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L'or éclate y dites-yous, fur les habits de Philemon il éclate de même chez les Marchands: il eft habillé des plus belles étofes; le font-elles moins toutes déploiées dans les boutiques & à la piece mais la broderie & les ornemens y ajoutent encore la magnificence je louë donc le travail de l'ouvriera on lui demande quelle heure il eft, il tire une montre qui eft un chefd'œuvre la garde de fon épée eft un onix; ✶ il a au doigt un gros diamant qu'il fait briller aux yeux, & qui eft parfaita il ne lui manque aucune de ces curieufes bagatelles que l'on porte fur foi autant pour la vanité que pour l'ufage, & il ne ferplaint non plus toute forte de parare qu'un jeune homme qui a épousé une riche vieille. Vous m'infpirez enfin la curiosité, il faut voir du moins des chofes fi précieufes; envoiezmoircet habit & ces bijoux de Philemon, je vous quitte de la perfonne.

Tu te trompes, Philemon, fuavec ce caroffe brillant, ce grand nombre de coquins qui ne fui vent, & des fix bêtes qui te traînent, con penfes que Bonit en eftime davantage l'on écarte tout ceti atirail quint'eft étranger, pour penetrer juf questa sabtoi, qui n'es qu'un factus

$Coploft pas qu'il faut quelquefois pardonner à celui qui avec un grand cortege, amohabis riche & Aus magnifique équipage s'en croit plus de. naiffance & plus d'efpritilolit cela dans la contenance dans les yeux doceux qui lui parlentsbegab tore up ton,

હ Un hommesbla Cour, & fouvent à la Vilk, quisa sun long manteau de foicou du drap de Hollande, une ceinture large & place baut fury l'estomadi, le foulier de maroquin, la calorte de même d'un beau grain.3qunacolet bienfair & bian empéfé les cheveux rangez & le seinn * Agathe: 1

vermeil qui avec cela fe fouvient de quelques diainctions metaphifiques, explique de que d'efti que la lumiere de gloire & fait préoblémenticomment-Copivoit Dieuseelasapelle un Docteora Qua perfonne humble gabent ehfevctie dans le cabinet, quia medicé, cherché, confultés cons fibnsé, owécrit pendant toute favies eft un hommaidote. pnnom u li As it sived

Chez nous le foldat èft braves & l'homme de robe aft favant nous n'allong pas plus loins Chez les Romains l'hommes de gobe étoit brave, &le foldatétoit favanessa Romain étoit tout on femble & le foldat& homme de gobe.us cl famble que la Herasieft d'un feul métiers quieftatui dada guerre & qualelgrand hom me eft destous les métiers ou de la robe, du de Pépéo,nou du cabinet odesla courn: llun & l'autre misrenfemble ne pefent pas dun homme, de bien. onnokinq si ob shung 11Dans la guerre la diftinction entre le Heros & le grand homme eft délicates toutes les aver tuan militaires font l'un & l'autre cib femble neanmains que le premier foit jeune entrepre nant, d'une haure valeur, ferme dans les perils, intrepide, que l'autre excelle par un grand fens, pas une bafte prévoiance, par une haute capacité & par une longue experience: peut-être qu'A LEXANDRE n'étoit qu'un Heros&que CESAR étoit un grand homme qui

mile étoit né ce que les plus grands hom mes ne deviennent qu'à force de regles, demedi tarioй & d'exercice i n'a eu dans fes premieres années qu'à remplir des valens qui étoient natu rels, & qu'à fe livrer à fou genie il a fair,lida agi avant que de favoir ou plûtôt iba fû ce qu'il n'avoit jamais apris, dirai-je que les jeux de fon enfance ont été plufieurs victoires : une,

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vie acompagnée d'un extrême bonheur, joint une longue experience feroit illaftre par les feulest actions qu'il avoit achevées dés fajeuneffe: touri tés les deafions de vaincre qui fe font depuis ofertes, les a embraffées, & celles qui n'étoient, pásy fa vertu & fon étoile les ont fait naître, ad-, mirable meme & par les chofes qu'il a faires & par celles qu'il auroit pu faire. Om la regardé comme un homme incapable de ceder à l'ennemi, de plier fous le nombre ou fous les obstacles; comme une ame du premier ordre, pleine de ref fources & de fumieres & qui voioit encore pu perfonne ne voisit plass comme celui qui à la tête des legion's étoit pour elles un prúfage de la victoire, & qui valoit fet plufieurs legious qui étoit grand dans la profperité; plus grand quand la fortune lui a été contraire; la levée d'un siege, une retraite l'ont plus annobli fes triomphes; l'on ne met qu'aprés, les batailles gagnées & les Vites prifes qui étoit rempli de gloire & de mo deftie: on lui a entendu dires fe fuiois, ‹avce, la même grace qu'il difoit, Nous les batimes un homme dévoué à l'Etat, à fa famille, au chef de fa famillesfacere pour Dieu & pour les hommes, autant admirateur du merite que s'il lui eût été moins propre & moins familier; un homme vrai, Ample, maganime,à qui il n'a manqué que les moindres vertik! ›'ba ar on uu ɔminoɔ zada si

