaires pour les belles-lettres et pour les sciences: des l'âge de onze ans il avoit fini ses classes. La chaire de philoso→

il y fut nommé à l'â e de vingtquatre ans ; mais il la quitta pour une place de professeur en Jangues orientales et en autiquités ecclésiastiques à Utrecht. La pe

achevée par sa veuve ; de Denys d Halicarnasse, en 7 volumes; des OEuvres de Plutarque, en 9 volumes; de Theocrite, en ? vol. in-4°, etc. On lui doit en-jet, par Alberti, avec des notes core, Maximi Tyrii dissertatio- précieuses, sur-tout relativement nes, græcè et latinè, cum notis a l'anatomie, science qui du variorum, Lipsiæ, 1771, 2 vol. temps de Vinei étoit encore au in-8°. Porphyrius de abstinentia berceau. Rejon concerta ses noab esu animalium grace et tes avec les plus habiles anatolatinè, cum notis variorum, editionem curavit et notas adjecil Joan.-Jac. Reiske, Traj. ad Rhen. 1767, in-4. Porphyrius de antro nympharum, græcè et latine, Traj. ad Rhen. 1765 et 1792, in-4°. Dionis Chrysostomi orationes græcæ, Lipsia, 1784, 2 vol. in-8, Anthologia græca, etc., cum commentariis, Lipsiæ, 1754, 2 vol. in-8°. Charito-phie de Harderwick ayant vaqué, nis Aphrodisiensis de Chœreia et Callirhoë libri octo, græce; Jac.Phil. d'Orville publicavit, animadversionesque adjecit; Joan.Jac Reiske latine vertit, Amstelodami, 1750, 2 vol. in-4°. Cons-tite-vérole l'emporta le 11 février taniini Porphyrogennetti, libri 1719. Ses principaux ouvrages duo de cæremoniis aule Byzan- sont, I. Une Description de la ting, græcè et latinè, Lip- Palestine, très - savante et trèssiæ, 1751,2 tomes qui se relient exacte l'auteur considère cette en vol. in fol. Ce recomman- province dans les différens états dable et laborieux savant avoit où elle a été; il publia cet ouécrit, en allemand, des Memoires vrage sous le titre de Palestina de sa vie; mais il ne les avoit monumentis veteribus illustrata, portés que jusqu'à l'année 1771. Utrecht, 1714, 2 volumes in-4°. Son éponse a continué ces Mé-II. Cinq Dissertations sur les moires jusqu'en 1774, et les a médailles des anciens Hébreux pulliés à Leipsick en 1785, et plusieurs autres Dissertations in-12 de 816 pages. sur differens sujets curieux et intéressans, 1706 - 1708, 3 vol. in12. III. Une Introduction à la grammaire hébraïque,1710,in-8°. IV. Antiquitates sacræ veterum Hebræorum, 1717: cet ouvrage, écrit avec méthode, renferme beaucoup de savoir et de recherches. V. De religione Mahometaná, traduit en français par Durand; la seconde édition, qui est la plus estimée, est de 1717, in-8°:

* REJON DE SILVA (don Diego Antonio), secrétaire-d'état de Charles III, et membre de l'académie des beaux-arts de Madrid, né dans le royaume de Murcie en 1750, mort à Madrid en 1798, a publié, I. Dictionnaire des beaux arts, écrit en espagnol, Ségovie, 1788, in-4°. II. La peinture, poème en trois chants,

Ce peintre possédoit dans un degré éminent l'intelligence du clair-obscur. Il est égal au Titien pour la fraîcheur et la vérité de ses carnations. Ses tableaux, à les regarder de près, sont raboteux; mais ils font de loin un effet mer

il est divisé en deux livres, dont le premier contient un abrégé de la croyance des Mahometans, traduit d'un manuscrit arabe; et le second, les accusations et les reproches qu'on leur fait sans aueun fondement. VI. De spoliis templi Hierosolymitani in arcu Ti-veilleux. Toutes les couleurs sont tiano Romæ conspicuis, Utrecht, 1716. VII. Une bonne édition d'Epictete. VIII. Un charmant Recueil de poésies érotiques, publiées à son insu à Amsterdam en 1701, et réimprimées plusieurs fois sous le titre de Galatea, lusus poeticus. IX. Petri Relandı fasti consulares, Utrecht, 1715, in-8°: Adrien ne fut que Téditeur de cet ouvrage exact et savant, composé par Pierre RELAND, Son frere.

