TROUBLES TROPHIQUES CONSÉCUTIFS AUX LÉSIONS DES NERFS.
SOMMAIRE. Remarques préliminaires. - Objet des conférences de cette
année elles seront consacrées à celles des maladies du système nerveux
et, en particulier, de la moelle épinière, que l'on observe le plus habituelle-
ment à la Salpêtrière. — Troubles de nutrition consécutifs aux lésions de
l'axe cérébro-spinal et des nerfs. Ces altérations peuvent occuper la peau, le
tissu cellulaire, les muscles, les articulations, les viscères, Importance de ces
altérations au point de vue du diagnostic et du pronostic. Troubles de nu-
trition consécutifs aux lésions des nerfs périphériques. Le système ner-
veux, à l'état normal, a peu d'influence sur l'accomplissement des actes nu-
tritifs. Les lésions passives des nerfs ou de la moelle ne produisent pas
directement de troubles trophiques dans les parties périphériques expé-
riences qui le démontrent. - Influence de l'irritation et de l'inflammation
des nerfs ou des centres nerveux sur la production des troubles trophiques.
- Les troubles trophiques consécutifs aux lésions traumatiques des nerfs,
considérés en particulier. Ils résultent non des sections complètes, mais
des sections incomplètes, des contusions, etc., des troncs nerveux. Érup-
tions cutanées diverses: Érythème, zona traumatique, pemphigus. Glossy
Skin des auteurs anglais. - Lésions musculaires atrophic. · Lésions ar-
ticulaires; lésions osseuses: périostite, nécrose. - Troubles trophiques con-
sécutifs aux lésions non traumatiques. Troubles trophiques de l'œil, dans
les cas de tumeur comprimant le trijumeau. Inflammation des nerfs spi-
naux, consécutive au cancer vertébral, à la pachyméningite spinale, à l'as-
phyxie par la vapeur de charbon, etc. Éruptions cutanées diverses (zona,
pemphigus, etc.), atrophie musculaire, arthropathies, qui, en pareil cas, se
développent en conséquence de la névrite. Lèpre anesthésique : périné-
vrite lépreuse, lepra mutilans. . .
TROUBLES TROPHIQUES CONSÉCUTIFS AUX LÉSIONS DE LA MOELLE ÉPINIÈRE.
SOMMAIRE. Modifications anatomiques et fonctionnelles que subissent les muscles sous l'influence de la lésion des nerfs qui les animent. Importance
de l'électrisation comme moyen de diagnostic et de pronostic. Recherches de M. Duchenne (de Boulogne). · Expérimentation: Longue persistance de la contractilité électrique et de la nutrition normale des muscles, à la suite de la section ou de l'excision des nerfs moteurs et mixtes chez les animaux. Faits pathologiques: Diminution ou abolition hâtives de la contractilité électrique, suivies d'atrophie rapide des muscles dans le cas de paralysie rhumatismale du nerf facial et de lésions irritatives, soit traumatiques, soit spontanées des nerfs mixtes. Raison de la contradiction apparente entre les résultats expérimentaux et les faits pathologiques. Application des re. cherches de M Brown-Séquard Seules, les lésions irritatives des nerfs déterminent l'abolition hâtive de la contractilité électrique, suivie d'atrophie rapide des muscles.
Expériences de MM. Erb, Ziemssen et O. Weiss.
nerfs ce sont des lésions irritatives. Différence des résultats obtenus dans l'exploration des muscles suivant qu'on fait usage de la faradisation ou de la galvanisation. Les résultats de ces nouvelles recherches sont comparables aux faits pathologiques observés chez l'homme ; ils n'infirment en rien la proposition de M. Brown-Sequard.
Troubles trophiques consécutifs aux lésions de la moelle épinière. — En ce qui
concerne leur influence sur la nutrition des muscles, ces lésions forment deux
groupes bien distincts. - 1er groupe Lésions de la moelle qui n'ont pas
d'influence directe sur la nutrition des muscles: a) Lesions en foyer très
circonscrites, n'intéressant la substance grise que dans une très petite éten-
due en hauteur: Myélite partielle, tumeurs, mal de Pott. b) Lésions fascicu-
lées même très étendues des cordons blancs postérieurs ou antéro-latéraux,
etc. - 2 groupe Lésions de la moelle qui influencent plus ou moins vite
la nutrition des muscles: a) Lésions fasciculées ou circonscrites qui intéres-
sent les cornes antérieures de la substance grise dans une certaine étendue
en hauteur: Myélite centrale, hématomyélie, etc.—b) Lésions irritatives des
grandes cellules nerveuses des cornes antérieures de la substance grise avec
ou sans participation des faisceaux blancs: paralysie infantile spinale, para-
lysie spinale de l'adulte, paralysie générale spinale Duchenne, de Boulogne,
atrophie musculaire progressive, etc. Rôle prédomminant des lésions de la
substance grise dans la production des troubles trophiques musculaires. -
La proposition de M. Brown-Séquard s'applique encore à l'interprétation de
ces faits. 33
SOMMAIRE. Affections cutanées dans la sclérose des cordons posterieurs : Éruptions papuleuses ou lichénoïdes, urticaire, zona, éruptions pustuleuses : leurs relations avec les douleurs fulgurantes; elles paraissent relever de la même cause organique que les douleurs.
