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la Botanique, du labourage, du Fardinage, &c. Une partie sera employée en vies et anecdotes de quelques enfans célèbres; une autre en contes Moraux, fables, bons-mots, &c. afin de mêler l'agréable à l'utile. On facilitera l'intelligence des objets, dont on traite,par des gravures; il y en aura quelques unes de pur agrément.

Les matières seront traitées de sorte que ceux qui veulent se donner à quel-qu'une de ces sciences, y trouveront de quoi s'instruire, et que ceux qui ne veulent point les approfondir, pourront en prendre une idée sans ennui. On remontera autant qu'il est possible à l'origine de ces Arts, et à la circonstance qui leur aura donné naissance.

Les objets, desquels il importe à plus de monde de s'instruire, seront traités avec toute l'étendue qu'ils mé`ritent. La Grammaire, par exemple que personne ne doit rejetter, será autant complete que possible, de maniere qu'au bout de quelques années on

aura un cours entier de Grammaire, dont les principes seront tires des meilleurs maîtres. On n'ommettra aucune partie de la Mythologie, tant pour l'instruction que pour l'intelligence des Tableaux et des Allégories. Après ces deux sciences viendront la Poësie françoise, la Réthorique, la Metaphisique, la Phisique.

La Chronologie et l'Histoire nous conduiront depuis l'origine du monde jusqu'à nos jours. Elle comprendra 'Histoire du peuple de Dieu, l'Histoire Romaine, et celle des autres peuples anciens, au moins des plus connus. Dans l'Histoire moderne tiendront la premiere place l'HistoireEcclésiastique, celle des Empereurs Romains, celle de France, celle en particulier du pays que nous habitons; et ensuite, celle des peuples qui nous environnent, et le tout de la maniere la plus clairé et la plus suc

cinte.

Cet ouvrage, fait spécialement pour le premier age, sera insensiblement,

comme le complément de l'éducation la plus soignée. Il ne sera pas moins agréable, s'il n'est pas utile même, aux personnes faites; tant pour leur rappeller ce qu'elles savent déjà, que pour leur procurer le plaisir de voir en abrégé ce qu'elles ont appris par de longs travaux. Les maîtres même pourront en profiter, sinon pour s'instruire et se diriger, du moins pour pouvoir comparer leurs propres idées avec celles que présentera cet ouvrage; et en bien des cas il pourra leur épargner beaucoup de peines. Il paroîtra tous les ans vers le mois de Novembre chez P.F. DE GOESIN-VERHAEGHE, Imprimeur-Libraire, rue Haute-porte, litt. Q, N.o 229. à Gand.

VIE DE St. NICOLAS. Tirée de Jean Diacono, de Siméon Métaphraste, et de Théophane.

Saint Nicolas naquit à Patare ville de Lycie. Dès sa jeunesse il donna des marques de la grande

Sainteté à laquelle il parvint dans la suite. Il s'appliqua à l'étude et à la priere, se forma de bonne heure à l'abstinence; et les auteurs de sa vie remarquent qu'il étoit trésréservé dans le choix de ceux de ses camarades qu'il fréquentoit; qu'il s'éloignoit des grandes compagnies, sur-tout de celles où son innocence auroit pu recevoir quelque atteinte. Il fit par là tant de progrès dans la vertu, et dans les sciences, qu'il fut élu unanimement, par le suffrage du clergé et du peuple, Évêque de Myre, métropole de la Lycie. Il se comporta dans cette dignité avec toute la sagesse et tout le zèle qu'on pouvoit attendre d'un homme qui avoit comme sucé la piété avec le lait. La vertu qui l'y distingua le plus fut sa grande charité, surtout envers les jeunes personnes.

On raconte qu'il dota trois filles qui étoient sur le point de donner dans le vice; il prenoit un soin particulier des veuves, des orphelins, et des personnes abandonnées. Il se dépouilloit en leur faveur au point de n'avoir plus pour lui-même que de gros habits, et une nourriture grossiere. il fut mis en prison pendant la persécution de Dioclétien et de Maximien. Il n'en sortit que sous Constantin lorsque cet Empereur embrassa le Christianisme. St. Nicolas fut du premier Concile de Nicée, au nombre des trois cens dixhuit Peres qui condamnerent l'Arianisme en l'an 325. Ce saint Prélat renommé par sa charité, sa doctrine et ses miracles mourut à Myre en l'an 342.

Il avoit le don des miracles, à un tel dégré que les historiens contemporains le nomment le Grand, le

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