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val, et il en a publié la collection en 2 vol. in-4°, qui font suite aux Démonstrations élémentaires de Botanique, Lyon, 1796, 4 vol. in-8°. M. Bruyset, qui en est l'édi

tant ouvrage d'une notice historique très-bien écrite sur l'auteur qu'il fait connoître. Une discussion critique accompagne la figure de chaque plante. Le dessin en est exact, mais un peu dur et roide. Belleval a été le premier botaniste qui ait fait graver sur cuivre ; et ses figures ont conservé le style de celles que les autres auteurs avant lui avoient fait graver en bois. En 1785, M. Broussonet a donné une nouvelle édition de l'écrit de Belleval, sous le titre d'Opuscules Botaniques. Scopoli a consacré un genre à la mémoire de Belleval, sous le nom de Bellevallia; et Brugnière lui en a dédié un autre, découvert à Madagascar, sous le nom de Richieria.

son grand âge et sans se laisser abattre par les événemens, Belleval sollicita des secours pour renouveler son établissement avec la même ardeur qu'il avoit mise à le former. La lenteur qu'on met-teur, a fait précéder cet importoit à les lui fournir ne pouvant se concilier avec son activité, il n'hésita pas à faire une avance de cent mille livres, somme considérable, sur-tout pour le temps. Il termina sa carrière en 1632. Il avoit légué à son neveu le soin de publier ses manuscrits, mais ce lui-ci n'a pas rempli ses intentions. M. Amoreux a été plus juste, en rappelant la mémoire de ce botaniste célèbre, dans ses Recherches sur la vie et les écrits de Richer, 1786, in-8°. ; et M. Broussoneta fourni les fonds d'un prix qu'a décerné l'académie de Montpellier à l'éloge de ce dernier. Les témoignages d'estime que lui ont donnés Tournefort, Boerhaave, Haller et Linné, assurent sa gloire. Le seul ouvrage qu'il ait publié a pour titre : Ono- * IX. RICHER - SÉRIZY, né matologia, 1598. C'est un simple à Sérizy en Normandie, travailla catalogue alphabétique des plan- quelque temps chez un procureur à tes indigènes ou exotiques que Paris nommé Michel. Il étoit l'auteur avoit placées dans le jar- connu avant la révolution par din de Montpellier. Il est précédé quelques Opuscules en vers et en d'une dédicace à Henri IV, conprose, fut long-temps l'ami de tenant le détail des travaux de Camille - Desmoulins, et fournit l'auteur, et dans laquelle il an- même des morceaux à son journonce que dès qu'il aura fini ses nal. Il joua aussi en 1792 un rôle herborisations des Pyrénées, il assez singulier, à l'époque où publiera les descriptions et les l'existence du prétendu comité usages des plantes dont il ne pu- autrichien occasionnoit de violens blie encore que le catalogue. Pour débats. Emprisonné sous Robesdonner en même temps une idée pierre, il fut relâché quelques de sa méthode, il joint à son écrit jours après sa mort, et commença la description de cinq plantes, alors à publier son Accusateur très-propre à donner l'opinion la Public, journal anti-républicain, plus avantageuse du reste de son où, au milieu d'un style souvent travail, qui renfermoit cinq cents vague et boursouflé, on trouve plantes. Un heureux hasard a fait des passages d'une énergie et tomber entre les mains du docteur d'une beauté admirables, dans leGilibert de Lyon les cuivres des quel, malgré la différence des dessins qu'avoit fait graver Belle- | opinions, on reconnoît encore le

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coopérateur de Camille-Desmoulins. Dumourier dit dans ses Mé- | moires que Richer- Sérizy avoit une plume de feu. Arrêté plusieurs fois à raison de cet ouvrage, il parvint toujours à se faire relâcher; et en mai 1796 le tribunal criminel du département de la Seine, après avoir prononcé qu'il étoit coupable de délits constans relativement à la révolte du 13 vendémiaire (4 octobre 1795), l'innocenta sur l'intention. Le ministre de la justice cassa ce jugement, et le tribunal de Versailles fut saisi de cette affaire. L'accusateur public donna des conclusions à mort. Richer-Sérizy étoit contumax, mais se trouvoit déguisé au milieu des spectateurs; les jurés prononcèrent son absolution, et leur jugement fut couvert d'applaudissemens. Cependant après la secousse du 18 fructidor an 5 (4 septembre 1797), il crut pradent de quitter la France, parce que ses feuilles, qu'il avoit écrites avec encore plus de force pendant la lutte du directoire et des conseils, l'avoient fait condamner à la déportation, et se retira à Bâle. Mais dans les derniers jours d'octobre il fut arrêté au milieu de cette ville, sur la réclamation de Bacher, envoyé de France en Suisse, et transféré à Rochefort pour être déporté à Cayenne. Il vint encore à bout de s'échapper de sa prison en mars 1798 à l'instant où on allois l'embarquer, et il se retira dans le milieu de la France, où il fit de nouveau imprimer, en 1799, un numéro de Accusateur Public. En 1801, il passa en Espagne, et se rendit à Madrid avec une mission des Bourbons. Forcé de quitter cette ville par les demandes du gouvernement français, Richer passa en Angleterre, où il est mort

