Essai sur la répartition des richesses et sur la tendance à une moindre inégalité des conditions

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Guillaumin & cie., 1888 - Economics - 586 pages
 

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Page 254 - C'est comme une mer répandue sur une vaste contrée : les sommets des montagnes s'élèvent audessus des eaux, et forment des îles fertiles, et cultivées. Si cette mer vient à s'écouler, à mesure qu'elle descend, les terrains en pente, puis les plaines et les vallons, paraissent et se couvrent de productions de toute espèce. Il suffit que l'eau monte ou s'abaisse d'un pied pour inonder ou pour rendre à la culture des plages immenses.
Page 22 - En tout genre de travail, il doit arriver et il arrive en effet que le salaire de l'ouvrier se borne à ce qui lui est nécessaire pour lui procurer sa subsistance.
Page 410 - Il est douteux que toutes les inventions mécaniques faites jusqu'à ce jour aient diminué la fatigue quotidienne d'un seul être humain. Elles ont permis à un plus grand nombre d'hommes de mener la même vie de réclusion et de travaux pénibles et à un plus grand nombre de manufacturiers et autres de faire de grandes fortunes : elles ont augmenté l'aisance des classes moyennes ; mais elles n'ont pas encore commencé à opérer dans la destinée de l'humanité les grands changements qu'il est...
Page 402 - Un propriétaire, un fermier, un maître manufacturier, un marchand peuvent généralement vivre une année ou deux des fonds qu'ils ont par devers eux, sans employer un seul ouvrier. La plupart des ouvriers ne pourraient pas subsister une semaine, fort peu l'espace d'un mois et presque aucun l'espace d'un an sans travailler. A la longue, le maître ne peut pas plus se passer de l'ouvrier que l'ouvrier du maître. Mais le besoin qu'il en a n'est pas si urgent.
Page 568 - tous les arrangements qui empêchent à un haut degré la supériorité de profiter des avantages de la supériorité ou qui protègent l'infériorité contre les maux qu'elle produit, tous les arrangements qui tendent à supprimer toute différence entre le supérieur et l'inférieur sont des arrangements diamétralement opposés au progrès de l'organisation et à l'avènement d'une vie plus haute.
Page 27 - ... vie et se vêtir avec quelque commodité. Comme il est beaucoup diminué dans ces derniers temps par la guerre , les maladies et par la misère des chères années qui en ont fait mourir de faim un grand nombre , et réduit beaucoup d'autres à la mendicité , il est bon de faire tout ce qu'on pourra pour le rétablir; d'autant plus que la plupart n'ayant que...
Page 82 - La propriété, c'est le vol! il ne se dit pas, en mille ans, deux mots comme celui-là. Je n'ai d'autre bien sur la terre que cette définition de la propriété : mais je la tiens plus précieuse que les millions des Rothschild, et j'ose dire qu'elle sera l'événement le plus considérable du gouvernement de Louis-Philippe (37*).
Page 95 - Il a fallu, pour les meure en honneur, qu'on eût appris à les amender, et que les produits fins et recherchés qu'elles donnent à meilleur marché que toutes les autres devinssent d'un usage plus général. Aujourd'hui ces sortes de terres sont de plus en plus appréciées, et déjà d'autres pays que la Belgique leur accordent la préférence. En Angleterre, par exemple, elles commencent à l'obtenir, et c'est un fait...
Page 258 - J'avoue que je ne suis pas enchanté de l'idéal de vie que nous présentent ceux qui croient que l'état normal de l'homme est de lutter sans fin pour se tirer d'affaire, que cette mêlée où l'on se foule aux pieds, où l'on se coudoie, où l'on s'écrase, où l'on se marche sur les talons et qui est le type de la société actuelle, soit la destinée la plus désirable pour l'humanité, au lieu d'être simplement une des phases désagréables du progrès industriel.
Page 80 - La rente est cette portion du produit de la terre que l'on paie au propriétaire, pour avoir le droit d'exploiter les facultés productives et impérissables du sol.

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