en harmonie ; sa manière est suave, et ses figures semblent être de relief. Il chargeoit même quelquefois les endroits éclairés de ses tableaux de touches si épaisses, qu'il sembloit plutôt avoir voulu modeler que peindre. On a cité de lui une tête où le nez étoit presque aussi saillant que celui qu'il copioit d'après nature. Quelqu'un lui reprochoit un jour que sa façon particulière d'employer les couleurs rendoit ses tableaux raboteux ; il lui répondit qu'il REMBRANDT (Van - Ryn), étoit « peintre et non teinturier. peintre et graveur, fils d'un meu- Il se plaisoit à donner à ses figunier, naquit en 1606, dans un vil- res des habillemens et des coiflage situé sur le bras du Rhin qui fures extraordinaires. Il avoit raspasse à Leyde. Un petit tableau semblé un grand nombre de qu'il fit pendant son apprentissa- bonnets orientaux, d'armes ange, et qu'un connoisseur paya 100 ciennes, et d'étoffes depuis longflorins, le mit en réputation dans temps hors d'usage. Quand on lui les plus grandes villes de la Hol- conseilloit d'étudier l'antique pour lande. Il fut sur-tout employé prendre un meilleur goût de desdans les portraits; nous en avons sin que celui qu'il avoit adopté de lui un grand nombre. Ses su- qui est ordinairement lourd et jets d'histoire sont plus rares. Il écrasé, il mettoit le donneur mettoit ordinairement des fonds d'avis dans un coin de son atelier; noirs dans ses tableaux, pour ne et lui montrant toutes ses antipoint tomber dans des défauts quailles, il lui disoit par dérision de perspective, dont il ne vou que c'étoient là ses antiques. lut jamais se donner la peine Rembrandt, ainsi que la plupart d'apprendre les principes. On lui des gens à talent, étoit sujet à reproche aussi beaucoup d'in-mille caprices. Un jour étant occorrection. Il avoit une grande cupé à peindre une famille encollection des meilleurs dessins tière dans un seul tableau qui des peintres italiens, et des graétoit presque fini, on vint lui anvures de leurs plus beaux ou- noncer la mort de son singe. Senvrages, mais c'est une richessesible à cette perte, il se le fit apdont il ne fit jamais aucun usage porter; et sans aucun égard pour pour son art. Ses défauts ne les personnes qu'il venoit de pein- · T'empêchèrent pas d'être compté dre, il traça le portrait de l'aniparmi les plus célèbres artistes. mal sur la même toile. Cette fi

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tôt il feignoit de vouloir quitter la Hollande. Il les vendoit lorsque la planche étoit à moitié terminée, en tiroit un nouveau prix

la faisoit paroître une troisième fois en la retouchant.

† I. RÉMI ( saint), né dans les Gaules d'une famille illustre. Ses grandes qualités le firent mettre sur le siége pontifical de Reims à 24 ans. Il eut beau résister au peuple, il fallut qu'il sortît de sa solitude. Ce fut lui qui baptisa le roi Clovis, qu'il instruisit des maximes du christianisme, conjointement avec saint Godart de