en 1803.

* RICHERY, contre - amiral français, né à Alons, département des Basses-Alpes, fut destiné dès l'enfance à parcourir la carrière des marins. Des écoles du pilotage il passa sur les vais. seaux du roi, et obtint dans ses courses maritimes les grades d'enseigne et de sous-lieutenant de vaisseau. Il se distingua dans la guerre contre l'Angleterre, à l'époque où la France se déclara en faveur de l'indépendance des Etats-Unis. Il étoit capitaine de vaissean en 1789. Le 8 septembre 1795 il eut le commandement d'une division de six vaisseaux et deux frégates qui étoient dans le port de Toulon. Cette division sortit du port le 28. Dans sa traversée il rencontra la riche flotte de la Méditerranée, estimée cent vingt millions, qui étoit partie de Livourne et ensuite de Gibraltar; elle étoit escortée par plusieurs vaisseaux de lignes et quelques frégates. Richery lui donna la chasse. Il attaqua les trois vaisseaux, tandis que les frégates, qui s'attachoient au convoi, s'emparèrent de plusieurs bâtimens, et força le vaisseau de ligue le Censeur d'amener son pavillon. It se réunit ensuite aux deux escadres espagnoles, sous les ordres des amiraux Solano et Langara. Bientôt après il se porta sur les éiablissemens anglais à Terre-Neuve, dont il inquiéta vivement le commerce, et s'empara de près de quatre-vingts navires richement chargés; mais instruit que les An glais croisoient en forces supérieures sur les côtes de France, il brûla et coula bas les prises après en avoir retiré les effets les plus précieux. Deux ans après cette expédition le contre-amiral Richery mourat dans sa patrit en 1799, âgé de 41 aus.

RICHIEUD. Voyez Mouvans. | très-curieuses, pleines d'observations savantes, recueillies dans le Welthote de Sloéklein. Le P. Emmanuel de Boye a écrit sa Vie, Prague, 1782, in-8°.

+RICHMANN, professeur de physique en Russie, donna un nouveau degré d'évidence aux expériences de l'électricité faites en Amérique par Franklin, en France par Buffon et d'Alibard, à Turin par le P. Beccaria. Il avoit fait dresser une barre de fer très-élevée qui s'électrisa dans un moment d'orage. Richmann voulut soutirer le fluide, et, victime de son expérience, périt, en 1753, par la commotion de la foudre.

RICIMER, patrice et général romain, vivoit dans le cinquième siècle; il étoit né en Souabe et avoit été élevé aux premières dignités de l'empire. Aucun particulier n'y avoit plus de crédit et d'autorité que lui. Il s'en prévalut pour se jouer des empereurs, qu'il faisoit et défaisoit à son gré. Il ne tenoit qu'à lui de prendre la qualité d'étranger ne le rendit pourpre; mais il craignoit que la l'empereur Majorien l'an 461, il fit odieux. Après avoir assassiné proclamer à Ravenue Libius Severus sans se mettre en peine du consentement de l'empereur d'Orient. Les Vandales d'Afrique qui descendirent en Sicile en furent chassés, et les Alains qui étoient entrés en Italie furent entièrement défaits par Ricimer. Libius Severus mourut l'an 464, et Ricimer continua à disposer de toutes choses en Italie, et la défendit de son mieux contre les Vandales. Anthemius, nouvel empereur,

