Histoire de la littérature française, Volume 2

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F. Didot, 1867
 

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Popular passages

Page 99 - ... être excité plus fortement par la vue des malheurs arrivés aux personnes de notre condition, à qui nous ressemblons tout à fait, que par l'image de ceux qui font trébucher de leurs trônes les plus grands monarques, avec qui nous n'avons aucun rapport qu'en tant que nous sommes susceptibles des passions qui les ont jetés dans ce précipice, ce qui ne se rencontre pas toujours...
Page 81 - Descartes, ce mortel dont on eût fait un dieu Chez les païens, et qui tient le milieu Entre l'homme et l'esprit ; comme entre l'huître et l'homme...
Page 283 - Aimez donc la raison : que toujours vos écrits Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.
Page 190 - Quanta leurs fonctions :... qu'elles seraient de nettoyer la langue des ordures qu'elle avait contractées, ou dans la bouche du peuple, ou dans la foule du Palais et dans les impuretés de la chicane, ou par les mauvais usages des courtisans ignorants, ou par l'abus de ceux qui la corrompent en l'écrivant et de ceux qui disent bien dans les chaires ce qu'il faut dire, mais autrement qu'il ne faut...
Page 382 - Tertullien, parce qu'il nous montre encore quelque forme humaine, ne lui demeure pas longtemps : il devient un je ne sais quoi, qui n'a plus de nom dans aucune langue...
Page 349 - Il y en a qui pensent que cette simplicité est une marque de peu d'invention. Ils ne songent pas qu'au contraire toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien, et que tout ce grand nombre d'incidents a toujours été le refuge des poètes qui ne...
Page 72 - Quand on voit le style naturel , on est tout étonné et ravi ; car on s'attendoit de voir un auteur, et on trouve un homme.
Page 290 - L'amour le moins honnête exprimé chastement N'excite point en nous de honteux mouvement. Didon a beau gémir et m'étaler ses charmes ; Je condamne sa faute en partageant ses larmes.
Page 280 - Je sais qu'un noble esprit peut, sans honte et sans crime, Tirer de son travail un tribut légitime ; Mais je ne puis souffrir ces auteurs renommés, Qui, dégoûtés de gloire et d'argent affamés, Mettent leur Apollon aux gages d'un libraire Et font d'un art divin un métier mercenaire. Avant que la raison, s'expliquant par la voix...
Page 99 - Or s'il est vrai que ce dernier sentiment ne s'excite en nous par sa représentation que quand nous voyons souffrir nos semblables, et que leurs infortunes nous en font appréhender de pareilles, n'est-il pas vrai aussi qu'il y pourrait être excité plus fortement par la vue des malheurs arrivés aux personnes de notre condition, à qui nous ressemblons tout à fait...

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