Oeuvres de J.J. Rousseau de Genève, Volume 2 |
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Common terms and phrases
ainſi animaux arts aſſez auſſi avant avantages avoit beſoin c'eſt chefs choſes Citoyens commun corps d'en d'être devoir différence dire doit donner effet également enfans enfin eſpece eſt établi état Etats étoit facile fans foible fond font force former fort forte générale gens gouvernement guerre hommes humaine idées intérêt j'ai jours juger l'autre l'eſprit l'Etat l'Europe l'homme l'un Lettre liberté lieu loix main maniere membres ment mieux monde montrer moyens n'ayant n'en n'eſt n'ont Nature naturelle néceſſaire Note nouvelles Paix parler particuliers patrie pays peine pere perſonne peuple peut-être plutôt porte pouvoir premier premiere preſque Prince propre public publique qu'à qu'en qu'un raiſon regle rendre reſte rien s'en s'il ſans ſens ſeroit ſes ſeul ſeule ſociété ſoit ſon ſont ſous ſur tels tems terre tion tirer trouve utile véritable vertu vivre voit volonté voyez vrai
Popular passages
Page 51 - LE premier qui ayant enclos un terrain s'avisa de dire ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile (*). Que de crimes, de guerres , de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui , arrachant les pieux ou comblant le fossé , eût crié à ses semblables : Gardezvous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous , et que la terre n'est à personne...
Page 63 - ... sortir que par quelque funeste hasard, qui, pour l'utilité commune, eût dû ne jamais arriver. L'exemple des sauvages qu'on a presque tous trouvés à ce point, semble confirmer que le genre humain...
Page 71 - ... qu'à subjuguer et asservir leurs voisins : semblables à ces loups affamés qui, ayant une fois goûté de la chair humaine, rebutent toute autre nourriture, et ne veulent plus que dévorer des hommes.
Page 17 - Quelques philosophes ont même avancé qu'il ya plus de différence de tel homme à tel homme, que de tel homme à telle bête.
Page 61 - Chacun commença à regarder les autres et à vouloir être regardé soi-même, et l'estime publique eut un prix. Celui qui chantait ou dansait le mieux; le plus beau, le plus fort, le plus adroit ou le plus éloquent devint le plus considéré, et ce fut là le premier pas vers l'inégalité, et vers le vice en même temps...
Page 25 - ... et vertueux patriote qui se consacre volontairement et par devoir à la mort pour le salut de son pays : mais si l'on entend qu'il soit permis au gouvernement de sacrifier un...
Page 12 - C'est à la loi seule que les hommes doivent la justice et la liberté ; c'est cet organe salutaire de la volonté de tous qui rétablit dans le droit l'égalité naturelle entre les hommes; c'est cette voix céleste qui dicte à chaque citoyen les préceptes de la raison publique et lui apprend à agir selon les maximes de son propre jugement et à n'être pas en contradiction avec lui-même.
Page 52 - ... car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d'idées antérieures qui n'ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d'un coup dans l'esprit humain : il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l'industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d'âge en âge, avant que d'arriver à ce dernier terme de l'état de nature.
Page 2 - De marquer dans le progrès des choses le moment où le droit succédant à la violence, la nature fut soumise à la loi ; d'expliquer par quel enchaînement de prodiges le fort put se résoudre à servir le faible, et le peuple à acheter un repos en idée au prix d'une félicité réelle. Les...
Page 67 - C'est le seul travail qui, donnant droit au cultivateur sur le produit de la terre qu'il a labourée, lui en donne par conséquent sur le fonds, au moins jusqu'à la récolte, et ainsi d'année en année ; ce qui, faisant une possession continue, se transforme aisément en propriété.