Le malheur et la pitié: poëme en quatre chants

Front Cover
A. Dulau et Company, 1803 - French poetry - 199 pages

From inside the book

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 192 - Comme il n'ya pas sur ces heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu fréquenté par les Voyageurs; mais il est intéressant pour des contemplatifs solitaires qui aiment à s'enivrer à loisir des charmes de la nature, et à se recueillir dans un silence que ne trouble aucun autre bruit que le cri des aigles , le ramage entrecoupé de quelques oiseaux, et le roulement des torrents qui tombent de la montagne.
Page 193 - L'île, dans sa petitesse, est tellement variée dans ses terrains et ses aspects, qu'elle offre toutes sortes de sites et souffre toutes sortes de cultures. On y trouve des champs, des vignes, des bois, des vergers, de gras pâturages ombragés de bosquets, et bordés d'arbrisseaux de toute espèce, dont le bord des eaux entretient la fraîcheur; une haute terrasse plantée de deux rangs d'arbres borde l'île dans sa longueur, et dans le milieu de cette terrasse on a bâti un joli salon, où les...
Page 193 - C'est ainsi que la substance du faible est toujours employée au profit du puissant. Il n'ya dans l'île qu'une seule maison, mais grande, agréable et commode, qui appartient à l'hôpital de Berne ainsi que l'île, et où loge un receveur avec sa famille et ses domestiques. Il y entretient une nombreuse basse-cour, une volière et des réservoirs pour le poisson.
Page 182 - C'est ici qu'il faut se donner le spectacle des choses humaines. Qu'on voie dans l'histoire de Rome tant de guerres entreprises, tant de sang répandu, tant de peuples détruits, tant de grandes actions, tant de triomphes, tant de politique, de sagesse, de prudence, de constance, de courage, ce projet d'envahir tout, si bien formé, si bien soutenu, si bien fini, à quoi aboutit-il qu'à assouvir le bonheur de cinq ou six monstres...
Page 3 - Que tout tombe aux genoux de l'oppresseur du Tibre; Sa grande âme affranchie a son refuge au ciel ! Il dit au tyran : « Je suis libre ; » Au trépas : « Je suis immortel. » Allez, portez dans l'urne sépulcrale Où l'attendaient ses immortels aïeux, Portez ce reste glorieux, Vainqueur, tout mort qu'il est, du vainqueur de Pbarsale.
Page 90 - Sans le faste imposant de l'âpreté stoïque , Où donc aviez-vous pris cette force héroïque ? O vierges de Verdun , jeunes et tendres fleurs , Qui ne sait votre sort , qui n'a plaint vos malheurs " ! Hélas! lorsque l'hymen préparait sa couronne , Comme l'herbe des champs , le trépas vous moissonne ; Même heure , même lieu vous virent immoler. Ah ! des yeux maternels...
Page xxviii - Non, ce n'est point un vain système, C'est un instinct profond vainement combattu, Et sans doute l'Être suprême Dans nos cœurs le grava lui-même Pour combattre le vice et servir la vertu. Dans sa demeure inébranlable, Assise sur l'éternité, La tranquille Immortalité Propice au bon, et terrible au coupable, Du temps qui sous ses yeux marche à pas de géant, Défend l'ami de la justice...
Page 192 - S'il ya moins de cultures de champs et de vignes, moins de villes et de maisons, il ya aussi plus de verdure naturelle, plus de prairies, d'asiles ombragés de bocages, des contrastes plus fréquents et des accidents plus rapprochés.
Page 84 - L'œil le moins soupçonneux eût percé le mystère , Et la beauté du fils aurait trahi la mère. Aujourd'hui plus d'amis, de sujets, de vengeur; Chaque jour dans son sein verse un poison rongeur. Quelles mains ont hâté son atteinte funeste ? Le monde apprit sa fin , la tombe sait le reste.
Page 192 - Neuchâtel l'île de La Motte, est bien peu connue, même en Suisse. Aucun voyageur, que je sache, n'en fait mention. Cependant elle est très agréable, et singulièrement située pour le bonheur d'un homme qui aime à se circonscrire...

Bibliographic information