Pas un ne marque de retour. Que sa majesté nous dispense : LES Es injustices des pervers, Servent souvent d'excuse aux nôtres. Telle est la loi de l'univers : SI TU VEUX QU'ON T'ÉPARGNE, ÉPARGNE AUSSI LES autres. Un manant au miroir prenait des oisillons. Sur celle qui chantait, quoique près du tombeau. Lorsque se rencontrant sous la main de l'oiseau, Pendant qu'à la plumer l'autour est occupé, T. 3. L L'oiseleur répartit: Ce petit animal FABLE X V I. Le Cheval et l'Ane. EN ce monde il se faut l'un l'autre secourir. Si ton voisin vient à mourir, Un âne accompagnait un cheval peu courtois ; Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade; Du baudet en cette aventure, FABLE X VI I. Le Chien qui lâche sa proie pour l'ombre. CHACUN On voit courir après l'ombre Au chien dont parle Esope, il faut les renvoyer. FABLE XVIII. Le Chartier embourbé. LE Phaeton d'une voiture à foin Vitson char embourbé. Le pauvre homme était loin De tout humain secours. C'était à la campagne, Près d'un certain canton de la Basse-Bretagne, Appelé Quimper-Corentin. On sait assez que le Destin Adresse là les gens, quand il veut qu'on enrage: Dieu nous préserve du voyage. Pour venir au chartier embourbé dans ces lieux, Tantôt contre les trous, puis contre ses chevaux, Ton bras peut me tirer d'ici.: Ote d'autour de chaque roue Ce malheureux mortier, cette maudite boue, Prends ton pic et me romps ce caillou qui te nuit: Aide-toi, le ciel t'aidera. FABLE X I X. Le Charlatan. LE monde n'a jamais manqué de charlatans. Cette science, de tout temps, Et l'autre affiche par la ville Qu'il est un passe-Cicéron. Un des derniers se vantait d'être Un manant, un rustre, un lourdaud : Et veux qu'il porte la soutane. Le prince sut la chose : il manda le rhéteur. Un fort beau roussin d'Arcadie, J'en voudrais faire un orateur. Sire, vous pouvez tout,reprit d'abord notre homme. On lui donna certaine somme. Il devait au bout de dix ans Mettre son âne sur les bancs: Sinon, il consentait d'être en place publique |