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juges de Ctésiphon par les conséquences qui résulteraient de leur jugement pour leurs propres familles.

188 Ces gages, bibas, déposés par l'acheteur et le vendeur, égalaient le centième du prix de la chose vendue. Bremi.

189 «

Lorsque je voulus, dit Platon, prendre part au gouvernement, je trouvai le peuple déjà vieilli, ♪μov nattræßor ♪ pobúrepor. Et Cicéron: « Cum offendisset (Plato) populum Atheniensem prope jam desipientem senectute. » 9, ad Fam.

190 On croit lire Aristophane :

LE CHARCUTIER.

Tu te crois donc bien sûr que le Peuple est à toi?,

CLÉON.

C'est que je sais de quels plats il faut le nourrir.

LE CHARCUTIER. 1

I,

Oui, tu fais comme les nourrices: tu mâches les morceaux tu en avales les trois quarts, et tu lui donnes le reste.............

CLÉON.

Je t'aime, ô Peuple! et je te suis attaché.

PEUPLE, sous la figure d'un vieillard.

Et toi (au charcutier), qui es-tu?

LE CHARCUTIER.

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Je suis son rival. Depuis long-temps, je t'aime, et je veux t'être utile.... Tu n'as jamais vu d'homme plus dévoué à la république des Badauds............

CLÉON.

Cher Peuple, convoque au plus tôt une assemblée, afin de reconnaître lequel de nous deux mérite ton amour................

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Ah! malheureux, je suis perdu! Chez lui, ce vieillard est le plus raisonnable des hommes ; une fois assis sur ces bancs de

pierre, il devient aussi sot que celui qui attache des figues quand la queue lui reste à la main.

PEUPLE (à Agoracrite, le Charcutier.)

Que faisais-je autrefois? comment étais-je ? dis-moi.

AGORACRITE.

D'abord, lorsqu'un orateur, dans l'assemblée, se mettait à dire « O Peuple! je suis ton ami; seul je t'aime, seul je veille sur tes intérêts.... » ; à ce début, tu te redressais, tu te pavanais.

Moi?

PEUPLE.

AGORACRITE.

Et puis, il s'en allait après t'avoir dupé.

PEUPLE.

Que dis-tu ? On me jouait ainsi, et je ne m'en apercevais pas ?

AGORACRITE.

Tes oreilles s'ouvraient ou se fermaient tour-à-tour, comme un parasol.

PEUPLE.

Comment, j'étais devenu si imbécile et si radoteur?

(Les Chevaliers, traduction de M. Artaud. )

191 Allusion à la dissipation des finances par les distributions populaires.

192 Le premier Athénien désigné ici est peut-être Autolycos; l'autre s'appelait Léocrate. Après le désastre de Chéronée, un décret du peuple avait défendu à tout citoyen de sortir d'Athènes. Léocrate s'était enfui à Rhodes. Il vint ensuite à Mégare, et, après un exil volontaire de cinq ans, il rentra dans sa patrie, où il se montra en toute liberté. Lycurgue l'accusa de hautetrahison. Voici un des beaux mouvements qui terminent ce sévère plaidoyer, le seul qui nous reste de son auteur:

<< Léocrate croit pouvoir effrontément s'offrir aux yeux qui

ont pleuré sur l'infortune de nos guerriers : et voilà l'homme qui va réclamer, au nom des lois, votre attention pour son apologie! Mais vous, demandez-lui de quelles lois? Le fugitif les a répudiées! Le laisserez-vous habiter ces murs? Seul entre tous les citoyens, il a refusé de les défendre! Il invoquera les dieux dans son péril : et quels dieux? ceux dont il a livré les temples, les statues, les sacrés bocages! De qui mendiera-t-il la pitié? des hommes avec lesquels il n'a pas eu le cœur de contribuer au salut commun! C'est loin d'Athènes, c'est à Rhodes qu'il espérait trouver un sûr azile : qu'il aille implorer les Rhodiens! >>

193 Pline le Jeune était frappé de la hardiesse de cette métaphore. (Lett. IX, 26). Les images empruntées à la marine sont aussi un des ornements les plus fréquents de l'éloquence anglaise. En voici un exemple récent : il est tiré d'un discours de sir Robert Peel (Chambre des Communes, 31 janvier 1840). « Lord John Russell écrit à ses commettants qu'il est bien convaincu qu'ils ne penseront pas à lever les ancres de la monarchie, quand la tempête noircit à l'horizon. Les dangers dont parle lord John Russell, ce serait de toucher au bill de réforme. Eh bien!que fait Sa Seigneurie? Elle appelle à son aide un matelot frais et dispos, qui se rit du danger, et propose de lever l'ancre sans plus de délai. Lord John Russell ne pouvait plus maintenir les ancres, M. Macaulay ne peut pas les lever à lui tout seul. Ils n'arriveront jamais à leur destination. Ils chasseront timidement sur leurs ancres, et, à force d'aller à la dérive, ils iront sombrer enfin sur l'ignoble et fangeux écueil de la réforme progressiv. »(Applaudissements à faire trembler la salle. Tremendous cheering.)

194

PEUPLE.

Nul imberbe ne prendra la parole dans l'assemblée.

AGORACRITE.

Que feront donc Clisthène et Straton?....

