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et la Transylvanie, assez grands pour occuper ses forces, trop peu considérables pour le tirer de son assoupissement.

pitaux les malades et les blessés | qui lui résistoit. Rodolphe déqui l'avoient faite. Rodolphe livra la terre de ce monstre envoya en Hongrie une armée en lui faisant ouvrir les veines. qui n'arriva qu'après la prise Tycho-Brahé lui avoit prédit que d'Agria et de plusieurs autres s'il se marioit, ses enfans auplaces importantes. Le duc de roient un naturel féroce. Ce fut Mercœur, accompagné d'un grand en partie ce qui détourna ce nombre de Français, rétablit en prince de se lier par les nœuds 1600 les affaires de ce royaume. du mariage. Rodolphe ne fut Mathias, frère de l'empereur, guère connu en Allemagne et se révolta, et Rodolphe fut obligé | dans l'empire que par son oiside lui céder les royaumes de veté et son indolence. Son règne, Hongrie et de Boheme. Cette quoique long, seroit vide d'évéhumiliation, jointe au vif ressen- nemens, dit d'Avrigny, sans les timent que lui causèrent les élec-troubles qui agitèrent la Hongrie teurs, par la demande qu'ils lui firent de choisir un successeur à l'empire tout cela hâta sa mort, arrivée le 20 janvier 1612. Ticho-Brahé, qui se mêloit de prédire lui avoit conseillé de se méfier de ses plus proches parens aussi Rodolphe ne les laissoit point approcher de sa personne; il en usoit à peu près de même envers les étrangers: ceux qui vouloient le voir étoient obligés de se déguiser en palefreniers pour l'attendre. Un ouvrage rare, qu'il pudans son écurie, quand il venoit blia sous ce titre L'Imposture voir ses chevaux. Ce prince ne de la prétendue Confession de se maria jamais. Il devoit épou-foi de St. Cyrille, Paris, 1629, ser l'infante Isabelle, fille de in-8. Un livre peu commun Philippe II; mais l'irrésolution intitulé De Supposito, Amsqui formoit son caractère lui terdam, 1682, in-12, dans fit manquer ce mariage, ainsi lequel il entreprend de justifier que cinq autres. Il eut plusieurs Nestorius, et accuse St. Cyrille maîtresses et quelques enfans nade confondre les deux natures en turels. Henri IV demandoit un Jésus-Christ. III. Un Traité de jour à l'ambassadeur de ce prince si l'empereur n'en avoit pas quelques-umes? «Si mon maître en a, répondit-il, elles sont secrètes. »

RODON (David de ), calviniste du Dauphiné, professeur de philosophie à Die, puis à Orange et à Nîmes, banni du royaume en 1663, et mort à Genève vers 1670, étoit un homme turbulent, plein de subtilités et d'idées bizarres. On a de lui

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controverse, intitulé le Tombeau de la Messe, Francfort, 1655, in-8° : c'est ce Traité dans lequel l'auteur cherche à sapper les idées recues, qui le fit bannir. IV. Disputatio de libertate et atomis, Nîmes, 1662, in-8°

assez

Il est vrai, répliqua Henri qui sentit le trait, « qu'il y a des hommes qui n'ont point d'assez grandes qualités, pour n'être pas rare. V. Divers autres ouvrages, obligés de cacher leurs foibles-imprimés en partie à Genève ses....» Un des bâtards de Rodol-1668, deux vol. in-4°, et qui phe fit mourir d'une manière roulent presque tous sur des suervelle une de ses maîtresses jets de controverse.

RODRIGUE, Voyez Cin et alla prêcher au Brésil, et devint JULIEN, no VII.

* I. RODRIGUEZ, Espagnol, évêque de Zamor, référendaire du pape Paul II, et son châtelain du château de St.-Ange, vivoit vers le milieu du 15 siecle. Il composa et dédia à ce pape un ouvrage curieux et rare aujourd'hui, intitulé Speculum humanae vitæ, etc., imprimé en 1468 et réimprimé à Besançon, 1488, in-8°, gothique. L'auteur y passe en reyue tous les états de la société, depuis l'empereur jusqu'au manouvrier; depuis le pape jusqu'au dernier moine; il y trace les malheurs et les abus qui sont adhérens à chacun d'eux. L'au teur n'a pas su tirer le parti qu'il pouvoit de son sujet.