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RICHTAUSEN, gentilhomme allemand, fit beaucoup de bruit dans le 17e siècle. Les auteurs de chimie qui croient la transmutation des métaux possible, lui ont attribué une opération bien surprenante. Ils prétendent qu'en 1648 il à parvint convertir trois livres de mercure en or avec un seul grain de poudre, en présence de l'empereur Ferdinand III. Ils ajoutent même que ce prince le créa baron, sous le titre de Cans et qu'il fit frapper une médaille de cet or chimique. Cette médaille , qu'on trouva dans l'écritoire de l'empereur fut donnée à Zwelfer par Léo-donna sa fille en mariage, mais pold Ier, successeur de Ferdi- Ricimer se brouilla avec lui, le nand III. Zwelfer lui même raprit dans Rome et le fit mourir l'an 472. Il mourut lui-même trois mois après.

conte le fait dans le 1er chap. de sa Mantissa Spargyrica, où l'on voit l'empreinte de la médaille même.

* RICHTER ( Henri-Wenceslas), né à Prosnitz en Moravie en 1653, entra chez les jésuites en 1668, et fut envoyé dans les missions d'Amérique en 1684. Il siguala son zele chez les sauvages qui habitent les bords du fleuve des Amazones jusqu'en 1696 qu'il fut tué par quelques-uns que ses exhortations irritèrent. Nous avons de lui diverses Relations

lui

+RICIUS (Paul), juif converti, florissoit au 16e siècle. Il étoit Allemand, et enseigna la philosophie à Pavie avec beaucoup de réputation. L'empereur Maximilien le mit au nombre de ses médecins; mais ce ne fut pas de ce côté-là qu'il se distingua. Il dut sa principale gloire à son érudition. Quoiqu'on ait donné de grands éloges à sa politesse et à sa modération, il se fit plusieurs adversaires, entre autres Jean

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Catalogue des manuscrits de l'université de Turin, qui parut en 1749, en 2 vol. in-fol. Il a laissé d'autres ouvrages, en particulier un poëme épique latin, intitulé : Insubriados, seu rerum à CaroloEmmanuale Sardinia rege in Insubria gestarum lib. V., qui devoit avoir cinq livres, et dont il n'en a fait que trois.

Eckius. Le sujet de leur dispute rouloit sur la question de savoir si les Cieux étoient animés ?.... Ricius, qui tenoit pour l'affirmative, avança à cette occasion des sentimens qui le firent passer pour un esprit singulier. On a de lui un grand nombre d'ouvrages con tre les Juifs et sur d'autres matières. I. De celesti Agricultura, Bâle, 1587, in-folio. Erasme en parle avec éloge dans une de ses Epitres. II. Talmudica Commentariola, Augsbourg, 1510, in-4o. III. De LXXIII Mosaicæ Sanc-ville, où il reçut le bonnet de tionis Edictis, Augsbourg, 1515, in-4o. IV, Une Harangue pour animer les Allemands à entreprendre la guerre contre ses anciens frères les Juifs production qui n'étoit pas celle d'un honnête homme.

:

II. RICOBONI. V. RICCOBONI.

* RICOME (Laurent), né à Montpellier le 24 octobre 1654, étudia la médecine dans cette

docteur à l'âge de 22 ans. Peu de temps après sa promotion, il fut nommé médecin ordinaire de l'hôtel-dieu. Ricome, qui s'étoit livré plus à l'étude de la botanique qu'à la pratique de la médecine, a laissé une excellente Dissertation sur les plantes. Ce médecin mourut dans sa ville natale le 24 août 1711.

* RIDER (Guillaume), théologien anglais, mort en 1785, fut plusieurs années sous-maître de l'école de Saint-Paul, et prédicateur de Saint-Vedast Fosterlane. Il a publié, 1. Une Histoire d'Angleterre. II. Un Commentaire sur la Bible. III. Quelques autres compilations qui prouvent qu'il avoit plus de patience et de mémoire que de jugement.

* RICOLVI (Jean-Paul), né dans un bourg du comté de Nice, en 1712, mort en 1748. Ses compatriotes disent qu'il savoit l'anglais, le français, l'allemand, le grec et le latin, et que ses connoissances étoient fort variées; ce que prouvent les ouvrages qu'il a laissés. En 1762, on publia à Turin un volume in-4 de ses Opuscules posthumes, contenant une traduction italienne, in versi sciolti, de l'Essai sur la critique de Pope; une Dissertation sur l'anthologie grecque; un Mémoire sur Menandre et les fragmens de ses comédies; et la double Traduction en vers latins et italiens de la Batrachomyomachie d'Homère. Ricolvi avoit publié, en 1745, un Mémoire sur la position et sur l'histoire de l'ancienne ville d'Industria. Il tra- * RIDGELY (Thomas), né à vailla avec Antoine Rivantella, Londres en 1670, et élevé privéaux Marmora Taminusia, 2 vol.ment dans le comté de Wilt. Une in-4°, imprimés en 1743 et en congrégation de protestans dissi1747; et avec François Buta, auf dens le choisit pour ministre en

