Causeries du lundi, Volume 3Garnier frères, 1858 |
Other editions - View all
Common terms and phrases
aimable aime âme amis André Chénier assez beau belle bonheur Bossuet Bussy c'était Camille Camille Desmoulins charme chose classique cœur Condorcet côté d'Alembert Daguesseau Diderot Dieu dire disait dit-il donner Droz duchesse du Maine écrit écrivain écrivait esprit Étienne Pasquier faisait femme Florian Fontenelle Frédéric Gargantua gens goût homme idée j'ai jamais jeune jeunesse jolie jouer jour l'abbé de Choisy l'esprit l'homme laisse Latouche Lettres littéraire Louis XIV lui-même Mademoiselle manière ment mieux Mlle Mme de Caylus Mme de Genlis Mme de Girardin Mme de Maintenon Mme de Montespan Mme de Warens monde morale n'avait n'était nature naturel parle Pasquier passer passion peint pensée personne philosophe plaisir poésie poëte pourtant premier presque prince qu'un Rabelais raison reste rien Rousseau s'en Saint-Simon sais sait scènes semble sens sentiment serait seul siècle sorte style sujet talent Théodore Leclercq tion trouve Turgot Vallière Vauvenargues vérité Vieux Cordelier Voltaire vrai
Popular passages
Page 265 - C'est grand'pitié quand le valet «chasse le maître. Au reste, mon âme est à Dieu. « mon cœur est à mon roi , et mon corps est entre « les mains des méchants : qu'on en fasse ce que «l'on voudra. » Le mépris de la vertu écrasoit l'orgueil de l'ambition. Mathieu Molé, pendant les troubles de la Fronde, répondoit à des menaces : « Six pieds de terre fe« ront toujours raison du plus grand homme du
Page 96 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de fausse porte enfoncée dans un mur de terrasse; le ciel de mon lit était formé par les têtes des arbres; un rossignol était précisément au-dessus de moi : je m'endormis à son chant; mon sommeil fut doux, mon réveil le fut davantage.
Page 95 - Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans ceux que j'ai faits seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées : je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit.
Page 380 - S'acharne au vain honneur de demeurer près d'eux, Et s'y veut contenter de la fausse pensée Qu'ont tous les autres gens que nous sommes heureux Vers la retraite en vain la raison nous appelle, En vain notre dépit quelquefois y consent ; Leur vue a sur notre zèle Un ascendant trop puissant, Et la moindre faveur d'un coup d'œil caressant Nous rengage de plus belle.
Page 81 - En me livrant à la fois au souvenir de l'impression reçue et au sentiment présent je peindrai doublement l'état de mon âme, savoir au moment où l'événement m'est arrivé et au moment où je l'ai décrit; mon style inégal et naturel, tantôt rapide et tantôt diffus, tantôt sage et tantôt fou, tantôt grave et tantôt gai, fera lui-même partie de mon histoire.
Page 287 - ... la promptitude des yeux à voler partout en sondant les âmes à la faveur de ce premier trouble de surprise et de dérangement subit, la combinaison de tout ce qu'on y remarque, l'étonnement de ne pas trouver ce qu'on avait cru de quelques-uns, faute de cœur ou d'assez d'esprit en eux, et plus en d'autres qu'on...
Page 81 - C'est ici de mon portrait qu'il s'agit et non pas d'un livre. Je vais travailler pour ainsi dire dans la chambre obscure; il n'y faut point d'autre art que de suivre exactement les traits que je vois marqués.
Page 95 - La vie ambulante est celle qu'il me faut. Faire route à pied par un beau temps , dans un beau pays , sans être pressé, et avoir pour terme de ma course un objet agréable ; voilà de toutes les manières de vivre celle qui est le plus de mon goût.
Page 297 - J'étais serein, triste, rêveur, tendre, violent, passionné, enthousiaste; mais je ne fus jamais tel que vous me voyez là. J'avais un grand front, des yeux...
Page 222 - Je la lui donnais tout entière, et sans effort; car personne n'a jamais parlé avec plus de justesse, de netteté et de rapidité, ni d'une manière plus noble et plus naturelle. Son esprit n'emploie ni tours ni figures, ni rien de tout ce qui s'appelle invention.