Revue des deux mondes, Volume 12

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1857 - France
 

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Page 682 - Autour d'elle tout s'était écroulé, tout en elle souffrait et gémissait ; mais son orgueil restait debout, comme une citadelle assaillie, minée, pressée de toutes parts, qui tient bon, combat, résiste et refuse de capituler, pendant qu'à ses pieds la ville assiégée, écrasée de boulets, dévastée par la mort et par la famine, crie grâce et merci, et ne demande qu'à se rendre. Jamais la solitude et l'ennui n'avaient pesé sur son cœur d'un poids si lourd qu'en cette soirée d'octobre...
Page 902 - Mais elle ne se trompe pas sur l'objet même de son culte : ce quelle adore est réellement adorable; car ce qu'elle adore dans les caractères qu'elle a idéalisés, c'est la bonté et la beauté qu'elle ya mises.
Page 683 - Elle s'en allait à petits pas, et la marquise la suivait des yeux. Et à mesure que l'enfant s'éloignait, elle voyait se dérouler son existence tout entière : elle voyait son mari, si tendre, si charmant, et qu'elle avait envoyé à la mort ; elle voyait sa fille, si • belle, si touchante, qui l'eût entourée de tant de soins, d'amour, et dont elle portait le deuil. Elle comprenait toutes les joies qu'elle avait méconnues, tous les bonheurs qu'elle avait repoussés. La blonde tête s'enfonçait...
Page 648 - D'un trait méchant se montra-t-il capable ? Avec orgueil vous répondrez : Jamais. Ah ! dites bien qu'amoureux et sensible D'un luth joyeux il attendrit les sons. Et bonne vieille , au coin d'un feu paisible , De votre ami répétez les chansons.
Page 490 - Ce n'est pas pour la famille régnante que l'ordre de succession est établi, mais parce qu'il est de l'intérêt de l'état qu'il y ait une famille régnante. La loi qui règle la succession des particuliers est une loi civile, qui a pour objet l'intérêt des particuliers; celle qui règle la succession à la monarchie est une loi politique, qui a pour objet le bien et la conservation de l'état.
Page 683 - ... toutes les joies qu'elle avait méconnues, tous les bonheurs qu'elle avait repoussés. La blonde tête s'enfonçait peu à peu dans la pénombre, et la marquise sentait que c'était la vie qui s'en allait encore une fois, qui s'en allait pour ne plus revenir. Elle jeta un regard de détresse sur les portraits de ses ancêtres, et crut voir autant de minotaures qui avaient dévoré sa jeunesse et sa destinée.
Page 500 - ... le silence et l'inaction. En elle réside la véritable France ; c'est elle qui a reçu la charte, c'est elle qui la possède, c'est pour elle que se font les lois ; c'est dans son intérêt seulement qu'il est permis de disposer d'un avenir qui n'est plus qu'à elle.
Page 682 - ... pieds la ville assiégée, écrasée de boulets, dévastée par la mort et par la famine, crie grâce et merci, et ne demande qu'à se rendre. Jamais la solitude et l'ennui n'avaient pesé sur son cœur d'un poids si lourd qu'en cette soirée d'octobre : elle était accoudée, la tête appuyée sur sa main, quand la porte s'entr'ouvrit, et laissa se glisser un enfant. Intimidée par la grande figure qui se tenait au coin du foyer, l'enfant qui était entrée souriante, s'arrêta interdite au...
Page 234 - Né pour les plus grands déplaisirs, il a eu de la hauteur et de l'ambition dans la pauvreté. Il s'est vu dans ses disgrâces méconnu de ceux qu'il aimait. L'injure a flétri sa vertu ; et il a été offensé de ceux dont il ne pouvait prendre de vengeance.
Page 683 - ... fois, qui s'en allait pour ne plus revenir. Elle jeta un regard de détresse sur les portraits de ses ancêtres, et crut voir autant de minotaures qui avaient dévoré sa jeunesse et sa destinée. « Et cependant l'enfant s'éloignait. Elle était près de la porte entr'ouverte, et Renée hésitait encore. Au moment de sortir, la petite se retourna : « — C'est donc pas vrai, dit-elle d'une voix argentine, que c'est vous qui êtes mon autre maman? « L'orgueil s'engloutit et le cœur éclata...

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