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BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DE GENÈVE.

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ARCHIVES

DES

SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES.

TOME VINGT-DEUXIÈME.

GENÈVE

JOEL CHERBULIEZ, LIBRAIRE, RUE DE LA CITÉ.

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DES

SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES.

Mémoire sur UNE MANIÈRE exacte de mesurer les GAZ, SUIVI DE QUELQUES APPLICATIONS, par C. BRUNNER, professeur de chimie à Berne.

La quantité d'un gaz est déterminée le plus souvent par la mesure en volume. Ce n'est que dans des cas spéciaux que l'on s'est servi de poids, soit en déterminant la perte occasionnée par leur dégagement d'une combinaison ou par l'augmentation de poids d'une substance employée pour les absorber. C'est sur le premier de ces principes que reposent certaines méthodes pour déterminer la quantité d'acide carbonique ou d'oxygène, et sur le dernier que se fondent plusieurs méthodes eudiométriques déjà suffisamment connues.

Il paraît qu'en général on croit que la détermination par voie de mesure soit plus exacte que celle que peut fournir la balance. En effet, on peut admettre qu'il est plus facile de mesurer une très-petite quantité de gaz que de la peser. Un millimètre peut encore être évalué directement par nos moyens de mesurage ordinaire, tandis que la meilleure balance n'indique plus la quantité d'un gaz correspondant à un centilitre.

Cependant la question se présente différemment, quand on compare le volume occupé par un gaz sous une température et une pression connues, déterminé par le poids d'un liquide pesant, tel que le mercure, qui occuperait le même volume. Un milligramme de mercure est d'un si petit volume, qu'on réussirait difficilement à en mesurer un semblable sous forme de gaz.

Si, par conséquent, on connaît la capacité d'un vase, celle d'un tube eudiométrique, par exemple, en milligrammes de mercure, il est évident qu'en y introduisant un gaz qui en déplace une certaine quantité, le poids du mercure restant fournira le moyen de déterminer rigoureusement le volume du gaz en unités de milligrammes de mercure en volume, et il ne s'agit plus que de réduire la quantité déterminée de cette manière par le calcul, au volume réel à une température et une pression connue.

Quoique le principe qui vient d'être exposé ne soit pas entièrement nouveau, et qu'on l'ait déjà employé à certaines recherches spéciales', je ne trouve pas que l'on ait indiqué une méthode générale et applicable aux expériences ordinaires. Voici donc l'appareil destiné à ce but.

A (fig. 1) est une éprouvette ordinaire faite d'un tube de verre d'environ 10 à 11 millimètres de diamètre intérieur2, muni à son extrémité supérieure d'une calotte

Je citerai celles de Dulong et Petit sur la dilatation du verre (Ann. de Chimie et de Phys., VII, 138), de Rudberg, sur la dilatation de l'air (Ann. de Poggendorff, XLI, 271), de Kopp, sur celle de différentes substances (Jahresbericht de Liebig et Kopp pour l'année 1851, p. 53).

Les mesures indiquées se rapportent à quelques applications spéciales qu'on va lire; rien n'empêcherait de changer les dimen

de cuivre moyennant laquelle il peut être fixé à la tige B de fer et portant une échelle, dont la pointe inférieure o, étant mise en usage effleure la surface du mercure d'une petite cuve pneumatique. Dans sa partie inférieure, l'éprouvette porte un robinet en fer dont l'ouverture de la clef a 2 millimètres de diamètre. Ce robinet doit être travaillé avec soin, afin de ne pas laisser entrer de l'air, si le gaz renfermé se trouve à une pression un peu moindre que celle de l'atmosphère, et que l'instrument soit hors de la cuve. L'échelle pourrait être fixée à la cuve, cependant il est quelquefois utile de la baisser ou de la monter, ce qui se fait au moyen de la petite tige latérale b qui s'engage dans une rainure du support c fixé à la cuve. On la fixe à l'endroit convenable moyennant la vis s'ajustant sur le dos du support d.

On conçoit que le tube contenant une quantité quelconque de gaz, celui-ci se trouve, le robinet étant ouvert et l'échelle effleurant par sa pointe le niveau du mercure de la cuve, sous une pression moindre que celle qu'indique le baromètre, de la hauteur du mercure contenu dans l'éprouvette, indiquée par l'échelle. Pour prendre exactement cette hauteur, on a une feuille de cuivre e, courbée d'après le tube d et glissant facilement sur sa longueur, que l'on meut jusqu'à la surface du mercure intérieur. C'est le moyen dont on se sert dans la plupart des baromètres.

Pour connaître la température du gaz renfermé dans l'instrument, on a un second tube de verre D, égal à

sions en conservant les proportions relatives. Les figures (à l'exception des fig. 4 et 5) montrent l'appareil dont je me sers en grandeur moitié naturelle (dimension linéaire).

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