gure leur déplut; mais il ne vou- | fut jamais l'effacer et il aima mieux ne pas vendre son .tableau. Ce qui fait rechercher ses compositions, c'est qu'elles sont très-après qu'elle étoit finie; enfin il expressives; ses demi-figures, et sur-tout ses têtes de vieillards sont frappantes. Enfin il donnoit aux parties du visage un caractère de vie et de vérité qu'on ne peut trop admirer. Les estampes en grand nombre que Rembrandt a gravées sont dans un goût singulier. Elles sont recherchées des connoisseurs et fort chères, particulièrement les bonnes épreuves. Ce n'est qu'un assemblage de corps irréguliers et égratignés, mais qui produisent un effet très-Rouen et saint Vaast. Quand le piquant. La plus considérable est roi fut arrivé aux fonts baptisJa piece de Cent francs, ainsi maux, le saint évêque lui dit : appelée, parce qu'il la vendoit ce « Humiliez vous, Sicambre; reprix-là: le sujet de cette pièce est noncez à ce que vous avez adoré Notre-Seigneur guérissant les jusqu'ici, et brûlez tout ce que Malades. On a aussi gravé d'après vous avez adoré. » Rémi, profitant lui. Rembrandt a fait quelques de la considération que sa piété Paysages, excellens pour l'effet. lui avoit acquise auprès de Clovis, Il mourut à Amsterdam en 1668 lui donna, pour bien gouverner selon de Piles, et 1674 selon Hou- son peuple, des conseils qui vabraken. La plupart de ses tableaux lent bien ceux de Marc-Aurèle. sont d'une petite dimension, et «Si vous voulez rendre votre règne il a traité peu de sujets d'histoire. glorieux, lui écrivoit-il, choiGérard Dow est son élève le plus sissez des personnes sages pour célèbre. Rembrandt avoit une phy- votre conseil; soyez le père et le sionomie commune, un air gros- défenseur de votre peuple; allésier et mál propre qui répon- gez autant que vous le pourrez doient à l'obscurité de sa naissance le fardeau des impôts; consolez et à la bisarrerie de son habille- et soulagez les pauvres ; norurisment. Il ne se plaisoit qu'avec sez les orphelins; défendez les des gens du peuple. «Les gran- veuves; ne souffrez point d'exacdeurs me gênent, disoit - il: le tions; employez votre revenu à plaisir n'est que dans l'égalité et racheter les captifs. Que la porte la liberté. » Son avarice étoit ex- de votre palais soit toujours outrême. Semblable à certains au- verte, afin que chacun de vos suteurs qui vendent cinq ou six fois jets puisse aller réclamer votre le même manuscrit, il usoit de justice, etc. etc. » Nous n'examitoutes sortes du ruses pour ven- nerons pas si Clovis suivit toudre fort cher et plusieurs fois les jours ces conseils; mais on conmêmes estampes. Tantôt il les viendra du moins qu'on ne poufaisoit débiter par son fils, comme voit lui en donner de plus saluși celui-ci les avoit dérobées : tan- taires. On ne sait en quel temps

1 mourut; mais il est certain qu'il ne vivoit plus en 535. Nous avons sous son nom quelques Lettres dans la Bibliothèque des Pères. Plusieurs savans doutent encore qu'elles soient de lui. Voyez l'article de saint Rémi dans la vie des Saints, tirée des chartriers originaux et des monumens les plus antiques, et traduite de l'anglais

par l'abbé Godescard.

+II. RÉMI ( saint), grand-aumônier de l'empereur Lothaire, succéda à Amolon dans l'arches vêché de Lyon en 854. On croit que ce fut lui qui fit, au nom de cette église, la Réponse aux trois Lettres d'Hincmar de Reims, de Pardule de Laon, et de Raban de Mayence. Il présida au concile de Valence en 855, se trouva à celui de Langres et à celui de Savonnières près de Toul en 859, et se signala dans toutes ces assemblées par un zèle peu commun. Ce prélat termina sa vie le 28 octobre 875, après avoirfait di

Racine, emplova le même langage que tous les saints defenseurs de la grace qui avoient paru avant lui, et qui sont toujours restés inviolablement attachés à la doctrine et à l'esprit des Prophetes de saint Paul, de l'Église et de Jésus même. Voyez GODESCARd.

III. RÉMI D'AUXERRE, ainsi ap

tuel secours.

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pelé, parce qu'il étoit moine de
Saint-Germain d'Auxerre, mort
vers l'an 908, eut pour maître
Heric ou Henri. Ses études,
suivant l'usage de ce temps,
fanes et les sciences divines on
embrassèrent les sciences pro-
croyoit alors ce que plusieurs pen-
sent aujourd'hui, que ces sciences
bien étudiées se prêtent un mu-
l'université de Paris, et s'y ac-
Il enseigna dans
quit quelque réputation. Son
Traité de grammaire fut reçu
comme ouvrage élémentaire dans
toutes les écoles de France, et on
n'en étudia pas d'autre pendant
plus de 400 ans. On a de lui un
Traité des Offices divins, et quel-
autres ouvrages
fort super-
ques
ficiels et presque entièrement
ignorés. Rémi, pour avoir suivi
le goût de son siècle de tout étu-
dier, n'approfondit rien, ainsi
que la plupart des docteurs de ce
temps-là. Son Commentaire sur
les Psaumes, Cologne, 1536, in-
folio, et inséré dans la Biblio-

thèque des Pères, est sa meilleure
production.