II. RODRIGUEZ (Alfonse), jésuite de Valladolid, enseigna long-temps la théologie morale, et fut ensnite recteur de Monteroi en Galice. II mourut à Séville le 21 février 1616 90 ans, en odeur de sainteté Ce pieux jésuite est principalement connu par son Traité de la Perfection chrétienne, traduit en français par les solitaires de Port Royal, en 2 vol. in-4; et par l'abbé Regnier Desmarais, 3 vol. in-4, 4 in-8 et 6 in -12. Cet ouvrage, bon dans son genre, seroit meilleur si l'auteur ne l'eût pas rempli de plusieurs histoires qui ne paroissent pas trop bien appuyées. On peut aussi lui reprocher un peu trop de prolixité. L'abbé Tricalet en a donné un Abrégé un peu, trop resserré, en 2 vol. in-12.

provincial des jésuites portugais. Il fut aussi provincial d'Aragon, et mourut le 15 juillet 1579, avec de grands sentimeus de religion.

+I V. RODRIGUEZ (Emmanuel), savant religieux franciscain d'Estremos en Portugal mort à Salamanque en 1619, à 68 ans, a donné, I. Une Somme des Cas de Conscience, 1595 2 vol. in-4°. II. Questions régulières et canoniques, 1609, 4 vol in- folio. En 1662 la faculté de théologie de Paris censura plusicurs propositions de cet ouvrage, Pillehote en 1620. III. Un reréimprimé à Lyon par Antoine cueil des Priviléges des réguliers, Anvers, 1623, in-fol., etc.

* RODULPHE, né à Munster, sur la fin du 11e siècle, se fit relieux dans l'abbaye de SaintTrond au pays de Liège. Il en devint abbé; mais il eut la douleur de voir piller et brûler son monastère par Gislebert, comte de Duras: ce qui le contraignit de se retirer à Cologne, où farchevêque le fit abbé de SaintPantaleon. Il rentra ensuite dans son abbaye de Saint-Trond, et y mourut l'an 1136. On a de lui, 1. Une Chronique de ce monastère, depuis sa fondation jusqu'à l'an 1136. II. Vie de saint Libert, évêque de Cambrai. Ces deux tome septième du Spicilège de parois-ouvrages se trouvent dans le tome septième du Spicilège de dom d'Achery. III. Un Traité contre la Simonie en 7 liv., que dom Mabillon a trouvé dans la bibliothèque du monastère de Gemblours.

III. RODRIGUEZ (Simon), jésuite portugais, de Voussella, disciple de saint Ignace de Loyola, refusa l'évêché de Coïmbre. Il fut fait précepteur de don Juan,

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écuyer de la reine Elizabeth. Le roi Jacques le créa chevalier, et il fut envoyé par Henri, prince de Galles, en Amérique pour y faire des découvertes. En 1614 il fut nommé à l'ambassade du grand-mogol, et séjourna à la cour de ce prince jusqu'en 1618. En 1620 il fut choisi pour représenter au parlement, Cirencester dans le comté de Glocester, l'année suivante il fut envoyé ambassadeur auprès de la Porte, où il remplit cette station sous les sultans Osman, Mustapha, et Amurath IV. Pendant le cours de son ambassade il adressa à S. M. une Relation de tout ce qui s'étoit passé à Constantinople, relativement à la mort du sultan Osman et à l'élévation au tróne de son oncle Mustapha. Elle a été imprimée à Londres en 1622 in-4°. Il tint un compte très-exact de la suite de ses négociations auprès de la Porte qui est resté en manuscrit jusqu'en 1740, où il a été imprimé sous le titre de Négociations de sir Thomas Roé à la Porte, depuis 1621, jusqu'en 1628, inclusivement, in-folio. Pendant son séjour dans le Levant il rassembla des manuscrits précieux en grec et en diverses langues orientales, dont il fit présent à la bibliothèque de Bodley à Oxford. Ce fut lui qui apporta le beau manuscrit d'Alexandrie de la Bible grecque, dont Cyrille, patriarche de Constantinople, fit présent à Charles I, et dont le docteur Grabe a donné une édition. A peine étoit-il de retour qu'il fut envoyé pour négocier la paix entre les rois de Pologne et de Suède. Il y réussit, et s'acquit auprès du grand GustaveAdolphe, tant de crédit, que ce prince suivit le conseil de Roé de faire une descente en Allemagne pour défendre la liberté de