Eschares à développement rapide (Decubitus acutus) dans les maladies du cerveau et de la moelle épinière. Mode d'évolution de cette affection de
la peau Erytheme, bulles, mortification du derme. Accidents consécutifs à la formation des eschares: a) Infection putride, infection purulente, embolies gangréneuses ;b) Méningite ascendante purulente simple, méningite ascendante ichoreuse. Decubitus aigu dans l'apoplexie symptomatique des lésions cérébrales en foyer. Il se manifeste sur les membres frappés de paralysie, principalement à la région fessière; son importance au point de vue du pronostic. Decubitus aigu dans les maladies de la moelle épinière il siège en général à la région sacrée. Arthropathies qui dépendent d'une lésion du cerveau ou de la moelle épinière.— A. Formes aiguës ou subaiguës: elles se montrent dans les cas de lésion trauma- tique de la moelle épinière, dans la myélite par compression (tumeurs, mal de Pott), dans la myélite primitive, dans l'hémiplégie récente, liée au ramollis- sement cérébral. Ces arthropathies occupent les jointures des membres paralysés. B. Formes chroniques : elles paraissent dépendre, comme les amyotrophies de cause spinale, d'une lésion des cornes antérieures de l'axe gris; on les observe dans la sclérose postérieure (ataxie locomotrice) et dans certains cas d'atrophie musculaire progressive.......
TROUBLES TROPHIQUES CONSÉCUTIFS AUX LÉSIONS DE LA MOELLE ÉPINIÈRE ET DU CERVEAU 'suite et fin). — AFFECTIONS DES VISCÈRES.
SOMMAIRE. Hypérémies et ecchymoses viscérales consécutives aux lésions expérimentales de diverses parties de l'encéphale, et à l'hémor- rhagie intra-encéphalique. Expériences de Schiff et de Brown-Sé- quard: observations personnelles. Ces lésions paraissent dépendre de la paralysie vaso-motrice; elles doivent former une catégorie à part. Opinion de Schroeder van der Kolk, relative aux rapports qui exis- teraient entre certaines lésions de l'encéphale et diverses formes de la pneumonie, la tuberculisation pulmonaire. Hémorrhagies des cap- sules surrénales dans la myélite. Néphrite et cystite consécutives aux affections spinales irritatives, à début brusque, traumatiques ou spontanées. Altération rapide des urines dans ces circonstances; elle se manifeste souvent dans le temps même où les eschares se dé- veloppent à la région sacrée; elle se rattache aux lésions des voies uri- naires qui, elles-mêmes, relèvent d'une influence directe du système nerveux.
Théorie de la production des troubles trophiques consécutifs aux lésions du
système nerveux. Insuffisance de nos connaissances à cet égard.
- Pa-
ralysie des nerfs vaso-moteurs; hypérémie consécutive; elle ne produit
pas de troubles trophiques. Exceptions à la règle. Irritation des nerfs
vaso-moteurs; l'ischémie qui en résulte ne parait pas avoir d'influence;
marquée sur la nutrition locale. Nerfs dilatateurs et nerfs sécréteurs;
recherches de Ludwig et de Cl. Bernard; analogies entre ces deux ordre,
Application à la théorie des nerfs trophiques.
DE LA PARALYSIE AGITANTE.
Du tremblement en général. Ses variétés. - Tremblement in- Tremblement continu. Influence du sommeil, du repos et des
mouvements volontaires. Distinction établie par Van Swieten. - Opi- nion de M. Gubler. Le tremblement d'après Galien. - Indépendance de la paralysie agitante et de la sclérose en plaques. Recherches de Par- kinson. Travaux français: MM. G. Sée, Trousseau, Charcot et Vulpian. - La paralysie agitante prend droit de domicile dans les traités classiques. Caractères fondamentaux de la paralysie agitante. C'est une maladie de la seconde période de la vie. Ses symptômes. Modifications de la mar- che. - Tendance à la propulsion et à la rétropulsion. Début: ses modes: il est lent ou brusque. · Période d'état. Le tremblement respecte la tête et le cou. Changements dans la parole. Rigidité des muscles. Attitude du tronc et des membres. - Déformation des mains et des pieds. Ralentissement dans l'exécution des mouvements. Perversions de la sen- sibilité. Crampes; sentiment général de tension et de fatigue; besoin de déplacement. Sensation habituelle de chaleur excessive. — Température dans la paralysie agitante. Influence de la nature des convulsions (stati- ques ou dynamiques). Période terminale. Confinement au lit. Troubles de la nutrition. — Affai- blissement de l'intelligence. Eschares sacrées. Maladies terminales: elles diffèrent de celles de la sclérose en plaques. - Durée de la paralysie agitante.
- Lésions du pont de Varole Physiologie pathologique.
Résultats nécroscopiques. - Inconstance des lésions dans la paralysie agitante: fixité des lésions dans la sclérose en plaques. et de la moelle allongée (Parkinson, Oppolzer). Étiologie. Causes extérieures: Émotions morales vives: — action du froid irritation de certains nerfs périphériques. L'âge joue un certain rôle: la paralysie agi- tante se montre plus tard que la sclérose en plaques. Sexe. Influence de la race. . .
humide, longtemps prolongée;
- Historique de la sclérose en plaques disséminées: Periode fran- Période allemande ; Nouvelles recherches françaises.
Anatomie pathologique macroscopique. Aspect extérieur des plaques de sclérose. Leur distribution: cerveau, cervelet, protubérance, bulbe, moelle épinière. Plaques de sclérose sur les nerfs. - Forme spinale, cépha- lique ou bulbaire, cérébro-spinale. · Caractères des plaques: couleur, con- sistance, etc.
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