Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont: sa vie, son temps, ses écrits, son procés, sa mort, Volume 2 |
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accusation Adam Lux adresse amie amis Argentan avoit Barbaroux Belzunce Bretteville Brissot Caen Calvados Chabot CHAPITRE Charlotte Corday ci-devant citoyen Marat citoyenne Evrard cœur Comité commissaires Conciergerie constitution Convention nationale CORDAY D'ARMONT Cordeliers couteau crime Danton déclarante décret demande département députés dernier devant dévouement Doulcet Duperret écrit étoit Fauchet Faudoas femme Forbin Fouquier-Tinville Girondins Grand-Manoir héroïne homme huit heures interrogatoire j'ai jour journal jugement juillet jurés l'Abbaye l'abbé Raynal l'accusateur public l'Ami du peuple l'assassin l'Assemblée l'échafaud l'hôtel ladite laisser Laurent Bas Lauze De Perret lettre liberté Louvet main maison Marie Corday Marie de Corday Marie-Anne-Charlotte Corday matin ment Mile Montagne mort de Marat paix parler passer patrie patriotes pensée personne pièce politique Pontécoulant porte présent Président prison procès-verbal Providence répondit républicaine République reste révolution Robespierre s'est sang scélérats section sentiments sera seul Simonne Evrard sœur soir sort tête tion tribunal révolutionnaire tribune trouve
Popular passages
Page 363 - Ce calme imperturbable et cette entière abnégation de soi-mi'me, qui n'annoncent aucun remords, et, pour ainsi dire, en présence de la mort même; ce calme et cette abnégation, sublimes sous un rapport, ne sont pas dans la nature ; ils ne peuvent s'expliquer que par l'exaltation du fanatisme politique qui lui a mis le poignard à la main. Et c'est à vous, citoyens jurés, à juger de quel poids doit être cette considération morale dans la balance de la justice.
Page 276 - Je jouis délicieusement de la paix depuis deux jours : le bonheur de mon pays fait le mien ; il n'est point de dévouement dont on ne retire plus de jouissance qu'il n'en coûte à s'y décider.
Page 325 - J'espère que vous n'abandonnerez point l'affaire de Mme de Forbin ; voici son adresse, s'il est besoin de lui écrire : Alexandrine Forbin, à Mendresie, par Zurich, en Suisse. Je vous prie de lui dire que je l'aime de tout mon cœur. Je vais écrire un mot à papa; je ne dis rien à mes autres amis, je ne leur demande qu'un prompt oubli. Leur affliction déshonorerait ma mémoire.
Page 85 - Vous n'aviez à vous défendre que contre la pente actuelle des idées; vous deviez voir que, dans l'opinion, le pouvoir des rois décline et que les droits des peuples s'accroissent : ainsi , en affaiblissant sans mesure ce qui tend naturellement à s'effacer...
Page 81 - Telle est, n'en doutez pas, telle est la véritable situation de la France. Un autre que moi n'oserait peut-être vous le dire : mais je l'ose parce que je le dois, parce que je touche à ma quatre-vingtième année...
Page 65 - Je sais quel est le peuple : on le change en un jour ; II prodigue aisément sa haine et son amour. Si ma grandeur l'aigrit , ma clémence l'attire. Un pardon politique à qui ne peut me nuire, Dans mes chaînes qu'il porte un air de liberté, Ont ramené vers moi sa faible volonté.
Page 84 - ... d'en tenir compte, et je crois devoir vous dire que vous ne l'avez pas assez fait. • ,Par cette faute unique, mais continue, vous avez vicié votre ouvrage , vous vous êtes mis dans une situation telle que vous ne pouvez le préserver d'une ruine totale qu'en revenant sur vos pas (on rit encore dans la partie gauche.
Page 434 - Ces dispositions et ces humeurs dont nous venons de parler, cette fièvre chaude de rébellion, cette léthargie de servitude viennent de plus haut qu'on ne s'imagine. Dieu est le poète, et les hommes ne sont que les acteurs. Ces grandes pièces qui se jouent sur la terre ont été composées dans le ciel ; et c'est souvent un faquin qui en doit être l'Atrée ou l'Agamemnon.
Page 350 - Je l'avais depuis trois mois. Le Président. — Quelles étaient vos intentions en tuant Marat? L'accusée. — De faire cesser les troubles, et de passer en Angleterre, si je n'eusse point été arrêtée.
Page 355 - Je ne connais Fauchet que de vue, dit-elle avec dédain; je le regarde comme un homme sans mœurs et sans principes, et je le méprise.