se

l'empire. Lorsque ce prince eut. été vainqueur à Leipsick, il fit à Roé un riche présent qu'il accom pagna d'une lettre où il l'appelle strenuum consultorem suum. 11 avoit en effet été le seul qui eût osé conseiller la guerre à ce prince. Roé, encore employé dans d'autres négociations, distingua dans la chambre des communes comme représentant de l'université d'Oxford. Les dernières années de sa vie furent empoisonnées par les troubles qui précédèrent la mort de Charles I. Roé termina sa carrière en 1644, eta laissé après lui, en manuscrit, une suite volumineuse de Mémoires sur ses négociations.

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* ROEDERER (Jean-George), professeur en médecine à Gottingue, des académies de Pétersbourg et de chirurgie de Paris, des sociétés royales d'Upsal et de Gottingue, né à Strasbourg en 1726, et mort dans cette ville en 1763, a publié: I. Oratio artis obstetriciæ præstantia, Gottinga, 1752. II. Elementa artis obstetricia in usum prælectionum academicarum, Gottinga 1753, 1759, in-8°; Coloniæ, 1763 in-8°; en français, Paris 1765, in-8°. Ce livre élémentaire est généralement estimé. III. Icones uteri humani, Gottingæ, 1759, 1764, in-fol. On y trouve plusieurs remarques intéressantes sur l'état de la matrice en différens âges sur celui de ce viscère chez la femme enceinte, sur ses vaisseaux et ses lacunes. IV. Opuscula medica, sparsim priùs edita, nunc demùm collecta, aucta et recensa, Gottinga, 1764, in-4°. Ce recueil de programmes et de dissertations sur différentes matières, a rapport spécialement aux femmes grosses, aux femmes accouchées, et au fœtus.

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ROELAS (Paul de las ), peintre espagnol, élève du Titien, mourut à Séville, sa patrie, en 1520, à 60 ans. Son dessin est correct, son coloris vrai ; et l'on estime son intelligence dans la composition, la perspective et l'anatomie.

†ROELL (Herman-Alexandre), né en 1653, dans la terre de Doëlberg, dont son père étoit seigneur, dans le comté de la Marck en Westphalie, devint en 1704 professeur de théologie à Utrecht, et mourut à Amsterdam le 12 juillet 1718. Il possédoit les langues savantes la philosophie et la théologie. On a de lui, I. Un Discours et des Dissertations philosophiques sur la religion naturelle et les idées innées, Franeker, 1700, in-8°. II. Des Thèses, 1689, in-4o, et plusieurs autres ouvrages peu connus. Quelques opinions particulières de Roell firent grand bruit, et excitèrent beaucoup de scandale parmi les théologiens hollandais.

+ ROEMER (Olais), né à Arrhus dans le Jutland en 1644, se rendit très-habile dans les mathématiques, l'algèbre et l'astronomie. Picard, de l'académie des sciences de Paris, ayant été envoyé en 1671 par Louis XIV pour faire des observations dans le Nord, conçut tant d'estime pour le jeune astronome, qu'il l'engagea à venir avec lui en France. Roemer fut présenté au roi, qui le chargea d'enseigner les mathématiques au grand-dauphin, et lui donna une pension. L'académie des sciences se l'associa en 1672, et n'eut qu'à se féliciter d'avoir un tel membre. Pendant dix ans qu'il demeura à Paris, et qu'il travailla aux observations