PEUPLE.

Je les forcerai d'aller à la chasse, au lieu de faire des décrets. (Les Chevaliers. Fin.)

195 Voici à quelle occasion les Athéniens rendirent contre Arthmios ce décret fulminant, dont Themistocle fut l'auteur. L'Egypte secoua le joug d'Artaxerxès Longue-Main, qui fit marcher contre elle une armée formidable; mais il ne put réduire cette province défendue par les Athéniens. La colère du Grand-Roi se tourna contre ce peuple : il envoya des agents, secrets dans le Péloponèse, pour lui susciter des ennemis à force de largesses; mais la tentative échoua. Lacédémone ne se prêta pas au ressentiment du monarque dont Arthmios était un des principaux émissaires.

196 «

Eschine, dans son discours contre Ctésiphon, ne glacet-il pas, au moyen de la péroraison la plus insensée, la plus. ridicule, la plus froidement métaphysique, l'admirable passage qui précède? Il vient d'évoquer les morts célèbres d'Athènes; il s'est environné de leur troupe héroïque; il les a conjurés de s'élever tous contre cet homme que l'on veut couronner, et qui a conspiré avec les Barbares. Il a dit aux Athéniens : « Ecoutez les cris de douleur que font jaillir, du sein des tombes, ces honneurs décernés à un traître! » Et maintenant le voilà, infidèle à ce grand élan d'éloquence, devenu sophiste sans âme qui termine son discours par une énumération prétentieuse et subtile, par un lieu-commun absurde! »

(De l'Eloq. politiq. auc. et mod.; traduit de M. Brougham, Revue Brit., févr. 1831.)

VARIANTES PRINCIPALES.

Page 73, ligne 17: Bekk. iv. Bremi et alii .

P. 74, I. 10: Cod. Bern. habet mepiñosovμevos, xai ràs mir xpíoems, probante Wunderl.

Ρ. 75, 1. 16 : πολιτευόμενοι, Tayl. Reisk. Wund. Br. πολιτευσάμενοι, Bekk. L. 27 : ἐλέγξωμεν, sc. ἐγὼ καὶ οἱ συνήγοροι. Sed malim ἐὰν ἐλέγξω Kr. Wolf. Nonnulli emendant ixiyśw uiv. Steph.

P. 76, l. 10: Desunt iv ry wóλ. Tayl. Br.

Ρ. 77, 1. 3ο : προειπών, R. W. προσειπών Bekk.

P. 78, 1. 2: Deest v T. R. Wund.

P. 79,

1. 7: Deest vμir. Tayl.— L. 18 : rpençápxous Tayl. R. Wund. L. 30: Scribendum pcr.

loci partibus.

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Oux apa. Et ita de cæteris ejusdem

Ρ. 80, 1. 10 : Ita Bern. : ὅτι ἦρξα, μὴ ἀποδημήσω; οὐχ ̓ ἵνα γε κ. τ. λο Tayl.

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γενήσεται

P. 81, 1. 8: ix rêv rũs móλews Tayl. Reisk. L. 24: 60er om. fere codd. et ed. Omittunt Reisk. et Wund. or μsoovita - στεφα Our pro scholio marg. habent Markl. Tayl. Wund. Bremi, Dobr. Hæc omnia uncis inclusit Bekkerus.

P. 82, 1. 21: Plutarch., sec. nonnullos editores, Xarpwvidov, μãλλor ἀττικιστί.

P. 83, 1. 6: dé ye vóμos 8 codd. Bekkeri et Dobræus. dè vevőμevos. (id est, vera et legitima argumentatio) cod., et pr. v. Ald. Steph., prob. Stock.

P. 84, I. 10: exéru 6 codd. Ald.; ixiyfw 2 codd.; 1 ixér cum x superscr.. Futurum edid. Reisk. ifairy malit Steph. geyga Tayl. Brod. Wolf. Aug. Wund.

P. 85, 1.8: vyroμivwr 2 codd. Bekk et alii aywrięcuévwr.

P. 86, l. 13: Sue, Bekk. et Bremi. Mire variantur in codd. et apud interpr. S et aucie. Posterius legendum censemus.

- L. 27 : άπε

Ρ. 87, 1. 26 : μείζοσι τιμαίς τιμᾶσθαι, B. ex Ald. et Steph. μείζονος τιμῆς Tip. Wund. e script. cod. Helmstad. pióros Tiμ. Reisk. Sidero Wolf. Tayl. Reisk. Nam Ald. άri♪exTO.

P. 89, 1. 5: oix ixor Tayl. Reisk. L. 17: Ita Steph. : si♪y roũ areφάνου ὑμῖν, ἤ τοῖς στεφανοῦσινο

P. 90, 1. 24: Corrupte Mead. Anμore. Corrupte etiam Suid. v.. Δημοσθ. hunc vocat Δημαίνετον. Τayl. Ὅθεν δ ̓ ἐπιφέρει Démoléon Gin? P. 91, l. 15: рoowμoλornμéra Tayl. — L. 29: qúou, e duob. codd.. Markl. Reisk. Sed paulo ante xaraxoyigitæ, et infra que vulgatam satis tuentur. Wunderl.

P. 92, 1. 20: Siap Tayl. Reisk. Wund.

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