que

"Les enfans des Dieux, pour ainsödiren se tirent des regles dè la nature, & en fant comme 'T'exception! Ils n'deendent prefque rion dupems ́&'des átinées: "Le mérite chez eux dovance Hâge. It's ndiffent inftruits, & ils font plâtardesho `mes parfites 'que le commun des homphes a fore "de Penfance?ýórisi¬ 1 no'un sibrots 20£) »] 38 Lewie's coaftes je veux dira:lessprius bornez & refferrez dans leur petite fphardine * Fils, petits fils, iffus de Rois.

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peuvent comprendre cette univerfalité de talens. que l'on remarque, quelquefois, dans un même fujet : où ils voient l'agreable, ils en excluënt le folide; où ils croient découvrir les graces ducorps, l'agilité, la fouplede, la dexterité, ils ne veulent plus y admettre les dons de l'ame,la profondeur, la reflexion,la fagefle: ils ôtent de l'hiftoire de SOCRATE qu'il ait danfé.

Il n'y a guéres d'homme, fi acompli, & fi neceffaire aux fiens, qu'il n'ait, dequoi fe faire moins regreter.

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¶ Un homme d'efprit & d'un caractere fimple & droit peut tomber dans quelque piege, il ne penfe pas que perfonne, veuille lui en dreffer,& le choisir pour être fa dupe cette confiance le rend-moins précautionné, & les mauvais plaifans F'entament par cet endroit. Il n'y a qu'à perdre pour ceux qui en viendroient à une feconde chapge; il n'eft trompé qu'une fois.

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J'éviterai avec foin d'ofenfer perfonne, fi je fuis équitable; mais fur toutes chofes un homme d'efprit, fi j'aime le moins du monde mes, interêts.

Il n'y a rien de fi délié, de fi fimple & de fi imperceptible, où il n'entre des manieres qui nous décelent. Un fot n'y entre, ni ne fort, ni ne s'affied, ni ne fe leve, ni ne fe tait, ni n'eft fur fes jambes comme un homme d'efpritz of arom

Jeiconnois Mopfe d'une vifite qu'il m'a rerdue fans me connoître il prie des gens qu'il ne connoît point de le mener chez, d'autres dont il -n'eft pas connu :: il écrit à des femmes,qu'il copnoît do vûësi s'infinue dans un cercle de perfonnes refpectables, & qui ne favent quel il eft; & là fans atendre qu'on l'interroge, ni fans fentir qu'il interrompt, il parle, & fouvent,&ridisculement : il entre une autrefois dans une affem

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blée, fe place où il fe trouxe, fans pulle atencion aux autres, nià foi-même; on lête d'une place destinée à un Miniftre, il stashed a celle du Duc &Pairil eft à précisément celui dont la mul titude it, & qui feul eft, grave & ne si points shafez un abien dy fauteuil du Rois ilgrimpe à la chaire du Predicateur; il regardede-monds indifcremment fans embaras, fans, pudeura ilm'a pas non plus que le for dequaiqoughton in

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Celfe stad'awa ang mediocre mais des Grands le foufrent iln'eft pas faxanuu ika, telaa tion avec des avanse rib a peurde merito mais il connoit des gens qui en ont beaucouparib niest pas habile, mais il a une langue qui peut fervis de cruchement, & des pieds qui pouvouble partop d'un lieu à autre d'eft unhomme, néipaus keh allées & venues pour écouter des propalon &les raporter, pour en fage diofacь pourabh plus loin que fa commiffion & en être de favoügi pour reconcilier des gens qui fe querellen‡ àlouri premiere entrevue, poufireüfhdans une,afairsq &en manquer mille pours fe donnerstouto b gloire de la rélifters & pour détourner fundes aurresdashaine dun mauvais fueceze ili fait des btuits communs, les historiertes de la Villos il nefait riemu.il diaquil écoute ce que les autres) font, il eft nouvelliftesi fait même, bfecretides.} familles, entre dans de plus hauts misteresą ilu vous dir pourquoi celui-ci eft exilé &oppugsz quaison rapelle cet autre ils conhostilerfond les caufes de la broüillerie des deux france, sadoi la-rupture des deux Miniftresionantilopas prédis aux premiers les triftes fuites de deur mefintelli-a gence? n'a-il pas dit de ceux-ci que tour unionist ne feroit pas longue n'équit-il pas priefen trà dov certaines paroles qui fubeat dites menova-t'idp pas dans une espece do pegociation? ¿la voulutşə

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