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en

astronomiques avec Picard et Cassini, il fit des découvertes dans ces différentes parties des mathématiques. L'une des plus importantes fut l'observation que les éclipses des satellites de Jupiter avançoient vers les oppositions de cette planète, et retardoient vers les conjonctions: ce qui lui fit présumer, avec raison, que la lumière, au lieu de se transmettre en un instant des astres à la terre, employoit un espace de temps considérable pour par courir le diamètre de l'orbe terrestre. « D'après cette observation on conçoit, dit Hassenfratz, que les corps doivent paroître d'autant plus tôt qu'ils sont plus près de la terre, et d'autant plus tard qu'ils en sont plus éloignés; et, par une suite naturelle, que les phénomenes lumineux paroissent encore, quoiqu'ils n'existent plus: depuis long-temps. Ainsi, supposant les étoiles qui se mon. trent presque subitement, cent mille fois plus éloignées de nous que le soleil, elles peuvent ne pas encore paroître, quoiqu'elles brillent d'un vif éclat depuis plus de dix-huit mois; de même qu'elles peuvent être encore visi bles pour nous quoique les causes qui les font briller n'existent plus depuis le même temps. » De retour en Danemarck, il deviut mathématicien du roi Christiern V, et professeur d'astronomie avec des appointemens considérables. Ce prince le chargea aussi de perfectionner la monnoie et l'architecture, de régler les poids et les mesures, et de me¬ surer les grands chemins dans toute l'étendue du Danemarck. Roemer s'acquitta de ces commissions avec autant d'intelligence que de zèle. Ses services lui méritèrent les places de conseiller de la chancellerie, et d'assesseur du

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server. La manière dont ces quvrages sont exécutés, suivant M. Castera, est aussi admirable que leur invention. On n'y distingue pas le moindre assemblage, et on croiroit qu'ils ont été fondus d'un seuljet. Quelquesuns sont garnis en bronze travaillé éléganement, et supérieu

bas-reliefs et sont ornés de pierres précieuses ou antiques. Le plus parfait peut-être de ces chefsd'oeuvre, est un pupitre, dont Catherine II a fait présent au muséum de l'académie des sciences de Pétersbourg. Le génie de l'artiste a déployé dans cet ouvrage toute sa fécondité. En l'ouvrant on voit sur le devant un en bronze, qui, dès qu'on groupe

tribunal suprême de la justice. Enfin il devint bourgmestre de Copenhague, et conseiller d'état sous le roi Frédéric IV. Il est étonnant que ce savant homme n'ait rien écrit ni imprimé, après un si grand nombre d'observations pré cieuses qu'on lui doit et qui ont pu facilement être attribuées à d'autres. A peine son nom auroit-rement dorés ; d'autres ont des il survécu à sa réputation, si son disciple Pierre Horrebow, professeur d'astronomie à Copenhague, n'avoit fait imprimer en 1735, in-4°, sous le titre de Basis astronomic, une partie des observations avec la méthode d'observer de Roëmer, et si l'immortel Newton n'avoit consigné dans ses Principes de la philosophie naturelle sous le nom de cet astronome, la belle observa-presse légèrement un ressort, distion sur le temps de 7 à 8 minutes paroît et est remplacé par une que la lumière met à parvenir du superbe écritoire, dans laquelle soleil jusqu'à nous, démontrée sont inscrustées des pierres prépar le calcul du temps vrai et du cieuses. L'espace qui se trouve temps apparent de l'émersion des au-dessus de l'écritoire, est dessatellites de Jupiter, lorsqu'ils | tiné à renfermer des papiers de passent sous le disque du soleil. conséquence ou de l'argent. La Roëner mourut le 19 septembre main téméraire qui voudroit se 1710, âgé de 66 ans. porter en cet endroit se trahiroit bientôt elle-même; car il suffit d'y toucher pour faire entendre la musique douce et plaintive d'une orgue cachée au-dessous du pupitre. Si l'on veut changer la table à écrire en pupitre pour lire, il y a en haut une planche qui sort, et à l'instant ce pupitre s'arrange de la manière la plus

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ROENTGEN ( N.), célèbre artiste allemand, né à Neuwied, de la secte des Moraves, a porté l'ébénisterie au plus haut point de perfection. Il fut appelé en Russie, où le palais impérial et ceux de plusieurs grands sont ornés de différens chefs-d'œuvre sortis de ses mains. On voit sur-tout à l'ermitage beaucoup de meubles et même des pendules de son invention. Ces ouvrages sont faits de divers bois que Roentgen, par une préparation particulière, a extrêmement durcis et rendus pro

pres

à durer long-temps. Il les a en même temps polis avec une telle exactitude, qu'on n'a pas besoin de les frotter pour les con

commode. L'artiste ne demandoit de ce bureau que 20,000 roubles; mais Catherine II pensa que cè prix suffisoit à peine pour en payer le travail, et elle crat devoir y ajouter un présent de 5,000 roubles. Roentgen est mort à la fin du 18e siècle.

* ROESTRAETEN (Pierre), peintre hollandais, né à Harlem

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