verses fondations. On trouve son nom parmi ceux des Saints dans le supplément au Martyrologe romain, par Ferrari, et dans le Martyrologe de France, de Saussay; mais il ne paroît pas qu'il ait jamais été honoré par un culte public. Rémi fut un des plus savans évêques du ge siècle. Outre la Réponse dont nous avons parlé, et dans laquelle il soutient avec zèle la doctrine de saint Augustin sur la grace et sur la prédestinaIV. RÉMI DE FLORENCE, Ou tion; nous avons de lui, Traité REMIGIO FLORENTINO, dominide la condamnation de tous les cain et littérateur italien du 16. Hommes par Adam, et de la dé- siècle, se fit connoître par plulivrance de quelques uns par sieurs ouvrages, dont les princiJésus-Christ. On trouve ce Traité,paux sont des traductions d'Amécrit avec force et clarté, ainsi | mien Marcellin, de Cornelius que la Réponse, dans la Bi- Nepos, et de l'Histoire de Sicile bliothèque des Pères, et dans de Fazelio. Il est aussi auteur Vindicia prædestinationis, 1650, des Réflexions sur l'Histoire de 2 vol. in-4°. Saint Rémi, dit l'abbé Guichardin, et sur quelques am¬

tres histoires, imprimées à Venise en 1582, in-4°, et assez estimées; et de Poésies italiennes fort médiocres, Venise, 1547, in-8°. On y trouve une Traduction des Épîtres d'Ovide, dont on a donné une belle édition à Paris en 1762. Remigio passa presque toute sa vie à Venise. Son nom de famille étoit Nanni. Il mourut à Florence, sa patrie, en 1580, à 62 ans.

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ment de ses yeux lui permit de s'appliquer à d'autres études, il s'en occupa avec ardeur. Il débuta en 1770 dans la littérature par une brochure intitulée Le Cosmopolisme, in-12. Il publia la même année les Jours, pour servir de correctif aux nuits d'Young, in-12: plaisanterie en ridicule faite pour tourner l'Anglomanie. Il donna ensuite le Code des Français, 1771, 2 vol. in-12, et la traduction du grec V. RÉMI (Abraham), Rem- de l'hieroglyphe d'Hyérapole mius, dont le vrai nom étoit Ra-1779, in-12; mais ce qui lui acvaud, né en 1600, à Rémi, village quit le plus de célébrité fut son du Beauvoisis, mort en 1646, Eloge du Chancelier de l'Hôpital: professa l'éloquence col- Discours emphatique, éloge exafége royal. Il est regardé com- géré, mais souvent éloquent me un des meilleurs poétes la- couronné par l'académie frantins de son temps. Ses produc-çaise en 1777) et censuré par la tions parurent en 1646, in-12: on y remarque de l'esprit, une imagination vive, de l'invention, et une facilité peu commune. Il a fait un Poëme épique sur Louis XIII, divisé en quatre livres sous le titre de Borbonias, in-8°, 1627. Son Mæsonium ou Recueil de vers sur le château de Maisons, près Saint-Germain, est ce qu'il a fait de mieux. Ce vers énergique contre les ergoteurs logiciens est de lui:

au

Gens ratione furens, et mentem pasta chi

sorbonne. L'auteur répondit à cette censure en annonçant qu'il avoit emprunté les articles condamnés de l'abbé Fleury et du jurisconsulte de Laurière. Rémi le concourut encore pour de prix l'académie française, par des éloges de Molière, de Colbert et de Fénélon. Le dernier obtint l'accessit. Il étoit occupé, lorsqu'il de la rédaction de mourut, la partie de la jurisprudence pour la nouvelle Encyclopédie, et il fournissoit beaucoup d'extraits au Mercure. Considéré comme journaliste, il avoit l'esprit d'analyse, de la science, de la sagacité; et il s'éloignoit rarement dans ses critiques de la modération convenable, quoique certains écrivains trouvassent qu'il employoit contre leurs proles suites de la petite vérole ductions une ironie trop amère, depuis l'âge de huit ans jusqu'à et un style dur, sec et quelque14, il employa ce temps à culti-fois boursouflé. L'homme en lui ver la musique, et sans autre valoit encore mieux que maître que lui-même il devina, Souvent il consacroit gratuitement ses veilles à la défense des pour ainsi dire, la théorie de ce bel art, et apprit à toucher fort opprimés « La belle monnoie bien du clavecin. Le rétablisse- disoit-il, que le grand-merci d'un

maris.

+VI. RÉMI (Joseph-Honoré), prêtre du diocèse de Toul et avocat au parlement de Paris, mort dans cette dernière ville le 12 juillet 1782, étoit né à Remiremont en 1738. Privé de la vue par

l'auteur.

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