La France littéraire [ed. by C. Malo]., Volumes 5-6

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Charles Malo
1834
 

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Popular passages

Page 332 - J'aime un beau jour, des fontaines claires, l'aspect des montagnes, l'étendue d'une grande plaine, de belles forêts; l'Océan, ses vagues, son calme, ses rivages; j'aime encore tout ce qui touche plus particulièrement les sens : la musique, les fleurs, les beaux habits, la chasse, les beaux chevaux, les bonnes odeurs, la bonne chère...
Page 174 - On pourra , si l'on veut , y attacher un billet séparé et cacheté , qui renfermera , outre la sentence ou devise , le nom et l'adresse de l'auteur : ce billet ne sera ouvert que dans le cas où la pièce aura remporté le prix.
Page 296 - ... alors la parole et qui nous écrasaient, nous autres jeunes hommes, sous l'insolente tyrannie de leur triomphe, croyaient avoir desséché pour toujours en nous ce qu'ils étaient parvenus en effet à flétrir et à tuer en eux , toute la partie morale divine, mélodieuse, de la pensée lui. maine. Rien ne peut peindre à ceux qui ne l'ont pas subie l'orgueilleuse stérilité de cette époque.
Page 297 - ... qui n'examine nullement si on le fait servir à l'oppression du genre humain ou à sa délivrance, au meurtre de l'esprit ou à son émancipation, le chef militaire de cette époque ne voulait pas d'autre missionnaire...
Page 53 - Ou sont les gratieux gallans Que je suyvoye au temps jadis, Si bien chantans, si bien parlans, Si plaisans en faictz et en dictz? Les aucuns sont mortz et roydiz ; D'eulx n'est-il plus rien maintenant.
Page 48 - Pauvrelé tous nous suit et trace. ' Sur les tombeaux de mes ancestres (Les ames desquels Dieu embrasse), On n'y voit couronnes ne sceptres. Il perdit son père de bonne heure, et ce fut son oncle qui le fit élever et qui eut pour lui toutes les tendresses imaginables. Mon plus que père, Maistre Guillaume de Villon, Qui m'a esté plus doux que mère.
Page 297 - Depuis ce temps, j'abhorre le chiffre, cette négation de toute pensée ; et il m'est resté contre cette puissance des mathématiques exclusive et jalouse le même sentiment, la même horreur qui reste au forçat contre les fers durs et glacés rivés sur ses membres, et dont il croit éprouver encore la froide et meurtrissante impression quand il entend le cliquetis d'une chaîne. Les mathématiques étaient les chaînes de la pensée humaine. Je respire; elles sont brisées! Deux grands génies,...
Page 298 - Ne pouvant susciter un généreux élan dans sa patrie , dont on la repoussait comme on éloigne l'étincelle d'un édifice de chaume, elle se réfugiait dans la pensée de l'Angleterre et de l'Allemagne , qui seules vivaient alors de vie morale , de poésie et de philosophie , et lançait de là dans le monde ces pages sublimes et palpitantes que le pilon de la police écrasait , que la douane de la pe'nsée déchirait à la frontière, que la tyrannie faisait bafouer par ses grands hommes jurés...
Page 326 - Tous les jours à la cour un sot de qualité Peut juger de travers avec impunité ; A Malherbe, à Racan préférer Théophile Et le clinquant du Tasse à tout l'or de Virgile.
Page 305 - Elle ne sera plus lyrique dans le sens où nous prenons ce mot ; elle n'a plus assez de jeunesse, de fraîcheur, de spontanéité d'impression, pour chanter comme au premier réveil de la pensée humaine. Elle ne sera plus épique; l'homme a trop vécu, trop réfléchi pour se laisser amuser, intéresser par les longs récits de l'épopée, et l'expérience a détruit sa foi aux merveilles dont le poème épique enchantait sa crédulité.

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