Class Book of French Literature

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Page 71 - faire le projet de l'ouvrage que j'entreprenais, et à chercher la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont mon esprit serait capable. Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne
Page 72 - des plus composés, et supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres. Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre. 1 Ces longues chaînes de raisons, toutes simples et faciles, dont les géomètres
Page 146 - Nenni."'—"M'y voici donc?"—"Point du tout."—"M'y voilà ?"— " Vous n'en approchez point." La chétive pécore' S'enfla si bien qu'elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages : Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs, Tout petit prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages. 1
Page 151 - Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ; Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net." A ces mots, on cria haro 1 sur le baudet.* Un loup, quelque peu clerc,* prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, Ce pelé,
Page 65 - Font encore les vaines, Ils sont mangés des vers. Là, se perdent ces noms de maitres de la terre, D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre ; Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ; Et tombent avec eux d'une chute commune Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs.
Page 147 - que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr. Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir ; Je vous défendrais de l'orage
Page 179 - songe (me devrais-je inquiéter d'un songe ?) Entretient dans mon cœur un chagrin qui le ronge : Je l'évite partout, partout il me poursuit. C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit ; Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée ; Ses malheurs n'avaient point abattu
Page 147 - Le chêne un jour dit au roseau : " Vous avez bien sujet d'accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau : Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête ; Cependant 1 que mon front, au Caucase
Page 74 - Des maisons de nos rois, que les toits des bergers. Oh ! bienheureux celui qui peut de sa mémoire Effacer pour jamais ce vain espoir de gloire, Dont l'inutile soin traverse nos plaisirs, Et qui, loin retiré de la foule importune, Vivant dans sa maison, coûtent de sa fortune, A selon son pouvoir mesuré ses désirs
Page 185 - l'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé ; Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé. Kxcusez ma douleur : cette image cruelle Sera pour moi de pleurs une source éternelle. J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. Ils courent : tout son corps n'est bientôt qu'une

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