16 20 4. LE CHIEN DU LOUVRE. BALLADE. Paris PASSANT, que ton front se découvre : Des fleurs pour le martyr du Louvre ! C'était le jour de la bataille : Il s'élança sous la mitraille; Son chien suivit. Le plomb tous deux vint les atteindre ; Morne, vers le brave il se penche, Le caressant, Sur le corps de son frère d'armes 4 8 12 16 20 24 Il veut que son maître l'entende; Si la neige, avec violence, De ses flocons couvre en silence Il pousse un cri lugubre et tendre, Avant de fermer la paupière, Puis il se dit comme la veille : La nuit, il rêve barricade : Son maître est sous la fusillade Couvert de sang; Il l'entend qui siffle dans l'ombre, C'est là qu'il attend d'heure en heure, Quel fut son nom? C'est un mystère : Passant, que ton front se découvre : CASIMIR DELAVIGNE 5. LA BARQUE. Frale barca, Mi trovo in alto mar senza governo. PETRARCA, s. 88. 8 12 16 MON œil rêveur suit la barque lointaine A la merci de l'onde, Pourquoi voguer sans rame et sans nocher? La mer paisible et le ciel sans nuage 4 8 12 Nacelle vagabonde, A la merci de l'onde, Pourquoi voguer sans rame et sans nocher? Oui, ton retour cache un triste mystère ! A la merci de l'onde, Pourquoi voguer sans rame et sans nocher? MADAME TASTU. 16 20 6. SOUVENIRS D'UN VIEUX MILITAIRE. TE souviens-tu, disait un capitaine Au vétéran qui mendiait son pain, Te souviens-tu qu'autrefois dans la plaine Te souviens-tu de ces jours trop rapides, |