Fables de la Fontaine: Volume 1

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H. Fournier aîné, 1838 - Aesop's fables

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Popular passages

Page 191 - Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être; Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. Une morale nue apporte de l'ennui : Le conte fait passer le précepte avec lui.
Page 115 - JE ne suis pas de ceux qui disent : « Ce n'est rien : C'eSt une femme qui se noie. » Je dis que c'est beaucoup; et ce sexe vaut bien Que nous le regrettions, puisqu'il fait notre joie.
Page 46 - Votre compassion, lui répondit l'arbuste, Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci: Les vents me sont moins qu'à vous redoutables, Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Eesisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin.
Page 19 - LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS Autrefois le Rat de ville Invita le Rat des champs, D'une façon fort civile, A des reliefs d'Ortolans. Sur un Tapis de Turquie Le couvert se trouva mis. Je laisse à penser la vie Que firent ces deux amis.
Page 176 - Travaillez, prenez de la peine: C'est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents : Un trésor est caché dedans.
Page 250 - J'ai dévoré force moutons. Que m'a voient-ils fait? nulle offense ; Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le berger. Je me dévouerai donc, s'il le faut; mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi ; Car on doit souhaiter, selon toute justice , Que le plus coupable périsse.
Page 11 - Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. - Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas Où vous voulez ? - Pas toujours, mais qu'importé ? - Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Page 45 - Le chêne un jour dit au roseau . Vous avez bien sujet d'accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d'aventure...
Page 251 - Je n'en avais nul droit , puisqu'il faut parler net. A ces mots , on cria haro sur le baudet. Un loup, quelque peu clerc , prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal , Ce pelé, ce galeux , d'où venait tout leur mal.
Page 65 - L'invisible ennemi triomphe et rit de voir Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir. Le malheureux lion se déchire lui-même, Fait résonner sa queue à l'entour de ses flancs, Bat l'air, qui n'en peut mais (l), et sa fureur extrême Le fatigue, l'abat : le voilà sur les dents.

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