Chefs-d'oeuvre dramatiques de la langue française: mis en ordre progressif, et annotés, pour en faciliter l'intelligence

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D. Appleton, 1849 - French drama - 521 pages

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Page 395 - Celui qui met un frein à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots. Soumis avec respect à sa volonté sainte, Je crains Dieu, cher Abner, et n'ai point d'autre crainte.
Page 401 - En vain l'injuste violence Au peuple qui le loue imposerait silence : Son nom ne périra jamais. Le jour annonce au jour sa gloire et sa puissance. Tout l'univers est plein de sa magnificence. Chantons, publions ses bienfaits.
Page 477 - Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous. Soyons amis, Cinna ; c'est moi qui t'en convie : Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie ; Et, malgré la fureur de ton lâche dessein, Je te la donne encor comme à mon assassin.
Page 429 - O mon fils, de ce nom j'ose encor vous nommer, Souffrez cette tendresse, et pardonnez aux larmes Que m'arrachent pour vous de trop justes alarmes. Loin du trône nourri, de ce fatal honneur, Hélas! vous ignorez le charme empoisonneur. De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse.
Page 305 - N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici. On sait que ce pied-plat, digne qu'on le confonde, Par de sales emplois s'est poussé dans le monde, Et que par eux son sort, de splendeur revêtu, Fait gronder le mérite et rougir la vertu. Quelques titres honteux qu'en tous lieux on lui donne, Son misérable honneur ne voit pour lui personne; Nommez-le fourbe, infâme et scélérat maudit, Tout le monde en convient, et nul n'y contredit.
Page 423 - Où menez-vous ces enfants et ces femmes * ? Le Seigneur a détruit la reine des cités, Ses prêtres sont captifs, ses rois sont rejetés ; Dieu ne veut plus qu'on vienne à ses solennités : Temple, renverse-toi ; cèdres, jetez des flammes. Jérusalem, objet de ma douleur, Quelle main en un jour t'a ravi tous tes charmes ? Qui changera mes yeux en deux sources de larmes, Pour pleurer ton malheur...
Page 414 - Rions, chantons, dit cette troupe impie, De fleurs en fleurs, de plaisirs en plaisirs Promenons nos désirs. Sur l'avenir insensé qui se fie , De nos ans passagers le nombre est incertain : Hâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ? TOUT LE CHOEUR.
Page 321 - L'orgueilleuse a le cœur digne d'une couronne; La fourbe a de l'esprit, la sotte est toute bonne; La trop grande parleuse est d'agréable humeur, Et la muette garde une honnête pudeur. C'est ainsi qu'un amant dont l'ardeur est extrême, Aime jusqu'aux défauts des personnes qu'il aime.
Page 423 - D'où lui viennent de tous côtés Ces enfants qu'en son sein elle n'a point portés '? Lève, Jérusalem, lève ta tête altière ; Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés; Les rois des nations, devant toi prosternés, De tes pieds baisent la poussière; Les peuples à l'envi marchent à ta lumière. Heureux qui pour Sion d'une sainte ferveur Sentira son âme embrasée! Cieux, répandez votre rosée, Et que la terre enfante son Sauveur!
Page 312 - Ce style figuré, dont on fait vanité, Sort du bon caractère et de la vérité : Ce n'est que jeux de mots, qu'affectation pure, Et ce n'est point ainsi que parle la nature.

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