Le Loup et le Chien. * Un loup n'avoit que les os et la peau, Tant les chiens faisoient bonne garde; Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Sire loup l'eût fait volontiers: Et le mâtin étoit de taille A se défendre hardiment. Le loup donc l'aborde humblement, Phædr., III, 7: Canis et Lupus. Poli pour luisant, état du poil chez les chiens bien portants. Vos pareils y sont misérables, Cancres, hères, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car, quoi! rien d'assuré ! point de franche lipée ! Suivez-moi, vous aurez un bien meilleur destin. Flatter ceux du logis, à son maître complaire : Sera force reliefs de toutes les façons, Sans parler de mainte caresse. Le loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le cou du chien pelé. Qu'est-ce là? lui dit-il.-Rien.-Quoi! rien?-Peu de chose.- De ce que vous voyez est peut-être la cause. Où vous voulez ? Pas toujours; mais qu'importe ?Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrois pas même à ce prix un trésor. Cela dit, maître loup s'enfuit, et court encor. La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion." La génisse, la chèvre, et leur sœur la brebis, Et mirent en commun le gain et le dommage. A cela l'on n'a rien à dire. La seconde, par droit, me doit échoir encor : |