La Fontaine et ses fablesHachette, 1861 - 356 pages |
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Popular passages
Page 291 - Craignez, Romains, craignez que le ciel quelque jour Ne transporte chez vous les pleurs et la misère, Et mettant en nos mains, par un juste retour, Les armes dont se sert sa vengeance sévère, II ne vous fasse, en sa colère, Nos esclaves à votre tour.
Page 183 - Solitude, où je trouve une douceur secrète, Lieux que j'aimai toujours, ne pourrai-je jamais Loin du monde et du bruit goûter l'ombre et le frais?
Page 245 - L'attelage suait, soufflait, était rendu. Une mouche survient, et des chevaux s'approche, Prétend les animer par son bourdonnement, Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment Qu'elle fait aller la machine ; S'assied sur le timon, sur le nez du cocher.
Page 158 - C'était à vous de suivre , au vieillard de monter. Messieurs , dit le meunier, il vous faut contenter. L'enfant met pied à terre , et puis le vieillard monte. Quand trois filles passant , l'une dit : C'est grand'honte Qu'il faille voir ainsi clocher ce jeune fils , Tandis que ce nigaud , comme un évêque assis , Fait le veau sur son âne et pense être bien sage. Il n'est, dit le meunier, plus de veaux à mon âge: Passez votre chemin , la fille, et m'en croyez.
Page 279 - L'arbre étant pris pour juge, Ce fut bien pis encore. Il servait de refuge Contre le chaud, la pluie, et la fureur des vents ; Pour nous seuls il ornait les jardins et les champs ; L'ombrage n'était pas le seul bien qu'il sût faire : II courbait sous les fruits. Cependant pour salaire Un rustre l'abattait : c'était là son loyer, Quoique, pendant tout l'an, libéral...
Page 269 - L'absence est le plus grand des maux : Non pas pour vous, cruel ! Au moins que les travaux, Les dangers, les soins du voyage, Changent un peu votre courage.
Page 142 - La république a bien affaire De gens qui ne dépensent rien! Je ne sais d'homme nécessaire Que celui dont le luxe épand beaucoup de bien. Nous en usons. Dieu sait: notre plaisir occupe L'artisan, le vendeur, celui qui fait la jupe.
Page 292 - II ne vous fasse en sa colère Nos esclaves à votre tour. Et pourquoi sommes-nous les vôtres? qu'on me die En quoi vous valez mieux que cent peuples divers?
Page 254 - Mourir pour le pays est un si digne sort, Qu'on briguerait* en foule une si belle mort; Mais vouloir au public* immoler ce qu'on aime, S'attacher au combat contre un autre soi-même...
Page 127 - Mes amis, dit le solitaire. Les choses d'ici-bas ne me regardent plus : En quoi peut un pauvre reclus Vous assister? que peut-il faire Que de prier le ciel qu'il vous aide en ceci? J'espère qu'il aura de vous quelque souci.