4 Bien moins jaloux de leur survivre De les venger ou de les suivre ! Aux armes, citoyens ! formez vos bataillons! Marchons! (bis) qu'un sang impur abreuve nos sillons! ROUGET DE LISLE, 1792. 2. LE CHANT DU DÉPART. 8 12 16 I. Un député du peuple. La victoire, en chantant, nous ouvre la barrière, Et du nord au midi la trompette guerrière Chœur des guerriers. La République nous appelle, } (bis) 2. Une mère de famille. De nos yeux maternels ne craignez point les larmes : Nous devons triompher quand vous prenez les armes : 3. Deux vieillards. Que le fer paternel arme la main des braves! Et, rapportant sous la chaumière Des blessures et des vertus, Quand les tyrans ne seront plus ! Chœur des vieillards. La République nous appelle, etc. 4. Un enfant. De Barra, de Viala le sort nous fait envie ; 8 12 16 20 Le lâche accablé d'ans n'a pas connu la vie ! Les républicains sont des hommes, Chœur des enfants. La République nous appelle, etc. 5. Une épouse. Partez, vaillants époux, les combats sont vos fêtes; Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes, La République nous appelle, etc. 6. Une jeune fille. Et nous, sœurs des héros, nous qui de l'hyménée Si, pour s'unir un jour à notre destinée, Les citoyens forment des voeux, Qu'ils reviennent dans nos murailles, Beaux de gloire et de liberté, Et que leur sang dans les batailles Chœur des jeunes filles. La République nous appelle, etc. 7. Trois guerriers. Sur le fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères, A nos représentants, à nos fils, à nos mères, En tous lieux, dans la nuit profonde, Les Français donneront au monde Chœur général. La République nous appelle, etc. 8 12 M. J. CHÉNIER, 1794. 16 3. ÇA IRA. I. AH! ça ira, ça ira, ça ira ! Le peuple en ce jour sans cesse répète : Ah! ça ira, ça ira, ça ira ! Malgré les mutins, tout réussira! |