C'est l'arme du ridicule BIGNON. II. BÉRANGER. 8 12 16 20 1. LE ROI D'YVETOT. IL était un roi d'Yvetot Se levant tard, se couchant tôt, Dit-on. Oh oh oh! oh! ah! ah! ah! ah! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Il faisait ses quatre repas Joyeux, simple et croyant le bien, Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. 4 8 12 16. 20 Il n'avait de goût onéreux Qu'une soif un peu vive; Mais, en rendant son peuple heureux, Il faut bien qu'un roi vive. Lui-même, à table et sans suppôt, Sur chaque muid levait un pot D'impôt. Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Aux filles de bonnes maisons Que pour tirer quatre fois l'an Au blanc. Oh! oh! oh! oh! ah! ah ah ah ! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Il n'agrandit point ses États, Fut un voisin commode, 24 Prit le plaisir pour code. Ce n'est que lorsqu'il expira Que le peuple, qui l'enterra Pleura. 8 12 Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah! On conserve encor le portrait Les jours de fête, bien souvent, La foule s'écrie en buvant Devant : Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah! Quel bon petit roi c'était là ! La, la. Mai 1813. 16 20 2. ADIEUX DE MARIE STUART. ADIEU, charmant pays de France, Berceau de mon heureuse enfance, Toi que j'adoptai pour patrie, 8 12 16 20 24 Dieu, pour me rendre à ton rivage, Adieu, charmant pays de France, Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime Il applaudit au rang suprême Moins qu'aux charmes de mon printemps. Que pour régner sur des Français. Adieu, charmant pays de France, L'amour, la gloire, le génie, Ont trop enivré mes beaux jours; De mon sort va changer le cours. Doit livrer mon cœur à l'effroi : J'ai cru voir, dans un songe horrible, Un échafaud dressé pour moi. |