tés, il y trouvera matière à des interventions plus salutaires. Comment intervient-il en Pologne, après tant de promesses de réformes restées sans résultat? Un coup de pistolet tiré par un fou a suffi pour mettre à néant tous ces projets dont la seule annonce avait donné, par anticipation au grand-duc Constantin, la popularité et presque la gloire d'un bienfaiteur du genre humain. Un simple accident l'a guéri de cette noble ambition. Une nation entière est inculpée de régicide parce qu'une pensée de meurtre a traversé un cerveau dérangé. Voilà les puissances qui prétendent enseigner la justice aux peuples! Qu'on lise, s'il se peut, sans horreur, ce procès-verbal de la commission de salubrité de Varsovie, duquel il résulte que, dans l'espace de six mois, le cinquième de la population valide de cette ville a été entassé dans 'des cachots infects où elle n'avait pas même en quantité suffisante l'air nécessaire à la respiration humaine. C'est bien au gouvernement qui commet de pareils actes qu'il convient d'adresser des remontrances aux continuateurs de Washington! P. LANFREY. LES CHEMINS DE FER AUJOURD'HUI ET DANS CENT ANS, CHEZ TOUS LES PEUPLES, ÉCONOMIE FINANCIERE ET INDUSTRIELLE, POLITIQUE ET MORALE DES VOIES FERRÉES, par M. A. Audiganne; 2 vol. in-8°. Paris, Capelle. << Cent ans ! dit M. Audiganne au commencement de son ouvrage, cent ans! c'est bien court et c'est bien long; bien court, si l'on considère cette durée dans la suite des âges; bien long, si on la mesure à l'étroite limite de la vie de l'homme. » Mais ce terme de cent années a pourtant sa raison d'être, car c'est à peu près dans un siècle que doivent expirer les concessions des chemins de fer français et plusieurs grandes concessions étrangères. Le cycle de cent années, n'est d'ailleurs ici qu'un point de vue d'où l'auteur se propose d'étudier ce que doivent devenir et ce que doivent produire les chemins de fer, c'est-à-dire quels résultats devront progressivement être obtenus. Telle est l'idée du livre de M. Audiganue dans sa donnée la plus générale. Le plan en est facile à saisir, comme on va voir. Dans une première partie l'auteur considère l'économie du temps actuel; il se demande sous quels aspects l'avenir envisagera les procédés suivis et la tâche accomplie, soit dans la période des origines, soit dans celle des discussions, soit enfin dans celle des grandes exploitations. La seconde partie de l'ouvrage est consacrée à l'économie future. Il s'agit maintenant de rechercher sous quels aspects le présent peut envisager le rôle réservé à l'avenir. Les investigations de l'auteur s'appliquent d'abord a l'expansion des lignes ferrées dans les divers pays, puis aux réformes et aux perfectionnements à opérer dans le régime de l'exploitation, dans les rapports avec le public, dans l'organisation administrative et financière des compagnies, etc. Viennent ensuite des appréciations concernant l'influence des chemins de fer sur tous les éléments de la vie sociale dans l'ordre économique: développement de la richesse, prix des choses, agriculture, industrie, commerce, travail, salaires, population, impôt, crédit, etc. Ces analyses économiques amènent M. Audiganne à examiner l'avenir financier réservé aux exploitations, les causes générales d'augmentation et de diminution des revenus, et à établir un parallèle sous ce rapport entre les perspectives des différents groupes. Les conséquences que promet l'aveDir dans l'ordre politique et dans Tordre moral forment la conclusion de l'ouvrage. Certes, M. Audiganne a pu dire qu'en abandonnant le domaine du temps actuel pour porter ses yeux sur l'horizon de l'avenir, il ne faisait que suivre une progression. Il part en effet de termes parfaitement connus, qui sont les développements successifs de l'époque présente, dans le cours de quarante années d'études et d'applications. Il n'y a rien à objecter contre cette méthode, au point de vue scientifique. Nous pouvons ajouter que M. Audiganne s'en est servi en ami de la liberté de discussion, soit pour démêler les éléments si complexes qui constituent le mouvement des chemins de fer, soit pour déterminer les lois qui régissent ces grands instruments de civilisation et de progrès. LEFEVRE. CHARPENTIER, propriétaire-gérant. Droit de reproduction réservé. LES SAXONS EN ANGLETERRE, leurs mœurs et leur poésie, par M. H. TAINE.... DU TEMPOREL ET DU SPIRITUEL DANS L'INDE PRIMITIVE, par M. ÉMILE BUR- ..... LA MISÈRE AU TEMPS DE LA FRONDE, par M. EUGÈNE DESPOIS.. HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION DE 1848, de Daniel Stern, par M. LOUIS DE RON REVUE DU MOIS, par M. HORACE DE LAGARDIE.. CHRONIQUE POLITIQUE, par M. P. LANFREY.. DU COMMUNIQUÉ DE M. LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, par M. CHARPENTIER. Livraison du 10 Juin. L'ÉGLISE ET L'ÉTAT EN AUTRICHE, par M. JULES GRENIER.. PARIS EN AMÉRIQUE (première partic), par M. RENÉ LEFEBVRE. ÉTUDES SUR L'HELLENISME (première partie), par M. LOUIS MÉNARD. 161 177 210 235 270 LES ORAGES MAGNÉTIQUES, par M. E. MENU DE SAINT PARIS EN AMÉRIQUE (deuxième partie), par M. RENÉ LEFEBVRE.. 321 LA PRODUCTION DES MÉTAUX PRÉCIEUX EN CALIFORNIE, par M. R. DE FON TENAY.. 351 LE CAPITAINE FRACASSE (sixième partie), par M. Théophile GAUTIER....... 377 401 ESSAIS DE CRITIQUE ET D'HISTOIRE, Essai sur LA FONTAINE, Essai SUR TITE-LIVE, par M. EUGÈNE DESPOIS.... 433 LA CHARITÉ EN ANGLETERRE, par M. EDMOND DE PRESSENSÉ.. REVUE DES THEATRES, par M. PAUL DE MUSSET.... CHRONIQUE POLITIQUE, par M. P. 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