* RIDEUX(Pierre),docteur en médecine de la faculté de Montpellier, vivoit sur la fin du 17e siècle, et vers le milieu du suivant. On a delui, I. Dissertatio physiMonspelii, 1710, in-12. II. Consco-anatomica de motu musculari, pectus in humorum secretiones in genere, ibid., 1731, in-8o ̧

1695: il y prêcha pendant plu- | mé; et un roman intitulé Jacques sieurs années avec succès, et ou- Lovegrove. vrit sur la fin de sa vie une école les jeunes étudians. Il étoit calviniste zélé, et écrivit un Com

pour

III. RIDLEY (Thomas), jurisconsulte, né à Eli en Angleterre, mort en 1628, est auteur d'une Idée des lois civiles et ecclésias

mentaire sur le catéchisme de la
secte à laquelle il étoit attaché,
qui a été publié en 2 vol. in-fol.tiques, ouvrage savant.
Il mourut en 1737.

+ I. RIDLEY (Nicolas), savant
évêque d'Angleterre, et martyr
de la religion anglicane, né en
1500 au comté de Northumber-
land, mort en 1555. Son savoir
et sa piété le firent distinguer de
l'archevêque Cranmer, qui le fit
nommer chapelain du roi et maî-
tre du collège de Pembroke. Sous
le règne d'Edouard VI, Ridley
fut évêque de Rochester. Il a eu
la principale part à la rédaction
des articles de la lithurgie. En
1550 il passa de ce siége à celui
de Londres. Ce fut par le crédit
de ce prélat sur l'esprit du jeune
roi que les hôpitaux de Christ,
de Saint-Barthélemi, de Saint-¦
Thomas et de Bridwell, furent
dotés. Après la mort d'Edouard,
Ridley se joignit au parti de
Jeanne Gray. La reine Marie,
déjà irritée contre lui pour le
zèle qu'il avoit toujours montré
pour la réformation, voulut l'en-
voyer à Oxford à une conférence
avec quelques évêques catholi-
ques, et, sur son refus de faire
abjuration, elle le fit brûler avec
l'évêque Latimer sur la place du
college de Baliol, Ridley a écrit
contre la transsubstantiation un
livre intitulé De cena dominica;
on a publié après sa mort ses Ser-
mons et ses Lettres.

* IV. RIDLEY (Marc), après avoir pris le bonnet de docteur en médecine à Cambridge, passa en Russie, où il fut médecin des marchands anglais, et ensuite du Czar. Il revintà Londres au com. mencement du 17 siècle, se fit recevoir dans le collége de cette ville, et parvint à la charge de lecteur de sa compagnie. On a de lui des Remarques en anglais sur un ouvrage de Guillaume. Barlow intitulé Magnetical advertisement.

*V. RIDLEY (le DrGlocester), descendoit en ligne collatérale de Nicolas Ridley, évêque de Londres. Il naquit sur mer, en 1702, à bord du vaisseau le Glocester, de la compagnie des Indes orientales, sous le nom duquel il fut baptisé. Son goût dans sa jeunesse le porta à la poésie. Il s'associa quelques amis pour composer une tragédie, et en fit une autre de son propre chef, intitalée Jugurtha l'une et l'autre annonçoient du talent, et il fut vivement sollicité pour suivre cette carrière; mais il s'étoit destiné au ministère ecclésiastique, et il persista. Réduit presque toute sa vie à un modique bénéfice, il ne jouit pas de l'avancement qu'il auroit pu attendre de son zèle et de ses travaux. Il mourut le 3 novembre 1774, laissant une veuve * II. RIDLEY (Jacques), fils et quatre filles. Il publia en 1663 du précédent, mort jeune, cha-la Vie de l'évéque Ridley, in-4°. pelain de Rumford, au comté On a encore de lui Revue de la d'Essex. On a de lui les Contes vie du cardinal Pole, par Philips; des génies, 2 vol., ouvrage esti-le poëme de Psyché, imprimé

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